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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La force d'un amour ne se juge pas à l'épaisseur d'un portefeuille. Il y a manifestement de la répartie dans cette oeuvre bien intéressante à de multiples égards et notamment par son côté assez militant.

J'ai beaucoup aimé non seulement l'intelligence du propos mené par des personnages de caractère mais la manière dont va se terminer cette enquête suite à un meurtre tout à fait odieux. On se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses et qu'il faudrait sans doute faire plus attention.

Bien que cette BD nous montre une scène déterminante en baie de Somme, l'essentiel du récit se passe à Paris dans les années de fin du XIXème siècle. Il y a de très belles retranscription de ce qu'était Paris auparavant et notamment à la belle époque.

Je garde par exemple une très belle image du parc des Buttes-Chaumont surmonté du temple de la Sibylle. Je retiens également celle de Montmartre avec son moulin encore en fonctionnement. C'est tout simplement magnifique dans les décors. Il s'en suit que l'ambiance un peu bohème est vraiment prenante. Ce qui accentue et sert parfaitement cette ambiance parisienne envoûtante, c'est incontestablement le dessin superbe d'Alexis Chabert.

On verra que les femmes ne sont pas en reste pour se battre en utilisant deux armes à savoir l'argent et la séduction. On se dit également que leur combat est louable dans une société machiste qui ne leur fait pas de quartier. Reste à savoir si la fin justifie les moyens.

Le dénouement est assez surprenant mais il m'a bien plu même si la morale ne sera pas sauve. Au final, c'est un polar de la Belle époque à découvrir !
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Une histoire bien menée, une enquête, un zeste de poésie, des dessins qui attirent l'oeil, de belles femmes, le tout joliment coloré. En conclusion un roman graphique qui tient ses promesses. Une goélette "se couche définitivement sur le flanc", un homme assassiné à l'intérieur après une longue agonie. Il s'agit d'un gros bonnet industriel, à première vue irréprochable, mais cette belle rousse modèle pour peintre ne serait-elle pas sa maîtresse ?

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Automne, en Baie de Somme est un polar qui se déroule à la fin du XIXe siècle entre Paris et la Baie de Somme. le dessin est aquarellé, lumineux, en rapport avec l'ambiance de Paris de cette époque, faisant référence à l'Art Nouveau. Alfons Mucha y fait une apparition, puisque une des protagonistes de l'histoire est une de ses modèles. Chaque chapitre est introduit avec une illustration sous forme d'affiche Art-nouveau. Tout cela nous fait osciller entre l'ambiance bourgeoise et l'ambiance populaire avec un bel équilibre. le polar en soi est assez classique, bien servi par son éventail de personnages, tous un peu troubles, par son faux rythme, dilettante, bourgeois, qui confère à l'histoire un charme particulier. C'est un polar élégant, un polar “Art nouveau”, original par son style, et j'ai aimé le final qui nous prend un peu au dépourvu.
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J'ai été attiré par la beauté de la couverture, dans le style art déco et par le scénariste Philippe Pelaez.

Un cadavre est retrouvé en baie de Somme. C'est celui d'un homme influent localement, riche industriel, reconnu pour son attitude bienveillante pour les ouvriers de ses usines. L'enquête est confiée, par le ministre de l'Intérieur, au meilleur policier parisien, Amaury Broyan.

L'enquête va nous mener à Paris en particulier dans le mondes Arts, plus particulièrement celui de la peinture, puisque nous entrerons dans plusieurs ateliers dont celui d'Alfons Mucha. Elle fait une part belle aux femmes qui vont se retrouver au coeur de l'intrigue. Belle femme choisie comme modèle par Mucha, belle comme la femme de l'industriel.

Les deux auteurs profitent de cette intrigue pour évoquer la situation des femmes devant avoir recours à l'avortement suite à une grossesse involontaire. Situations tragiques qui pouvaient entraîner des drames dont la mor de ces femmes. Les chapîtres étant coupés de textes de Nelly Roussel, j'ai cherché à savoir qui elle était.

Nelly Roussel est une libre penseuse, franc-maçonne, féministe, antinataliste, néomalthusienne et femme de lettres libertaire française.
En 1902, elle est une des premières femmes à se déclarer en faveur de la contraception. Avec Madeleine Pelletier, elle souligne l'importance de l'éducation sexuelle des filles.

