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François Rosso (Traducteur)
EAN : 9782246645115
288 pages
Grasset (06/10/2004)
3.67/5   3 notes
Résumé :
José va, regarde fixement le soleil, et pense. Pense à sa femme, et à ce que le diable lui dit d'elle dans la taverne. Il pense aussi au jour où les cigales se tairont dans la plaine et où les chênes-lièges et les oliviers deviendront pierre. De tant penser et sentir, il mourra peut-être... Trente ans plus tard, José, fils de José, regarde fixement le soleil et pense. Pense à la femme de Salomão son cousin, et à ce que le diable raconte sur eux deux à Salomão, dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le roman de José Luis PEIXOTO est un cri poétique chanté. Tous les ingrédients du fado se retrouvent dans ce livre. La mort est présente, de manière récurrente, naturelle, accompagnée provoquée, par le meurtre ou le suicide, mythique. La famille, la transmission de l'hérédité, les pères et les fils qui ont le même prénom. La société patriarcale, les hommes sont nommés avec des noms bibliques, les femmes ne sont pas nommées, elles sont la femme de..., la cuisinière veuve, ou la prostituée aveugle. La campagne, belle, âpre est merveilleusement décrite, plus que la campagne c'est un pays qui est décrit, sa végétation, son agriculture, son artisanat, ses arbres, les oliviers, les chênes lièges, ses villages, ses maisons " chaulées ", ses animaux, les chiens, les brebis. le fantastique est présent, avec les démons , les géants, les lieux, tel " la taverne de judas ". L'auteur est présent, il est " l'homme qui écrit sans relâche dans sa chambre sans fenêtre... " Ce livre ne prête pas à sourire, mais il est très beau, l'écriture de PEIXOTO est éminemment poétique.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Toute cette plaine plus forte que le temps, cette plaine ensevelie dans son éternité. Des charrettes me croisent, ramenant des champs les journaliers. Ils rentrent, fatigués, avec un peu de plaine sur le visage. Ils me regardent, dérobent à leur corps un effort pour me saluer au passage. Reconnaissant je leur réponds. Demain, de bonne heure, ils referont cette même route, la feront tant de fois, qu'un jour ils ne sauront plus si rentrer veut dire retourner chez eux au soir tombant, ou bien au champ quand le jour se lève. Où que j'aille, où qu'elle aille, la plaine m'accompagne.
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Alors que j'écrivais "Sans un regard", j'ai assisté à la naissance de mon premier enfant et accepté la mort de mon père. J'ai appris lentement, il n'y a pas d'autre façon, que la vie et la mort sont la terre et le ciel, qu'elles sont le sang et la lumière, le temps et l'obscurité, la joie et la déroute, la peur et l'amour. Alors que j'écrivais Sans un regard, j'ai appris à croire que seuls les miracles sont dignes d'être déposés dans le creux de la main de ceux que nous aimons, j'ai appris que c'est seulement pour eux que nous pouvons écrire et que les mots vrais sont des miracles qui se donnent dans le creux de la main.
Relevé cet extrait d'entretien sur le site de l'auteur qui peut s'appliquer à tous les livres de José Luis Peixoto qui ont suivi celui-là.

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C'était l'été, l'heure la plus chaude de cette journée d'été ; mais en ce coin assombri du pressoir, l'été ne brûlait qu'à peine dans la pensée douce des trois vieux. Sous les tuiles et à l'abri de l'épaisse froidure de chaux et de briques anciennes, leurs corps oubliés se rappelaient le frais.
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Incipit
Aujourd'hui le temps ne m'a pas trompé. On ne sent pas la moindre brise dans l'après-midi. L'air brûle, non comme un air simple qu'on respire, mais comme une haleine chaude de lumière, comme si l'après-midi ne voulait pas mourir encore et que l'heure de la chaleur commençait.
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La fin du désespoir approche. Et la fin du désespoir, je le sais maintenant, est la sérénité d'une solitude éternelle et irrémédiable, le silence de qui pleure seul dans une nuit infinie.
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