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Philippe Pelaez (Autre)Gilles Aris (Autre)
EAN : 9782818978238
64 pages
Bamboo Edition (29/06/2022)
3.44/5   41 notes
Résumé :
Il est des eaux moins paisibles qu’elles en ont l’air. Trois noyées en moins d’un an… C’est beaucoup pour la petite écluse dont s’occupe Octave.
Dans le village, les rumeurs vont bon train et le jeune éclusier un peu attardé au visage déformé a tout du suspect idéal. L’émoi est tel que deux policiers de la ville viennent enquêter pour tirer cette affaire au clair, mais aussi pour faire face à la fureur des habitants bien décidés à rendre la justice eux-mêmes.... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Très moyen ce scénario.
L'illustration est sombre à dessein
L'histoire simpliste avec des personnages
sortis du placard à caricatures.
La ritournelle manichéenne usée jusqu'à la corde.
Des noyées, dans le Lot, un éclusier
mouton noir maltraité, par les villageois.
L'occupation allemande qui vient éclairer
tout à trac une obscurité.
Les lotois vus comme des ploucs
qui jurent à tout va....
Ça fait beaucoup tout ça...pour ça..



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Avec L'Ecluse, Philippe Pelaez signe un nouveau thriller des plus sinistre après le glauquissime Dans mon village, on mangeait des chats également édité chez Grand Angle. A ses côtés, le dessinateur Gilles Aris donne vie à ce petit village en proie à la paranoia et à la colère après une (nouvelle) découverte d'un corps noyé, celui d'une jeune femme. Cette dernière est retrouvée morte aux abords d'une écluse gardé par le pauvre et débile bossu du village. Persécuté par la grosse brute de la communauté, cet éclusier fera partie des suspects de cette série de meurtre...

La colère de la communauté progresse et révèle peu à peu les lourds secrets gardés par l'écluse.

Moins glauque que Dans mon village, on tuait des chats avec cet antihéros dont on suit le parcours de meurtrier, L'écluse n'en demeure pas moins un thriller tourmenté et intéressant, un polar rural dans un petit village durant les années soixante qui figure l'intolérance et la brutalité. Gilles Pelaez réussit un bon coup-double en nous proposant d'un côté une petite enquête tendue autour de ses meurtres et qui est surtout relevé par un twist final bien pensé tandis que de l'autre , il souligne la description d'une communauté dont les actes de violences et d'humiliation passées déteignent forcément sur les meurtres du présent.

L'écluse se démarque par son ambiance rurale et vielle France dont les paisibles couleurs chaudes côtoient les couchers de soleil agressifs et surtout la mentalité de ses habitants. La bd s'ouvre d'ailleurs sur l'image d'une tonte faite à une femme,, suivie d'une scène de viol ou encore de l'attitude cruelle à l'égard du bossu. Bref, Philippe Pelaez ne fait pas dans la joie et les seuls moments de repos de L'Ecluse proviennent de l'unique amie de l'éclusier, une jeune femme à la peau d'Esméralda qui incarner la bonne âme de la commune.

Assez sinistre dans l'ensemble, ce titre de Pelaez rappelle des oeuvres comme L'été en pente douce qui détruisait aussi le cadre charmant du petit village du sud de la France pour en faire ressortir une forme de cruauté. Une cruauté qui est ici exacerbée par le personnage de la grosse brute, un être des plus haïssable. L'intrigue aurait pu être davantage prévisible mais Philippe Pelaez a le bon goût de ne pas nous proposer une énième vision du pauvre gars seul contre tous , assailli par les fourches des villageois .L'histoire est plus intéressante et plus réfléchie que cela et nous amène à nous questionner sur la véritable nature du mal de par un dénouement surprenant qui clôt avec une funèbre malice cette déferlante de violence qui s'abat sur ce petit village.

On appréciera également le dessin de Gilles Aris, assez surprenant dans l'échelle des plans. Ainsi, il fait transparaitre cette galerie de personnages comme des espèces de gnomes vicelard. Un dessin presque caricatural qui renforce la fourberie émanant de certains personnages.

En somme, L'écluse est un bon polar mais il faut avoir tout de même le coeur bien accroché dans cette ambiance sinistre et cruelle qui laisse traverser le mal comme une écluse ouverte laisse traverser la rivière.



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C'est la rentrée BD, ou presque, avec ce one-shot paru hier chez Grand Angle avec au scénario le prolifique Philippe Pelaez et au dessin Gilles Aris que je découvre.

Cette couv très réussie cache un polar rural saveur années 60. Des femmes sont retrouvées noyées dans une écluse. A Douelle les regards se tournent vers Octave, l'éclusier façon Quasimodo. Un flic vient de Cahors pour faire la lumière sur cette histoire…

Un scénario bien foutu qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, Philippe Pelaez confirme son talent pour écrire des histoires aux ingrédients historiques et policiers bien assaisonnés… Les personnages sont truculents et l'ambiance générale entre Pagnol et Hugo est prenante.