Amaury Broyan nous emmène dans le Paris de la Belle époque. le graphisme de Alexis Chabert est magnifique. Il nous promène dans les rues de Paris, nous passons Montmartre où la basilique est en construction et nous apercevons le moulin toujours présent. Alexis Chabert nous entraîne dans les ateliers de peinture mais aussi dans les cabarets de la Butte Montmartre (nous croiserons même des Apaches, rappelant ceux du film Casque D'or). Je vous invite à découvrir une très belle image du parc des Buttes-Chaumont surmonté du temple de la Sibylle. Les aquarelles sont somptueuses et mettent en valeur la Belle Époque.

Philippe Pelaez nous a concocté un scénario dont il a le secret. Son héros, Amaury Broyan, est un nouveau policier dont la dégaine n'est pas sans rappeler celle de Nestor Burma. J'ai hâte de découvrir les autres saisons...
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Sur une plage mélancolique de la Baie de Somme et dans le ventre boisé d'une goélette échouée comme un rêve brisé, on retrouve un matin de 1896 le corps sans vie d'Alexandre de Breucq, un riche industriel parisien dont l'agonie a dû être longue. le pauvre bougre baigne dans son sang qui colore d'écarlate le pont du bateau. Parce que la victime de ce sanglant assassinat était aussi riche que puissant, parce qu'il frayait sans doute dans les plus hautes sphères du pouvoir, on dépêche sur place le fleuron de la police parisienne, Amaury Broyan, qui, malgré les fantômes qui le hantent ne met pas longtemps à comprendre que sous le sang, il y a le poison. S'ouvre dès lors pour notre fin limier une enquête tortueuse où les apparences sont souvent trompeuses, ombres et mirages et où les chausse-trappes sont légion. L'affaire est en effet épineuse et les fils qui la sous-tendent semblent impossible à démêler. Qui pourrait en vouloir à l'industriel adulé par ses ouvriers, portées aux nues par ses amis ? Sa femme peut-être, l'ambitieuse Madame de Breucq ? Après tout, l'héritage lui revient ? Un concurrent ? A moins que la clef de l'énigme ne se trouve dans les faubourgs parisiens chez les Apaches, ces titis parisiens qui jouent du couteau comme d'autres jouent en bourse ? L'homme avait une maîtresse aussi, à ce qu'on raconte…Axelle Valencourt, belle comme une sylphide, posait pour Alfons Mucha et sert aujourd'hui de modèle à un jeune bohème romantique. Celle dont la grâce illumine Montmartre et ses ateliers les moins cossus a peut-être elle aussi une histoire à raconter… Ainsi Amaury Broyan est aux prises avec une enquête complexe, périlleuse ; une enquête qui se dérobe sous ses pas, glissante comme les pavés de la place du Tertre après la pluie… Rien ne lui sera épargné : ni les coups, ni les mensonges. Il devra pourtant faire la lumière sur le meurtre d'Alexandre de Breucq, quitte à plonger dans l'ombre… Et il est des salons et des hôtels particuliers sont le marbre et les dorures dissimulent plus de noirceur que les faubourgs…
J'ai eu pour cette bande-dessinée un coup de coeur comme je n'en avais pas éprouvé depuis longtemps. Je craignais qu'il s'en tienne à sa sublime couverture, hommage évident et magnifique à l'Art Nouveau et à son plus digne représentant -Alfons Mucha-, et à son titre poétique… Cela arrive parfois, ces livres dont on trouve si belle la couverture et qui nous déçoivent un peu quand on les ouvre. le coup de coeur n'est plus si beau alors… Avec « Automne en Baie de Somme », j'étais confiante pourtant eut égard à sa quatrième de couverture qui me promettait ma très chère Belle Epoque et Paris, Paris que j'aime tant… Et puis, une bonne enquête policière, dans un tel cadre, cela ne peut se refuser.
L'ouvrage de Philippe Pelaez et Alexis Chabert ne ressemblait vraiment à ce que j'en attendais, il m'a surprise et c'est sans doute mieux comme cela. Et puis, on ne peut pas nier les évidences : le livre m'a happée, littéralement.
Ce n'est pas tant pour son récit policier qui est somme toute assez banal et qui contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'est pas le coeur même de l'intrigue qu'il ravit, mais pour tout le reste : pour l'intelligence de son propos très, très engagé et ce qu'il dénonce à cors et à cris ; pour sa fin qui pourrait être choquante et qui pourtant ne l'est pas, qui se pare même des oripeaux de la beauté ; pour son cadre, son contexte sublime et passionnant ; pour le jeu de masques qui se danse sous nos yeux ; pour la beauté un peu tragique, un peu désespérée des personnages ; pour l'atmosphère sombre et mélancolique, poignante qui se dégage de l'ensemble et son romantisme aussi gracile que douloureux ; pour l'amour fou; pour le rêve et les contours un peu flous qui nimbent cette histoire ; pour sa poésie.
