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Un livre qui me déçoit un peu quand même. L'écriture en est un peu confuse, le style chaotique et je me suis perdue dans la chronologie de cette saga familiale... J'ai aimé cependant la complicité que les hommes de la famille entretiennent avec les vieux pianos et la passion qui les anime dans leur réparation. Un roman étrange, pas si facile à déchiffrer.
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À la découverte de la littérature portugaise, une saga familiale lisboète avec amours, musique et course à pied.

À Lisbonne, une famille vit d'un atelier de menuiserie qui sera transmis de père en fils, un atelier où on répare aussi les pianos et pour ce faire, on garde de vieux instruments pour en utiliser les pièces détachées.

Le fils est aussi un coureur, un infatigable marathonien, mais il aura un destin funeste, celui de mourir pendant le marathon des Jeux olympiques de Stockholm. Un fait réel dont s'est inspiré l'auteur, mais uniquement pour l'événement, car la psychologie et les actions des personnages sont issues de l'imagination de l'écrivain.

Un beau roman, plein de sensibilité, mais une lecture un peu frustrante. le quatrième de couverture parle d'un roman à deux voix, mais peut-être suis-je dans l'erreur, car j'en ai plutôt compté trois : le grand-père, son fils, le marathonien décédé, et le petit-fils menuisier, qui n'a d'ailleurs pas connu son illustre père.

Les voix multiples et les morceaux de l'histoire livrés de façon discontinue créent une certaine confusion. Est-ce voulu par l'auteur? Est-ce que c'est vu comme positif pour les lecteurs qui sont fiers d'avoir compris malgré tout? En tout cas, pour moi c'est plutôt un désagrément, une indication claire des locuteurs m'aurait permis d'apprécier davantage la prose remarquable de l'auteur.
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Deux voix ou peut être trois, s'entremêlent, se croisent, se complètent pour raconter une famille. Les souvenirs se chevauchent, le temps ne connaît pas de linéarité. Il suit les pensées qui affluent de leur logique propre. Qui parle ? le lecteur se perd : est-ce le père qui n'est pas nommé ? Est-ce Francisco le fils ?
Deux voix , deux regards pour raconter la vie, dans sa splendeur et dans sa tragédie. Petits détails du quotidien de cette famille du début du XXème siècle au Portugal ponctuent, précèdent les fulgurances du destin. de l'amour passionné, embrasé, à la violence éruptive des hommes, symptôme de profondes et secrètes frustrations, nous assistons à un condensé de notre humaine condition, impuissante et fascinante.
L'écriture est incroyablement inventive et parfois déroutante mais quelle sensibilité, quelle poésie.
L'auteur nous emporte, ne nous lâche plus, tout le long de ce marathon , kilomètre par kilomètre, page après page, le temps de l'enfance et de la jeunesse, la mort qui survient et par-delà la mort une parole toujours vivante, qui raconte ce que déjà elle sait qu'il adviendra….

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Il s'agit d'un roman portant sur l'amour, la mort, la naissance, la musique, le silence, la solitude, la violence, la tromperie, bref un roman sur la vie. La lecture de ce roman est la laborieuse, fastidieuse, tout se mélange les personnages, la chronologie mais si on arrive à passer cet obstacle alors la lecture devient plaisante. Il y a un côté "fantastique" chez cet écrivain qui me fait penser à Laurent Gaudé (la porte des enfers), notamment lorsque la petite fille parle à son grand père décédé. Certains lecteurs retrouveront également l'atmosphère des romans de Carlos Ruiz Zafon (notamment l'ombre du vent)
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Benfica, un quartier de Lisbonne, début du XXe siècle, une famille, trois narrateurs pour nous raconter celle-ci, ses bonheurs, ses tristesses, comme ses rêves et ses désillusions. Telle est la trame de Cimetière de pianos de José Luis Peixoto, touche-à-tout de la littérature, s'étant frotté au roman, à la poésie, à l'écriture dramatique et à celle de paroles de chansons, et dont on dit qu'il est l'écrivain portugais le plus prometteur de sa génération.

Benfica, donc, la voix d'un père qui vient de mourir, mais qui reste omniprésent, voyageant dans le temps, alors qu'il (se) raconte, et raconte les siens, sa femme, ses enfants devenus adultes et même parents, puis ces derniers à nouveau petits, de l'âge de ses petits-enfants. Tout cela, sans ordre chronologique, comme les souvenirs nous viennent parfois. Même ceux dont il n'a pu être témoin de son vivant, mais qu'il sent, qu'il sait, qu'il raconte aussi.

Voix d'un fils qui courra le marathon aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912, voix aussi du fils de celui-ci. Voix qui s'entremêlent et qui parfois se mêlent. Qui est le père? Qui est le fils? L'histoire se répète-t-elle toujours?

