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Mireille Robin (Traducteur)Nicolas Trifon (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782910846657
568 pages
Agone (10/04/2002)
5/5   2 notes
Résumé :
On s'était extirpé des bas-fonds. On avait parcouru le chemin qui menait aux étoiles. On ne pouvait pas aller plus loin. On s'était emparé de la Toison d'or terrestre. Il n'y avait plus de raisons de continuer la route. Maintenant qu'ils étaient tout en haut de l'échelle, les Njegovan ne pouvaient plus que piétiner sur place. Certes, il leur était encore possible d'accroître leur fortune, d'acheter toujours plus de maisons, de commerces, d'usines, de terres, de mine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comment résumer une oeuvre aussi immense que celle de la Toison d'or ? Cinq siècles d'histoire mouvementée des Balkans sont livrés ici en une fantasmagorie littéraire qui retrace l'ascension sociale et la chute d'une puissante famille serbe d'origine aroumaine : une saga en sept volumes nourris de la mythologie qui accompagne l'errance de ce peuple et tourne en dérision les mirages de la société marchande. On revit dans des scènes qui vont du dramatique au cocasse, du grandiose au délirant, l'histoire des Balkans : les insurrections serbes, les conquêtes des Ottomans, la mort incroyable de Soliman le Magnifique, la formation de la Yougoslavie, les guerres, les révoltes, les négociations, les alliances, les trahisons, les migrations, les petites histoires dans la Grande Histoire.
Trois des sept volumes sont déjà disponibles, et procurent un tel souffle que l'on ne peut qu'attendre et saluer le superbe travail de traduction effectué par Mireille Robin. Cependant cette dernière, pour qui la traduction de cette saga constitue un vrai projet de vie a dû le mettre en suspend en 2007 en raison de problèmes de santé, alors qu'elle travaillait au quatrième tome.

La lecture de la saga, même si elle n'est pas chronologique, doit être lue à partir du premier tome. Il serait dommage , en effet, de se priver de la grandiose introduction constituée par le premier registre de cette plongée dans l'histoire des Balkans, car Borislav Pekić y offre d'emblée un feu d'artifice époustouflant. Or donc, en janvier 1941, la famille Njegovan s'est réunie à Belgrade pour fêter Noël (orthodoxe). La guerre, qui ravage l'Europe, va bientôt toucher la Yougoslavie, et briser cette prodigieuse famille de financiers et d'industriels, issue d'une longue suite de colporteurs, trafiquants, négociants et autres marchands promenés par l'Histoire à travers les Balkans. L'aïeul préside l'assemblée : il s'appelle Siméon (« kyr », le Patron) comme tous les aînés de la famille Njegoyan depuis cinq cents ans. Il semble gâteux. Et, dans sa tête, alors que se prépare le désastre, tournoient les chroniques, dits, racontars, souvenirs et véridiques exploits de l'illustre dynastie – roman picaresque, à vrai dire. Répartie sur les sept “registres”, cette fantasmagorie jongle avec le temps et les styles, car tout s'embrouille dans la tête du vieux. Ou, du moins, tout paraît s'embrouiller…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand l'auteur, qui se veut le chroniqueur du monde des affaires belgradois, ou plutôt de sa branche aroumaine, roumélienne, macédovalaque ou tsintsare - comme la nomment les Serbes -, se mit en quête d'un être à la fois suffisamment perspicace et tenace pour s'infiltrer en douce, en cette veillée de Noël de l'an de grâce 1941, dans leurs âmes fermées à triple tour, les membres de la famille Njegovan s'étaient réunis à Turjak, non loin de Ljubljana, pour fouler de leurs souliers vernis la terre qu'ils avaient arrachée à la lignée ennemie, aux mêmes origines et à l'avenir aussi noir.
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