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La couverture est très attirante, surtout si on est sensible à l'Art Nouveau.
Certaines illustrations sont magnifiques et le travail des couleurs est admirables.
Le plongeon dans le Paris du début du siècle est très bien géré, immersif.
C'est ce que je retiendrai de cette BD car, pour le reste, il n'y a rien de vraiment remarquable ni de vraiment innovant. Les personnages sont clichés et manquent de profondeur, l'enquête est peu intéressante et se résout avec des indices à la Colombo...
Dommage.
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Une goélette échouée en baie de Somme, ce n'est pas normal. Qu'on y trouve le cadavre d'un industriel connu et très apprécié l'est encore moins. Envoyé sur les lieux, l'inspecteur Broyan, de Paris, va mettre tout en oeuvre pour découvrir qui a pu s'en prendre à un homme aussi généreux et altruiste. Son seul indice : un nombre mystérieux écrit par la victime avec son propre sang.
Ce qui m'a attirée en premier lieu, c'est ce ravissant portrait de femme en couverture. J'adore l'Art nouveau et tout particulièrement Mucha. Mais aussi la Baie de Somme, un endroit paisible où j'aime me promener.
Si ce n'est dans les premières pages relatant la découverte macabre, il ne sera plus question de bateaux, de mer, de plage. Broyan mène l'enquête à Paris.
Assez vite, plusieurs fils vont s'entrecroiser, car l'inspecteur cherche aussi à venger sa fille.
L'histoire nous mène dans le grand monde : la veuve vit dans un splendide hôtel de maître, elle est suivie comme d'une ombre par un garde du corps et elle hérite des forges de Breucq. L'industriel « avait deux passions : la peinture et ses ouvriers ». Ceci nous entraîne dans l'atelier de Mucha qui sublime la beauté d'Axelle de Valencourt. Pour vivre, la jeune femme doit fréquenter le « Marché aux modèles Place Pigalle » où elle croise les « marchandes d'amour qui se vendaient à quelques pas de là » ou les « nymphes qui donnaient de la cuisse dans les maisons de société du Marais ». Mais on suit aussi les personnages sur la Butte Montmartre où toute une faune interlope se retrouve au Lapin agile et où le Sacré Coeur est encore en chantier ; dans des ruelles mal famées où des voyous jouent du couteau, dans les salons mondains, fréquentés par les élégants ou encore dans des sociétés secrètes où des aristocrates profitent de leur statut d'intouchables pour s'adonner aux pires turpitudes. On descendra même à la morgue.
J'ai toutefois trouvé l'histoire un peu confuse. C'est peut-être dû au fait que je ne l'ai pas lue d'une traite.
En revanche, j'ai admiré les dessins d'Alexis Chabert qui se glisse avec talent devant le chevalet de Mucha et rend hommage à ses modèles aux peaux diaphanes et aux chevelures opulentes.
La couleur est particulièrement délicate. Je dirais que c'est de l'aquarelle.
Si le découpage est plus ou moins classique au début, il va se diversifier et devenir très original au fil des planches : les incrustations sont multiples, la taille des vignettes varie, ainsi que les cadrages (gros plans, plans américains, plongée, contre-plongée...)
Une double page nous invite sur la Butte Montmartre de nuit. Sur le paysage en tons bleutés se découpent quelques personnages, quelques phylactères.L'atelier du peintre privilégie les poses sans cadre. Il y a aussi le cimetière en automne ou les planches de la Baie avec un bateau voguant tel le vaisseau fantôme. Les vignettes incrustées sont rondes, triangulaires, ovales ou en diptyque. de nombreux paysages sont seulement esquissés, comme entourés de brume, mais, à d'autres endroits, on reconnaît avec précision le cabaret du Lapin agile, les nombreux moulins qui peuplaient Montmartre, les monuments du Père Lachaise.
Le volume est divisé en trois parties, introduites par une planche entière qu'on croirait sortie du pinceau de Mucha. C'est très réussi et c'est le talent d'Alexis Chabert qui m'a le plus plu.
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Un riche industriel est découvert mort sur un bateau au large de la baie de Somme. Il a agonisé. Derrière un portrait qui semble idéal, l'inspecteur Amaury Broyan va enquêter sur cette sordide affaire qui révèle un homme tout sauf blanc comme neige. La veuve est soupçonnée, En parallèle, l'inspecteur recherche celui qui a causé la mort de sa fille.