Et derrière la porte de la menuiserie où chacun des hommes du roman a travaillé, un cimetière de pianos. Là où chacun a ses secrets, des morceaux d'histoire qui lui sont propres et tant de rêves que nul ne vivra jamais jusqu'au bout. Et au centre de tout cela des voix d'enfants, leurs rires.

Pour le lecteur, un roman fascinant qui raconte une famille, une époque, des moments de tendresse ou de violence, parce que telle est la vie. Une vie faite de tous ces moments décousus qui s'additionnent et qui donnent un roman non conventionnel aux voix multiples et surtout pas chronologique, ce qui pourrait en dérouter certains. Aussi bien que je vous prévienne.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La lecture du livre de José Luis PEIXOTO Le cimetière de pianos " procure à la fois du plaisir, de l'émotion, et de l'admiration. Deux personnages principaux, nous font partager les deuils, les drames, les disputes, les violences, mais aussi les amours, les joies, les naissances des enfants, les jeux, d'une famille d'artisans ébénistes portugais transcendée par la force des liens qui l'unit et par l'existence d'un lieu mythique pour eux : un local contigu à l'atelier, dans lequel sont entreposés d'anciens pianos. Francisco, le fils, qui court le marathon aux jeux olympiques de Stockholm en 1912, se remémore sa vie, tout au long de sa course, kilomètre après kilomètre. le père, mort depuis longtemps, qu'il revoit vivre pour nous, sa famille, autour de sa femme. On a la sensation que José Luis PEIXOTO a voulu rendre hommage à " La Famille portugaise ". Il nous montre que malgré les malheurs, les deuils, les accidents, les violences conjugales, la famille résiste grâce aux naissances, et à l'espoir qu'elles apportent, pour nous prouver qu'elle vivra au-delà du roman alors que Francisco va au bout de ses forces, la dernière ligne annonce la naissance de son fils. Pour souder encore un peu plus la famille, il y a " ce cimetière des pianos ", un lieu dans lequel, ils leurs arrivent de vivre leurs premiers amours, qui concrétise la passion qu'ils ont pour leur métier, un peu comme un sanctuaire, un lieu de dévotion ou l'on entre avec respect, qui contient des trésors.
Avec une écriture sculptée, par petite touche, comme avec les ciseaux à bois des ébénistes, sensible, il décrit en détails et à merveille les instants, les sentiments, les sons, les gestes, les visages, les corps. Il nous révèle que " la solitude du coureur de fond " est peuplée de pensées et nous entraînent dans sa course en interrompant les phrases au passage des kilomètres mais sans couper le fil de ses souvenirs.
Quelle beauté dans les descriptions de moments de vie, tel que le bal, la gifle, l'explosion d'amour, les achats à la fête des lumières, la dispute entre Simão et son père ivre, ainsi que dans les observations qui font qu'un être en aime un autre!
Quelle poésie dans la conversation entre la petite fille et son grand-père mort, lorsqu'il nous demande à nous lecteur, de fermer les yeux pour encore mieux s'imprégner de leur histoire et pour continuer à exister, dans l'allégorie du gitan qui réapparaît régulièrement, dans le retour du frère dans l'atelier " Quelques semaines que les grains de sciure : qui se soulevaient et qui voltigeaient comme un univers: n'étaient pas effleurés par la voix de mon frère "
Quelle émotion, page 344, lorsque le couple (le père et... ma femme, comme il l'appelle) se pose la question de savoir qui survivra à l'autre! (question permanente des couples qui durent). Il faut lire " le cimetière de pianos ", c'est un livre merveilleux, un grand moment de littérature.
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quel livre! quelle écriture , à la fois poétique, complexe et originale! très noir aussi mais si ce livre est , pour moi, le moins noir de cet auteur...lecture qui demande des efforts, un bon moral aussi....mais je recommande!
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Jai tellement aimé " une maison dans les tenebres" du meme auteur que je n'ai pas accroché à celui ci que j'ai lu après...
Si vous ne connaissez pas cet auteur prometteur lisez
"Une maison dans les tenebres"
C'est magistral ...
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Un livre qui bouscule.Je n'avais pas éprouvé cette sensation depuis la lecture de "Cent ans de solitude". Trois narrateurs père, fils et petits fils,dont les voix s'entremêlent pour parler de leur vie autour de la menuiserie familiale dans un quartier pauvre de Lisbonne. le père est mort au début du roman, le fils célèbre marathonien est en train de mourir, et le petit fils naît au moment ou se clôt le récit. Des scènes inoubliables. Beaucoup de virtuosité et d'émotion.
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