Oui, quelqu'un le tenait par les roubignolles... mais il m'avait laissé un peu de place pour que je m'y accroche, moi aussi...
[p27]
- Parce qu'au fond, le vrai pouvoir, c'est ça. Le fric, la situation, c'est kif-kif bourricot, tout ça... Tu peux tout faire avec le fric. Faire ce que tu veux, t'inventer un passé... Même devenir maire !
(p. 17)
Les gens sont prêts à acheter de la merde, si elle est bien emballée !
(page 16)
Que reste-t-il quand on vous a tout pris ? Les souvenirs ? Non, il reste l'absence, cet enfer éternel, comme dirait l'autre. Les souvenirs ne sont que les vestiges d'un moment perdu, une simple illusion de l'esprit.
Un jour, un docteur a donné la vue à un aveugle de naissance. L'aveugle s'est suicidé ... Trop de couleurs, trop de beauté, il n'a pas supporté.
Ma cécité à moi était tout autre. J'étais devenu aveugle de la vie.
(page 55)
Les gens aiment bien ce qui fait ancien.
C’était de bons moments tout ça… ces moments auxquels on ne prête guère attention ou si peu, et qui vous brûlent le ventre quand on sait qu'ils ne reviendront plus.
Voilà le danger : lorsqu'on est proche du bonheur, on est moins vigilant.
(page 51)
Oui, quelqu'un le tenait par les roubignolles ... Mais il m'avait laissé un peu de place pour que je m'y accroche, moi aussi ...
(page 27)
Ca a fait un grand vide quand il a disparu dans la nature, mais bon, il était mort. Et je suis bien placé pour le savoir !
Ces foutus moments où la peur vous glace et l'envie vous tenaille, quand vous allez prendre une décision qui va changer votre vie ... sans possibilité de retour.
Si je n'avais pas ouvert cette portière, aujourd'hui je me serais peut-être chié plus tard dans un champ, sous un évier, sur un toit, à essayer de joindre les deux bouts en fin de mois comme mes vieux !
(page 15)