Les femmes sont au coeur de cette histoire, notamment la belle modèle d'art Axelle Valencourt.

Entre découvertes macabres et complicités, l'inspecteur va mettre au jour des pratiques sordides dont des femmes ont fait les frais.
Très belles illustrations notamment en lien avec l'Art Nouveau ou l'ambiance maritime.

Le début et la fin de l'histoire sont assez poétiques. C'est une bonne lecture.













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Ce roman graphique, Automne en baie de Somme, m'a tout de suite conquise ! Non seulement, les dessins sont magnifiques mais la Belle-Époque qu'il évoque plonge le lecteur dans une enquête policière à résoudre.

Alexandre de Breucq est retrouvé sur une goélette, échouée en Baie de Somme. Riche industriel, le poison administré a du rendre son agonie pénible et surtout longue, m'étant le mobile de la vengeance au premier plan ! Malgré tout, la victime a tracé un énigmatique 266 qui devrait bien être utile à l'Inspecteur Amaury Broyan, policier renommé même si depuis le décès de sa fille…

Bien sûr, il cherche à qui profite le crime ? Assurément, sa veuve, Marthe de Breucq ! Surtout qu'elle revendique au Conseil d'administration rapidement la direction de l'entreprise, Les Fonderies de Breucq. Bien sûr, il y a aussi sa maîtresse, Axelle Valencourt, une magnifique jeune femme qui pose pour les peintres, et notamment Mucha pour ces célèbres Quatre Saisons. Mais, quel serait son mobile, elle qui perd avec son amant sa subsistance financière ?

Chaque chapitre est introduit par un texte de Nelly Roussel (1878-1922), première femme à revendiquer le droit des femmes à disposer de leurs corps et à réclamer une politique de contrôle de naissance en parlant de contraception. du coup, même dans cette fiction immergée dans la Belle-Époque, la liberté et le combat des femmes est au coeur du sujet !

Mais, ce sont les dessins de Alexis Chabert aux couleurs tendres et aux finitions très précises, qui attirent. Évidemment, les motifs floraux, les cernes foncées englobantes et l'élégance longiligne des personnages y abondent. Une ambiance art-nouveau réussie !Philippe Pelaez y ajoute son texte, lui aussi documentée, qui présente une intrigue sur le mode polar.

Automne en Baie de Somme de Philippe Pelaez et d'Alexis Chabert nous transporte à la Belle -Époque pour résoudre une enquête policière sur fond de droit des femmes ! Magnifique !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Une ambiance très %XIXème siècle et art déco dans cette bande dessinée "polar". Avec le meurtre de ce riche industriel sur son bateau en baie de somme, l'inspecteur de police va effectuer une plongée dans le monde de l'argent et du pouvoir, où la corruption des moeurs galope. le scénario est bien construit, même si on aurait aimé un peu plus de suspects pour brouiller les pistes. La mise en couleur est élégante quant au trait, il déforme un peu les personnages avec des allures très longiformes. Pour autant, on prend plaisir à lire cet ouvrage.
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