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Critique de Bruno_Cm


Mais quel roman ! Je pense qu'il est d'une richesse sans fin, Péju a trouvé son fil et ses fils et pourrait tirer dessus encore et encore. Mais, comme le sculpteur et sa sculpture qui n'advient qu'en enlevant les couches, qu'en ôtant un superflu pour ne laisser apparaître que la forme et l'idée voulues, Péju a probablement beaucoup élagué dans tout ce qu'il a écrit pour se limiter à moins de 400 pages, me laissant persuadé qu'il a dû en écrire 2000.
C'est là où j'aurais bien aimé avoir été là lors de la conception, lors des discussions avec l'éditeur, avec les primo-lecteurs de Péju, et avoir été dans la tête de l'auteur.
De l'amour, ombre et lumière, de la guerre et de la mort, de la violence et de la cruauté, de l'art à en pleuvoir, des contrastes permanents, une écriture qui pour moi est sans faille, infaillible et pourtant pas tout à fait conventionnelle... Un découpage temporel qui me semble un peu (trop) cinématographique... (Ce livre ferait un brillant film, à l'aide d'un brillant réalisateur.)
Je ne sais pas quoi dire de plus, parce qu'en fait, tout est bien, tout est troublant, tout est beau, tout est affreux... Comme les contes qui sont de sublimes horreurs, on peut entendre l'ogre rire et rire de l'ogre. (Tiens, ce livre n'a aucun humour, et en général ça me dérange profondément, mais ce n'est pas le cas ici.)
Ce livre est le fruit d'un grand travail à coup sûr, et bien sûr jamais l'auteur ne sera suffisamment payé pour ce travail. Qui pourtant montre cette humanité du 20e siècle et tout début du 21e comme elle est. Décadente, simplissime, heureuse, désastreuse, machiavélique, pure, dégueulasse, noire, chienne, lointaine, disparue.
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