Le dessin de Gilles Aris m'a d'abord un peu déconcerté, ces petits bonhommes aux gueules bien marquées sont étonnants, puis je me suis laissé mener dans ce petit village du Lot où le rejet de la différence, les non-dits et la haine peuvent mener au drame. Les couleurs réussies apportent le petit côté vieillot et la chaleur du soleil du sud-ouest…

Une belle réussite pour ce polar dont on ne voit pas la fin venir avant la dernière planche… Ce Monsieur Pelaez m'intrigue, j'ai donc décidé de l'interviewer ! A suivre sur ma page insta bulle.noire !
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Berges du Lot 1960

Dans ce petit village français, qui s'est tout doucement remis des affres de la seconde Guerre Mondiale, et de l'occupation allemande, la vie est un petit fleuve tranquille.

Mais quelques événements viennent mettre à mal cette vidion bucolique, trois femmes int été retrouvées, noyées, à l'écluse.

Cette dernière est tenue par un jeune handicapé, Octave, que tout accuse. du moins les villageois l'ont déjà condamné en bouc émissaire et se décident à passer à l'action.
Mais une jeune fille, son amie Fanette et le policier venu de la grande ville pour enquêter, sont convaincus de son innocence, cr aui sera bientôt confirmé par les nouvelles techniques scientifiques policières.

Mais qui peut donc avoir commis ces meurtres ? Qui peux-t'on croire alors que le village recèle de biens lourds secrets....

Une très belle histoire, bien mise en place et des secrets et révélations amenés en bon ordre, du moins après nous avoir mis dans l'impasse totale.
Très belle enquête donc, et un dénouement que j'ai beaucoup apprécié !
Je recommande vivement.

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Grand Angle a sorti un oneshot sous fond de village rural, précisément à Douelle, de thriller, et de noyées, le tout sous un graphisme très bande dessinée, qui m'a paru varier un peu par moment.
Déjà 3 noyées, les villageois n'en peuvent plus, ne se sentent pas en sécurité, ont peur pour leurs filles, les filles essayent de ne plus traîner le soir.
Certains ont même envie de faire justice eux mêmes, le maire est décrié. La police de Cahors arrive et reçoit un accueil plutôt froid et hostile.
Il faut dire qu'au-delà de ce qui s'est passé, de résoudre cette affaire, beaucoup de cruauté et de violence règnent dans ce petit village. Il y a des actes et des façons de faire à vomir.
Et puis, il y a des conséquences aux actes perpétrés.
L'écluse, Octave règne dessus, il est l'éclusier de ce petit village, fait passer les bateaux. Comme le dit le résumé : Octave est un jeune homme difforme, muet, et souffre-douleur de la population locale.
Il est mal vu par la plupart, fuit, et parfois haït avec des mots dangereux suivis de gestes horribles.
Heureusement, il a son père qui veille sur lui, lui a appris le métier, et le voit différemment des autres. Il y a aussi cette vieille femme qui semble bien l'aimer, et enfin une jeune femme qui semble comprendre ses sortes de baragouinages et l'apprécier.
Un jeune homme en particulier est violent, méchant, commet des actes innommables sur bien des personnes, il en terrorise tant.
C'est dommage de ne pas avoir compléter avec un bonus certains termes, également ceux du parler rural même si nous comprenons l'intention.
Nous sommes plongés dans les années 1960, sauf la première page qui a aussi son importance et se clarifiera par la suite.
Nous retrouvons Philippe Pelaez au scénario et Gilles Aris aux dessins et colorisation.
La méchanceté et la cruauté règnent sur ce village qui n'a plus rien de vraiment paisible, cela depuis un certain temps. La haine des gens s'est déchaînée, le tout entraînait dans une spirale infernale. Et parfois, ils sont comme des girouettes
L'histoire sait nous assurer des révélations jusqu'au bout des ongles. Et nous sommes bien tristes en voyant certaines choses qui sont arrivées, comment peut on faire des choses pareilles ?
L'air de rien cela peut provoquer une spirale de haine et de violence fortement dangereuse. Tout n'est pas ce qu'on croit à Douelle.
Par contre, soyez vraiment en forme pour le lire et préparer, c'est violent et atroce dans les sensations que nous recevons de plein fouet.
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critiques presse (5)
Bedeo
22 août 2022
L’écluse est un petit polar qui vise juste. Intrigue simple, ambiance poisseuse, inquiétude sous-jacente, tout pour nous tenir en haleine pendant la lecture.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
16 août 2022
Les deux auteurs arrivent à inscrire ce polar rural dans dans une atmosphère décalée et volontairement vieillotte. Ce qui en fait une chronique des cruautés ordinaires qui mérite le détour.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LigneClaire
12 août 2022
Polar aussi mine de rien mené de plume de maître par Philippe Pelaez et Gilles Aris au dessin. Un microcosme où les plus atteints ne sont pas ceux qu’on croit.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
09 août 2022
Sous ses allures de bande dessinée classique, L’écluse est quasiment un roman graphique – roman policier serait plus juste - au premier sens du terme. Dans tous les cas, il s’agit d’un excellent album de genre réalisé avec talent et attention.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
08 août 2022
Un surprenant thriller rural ancré au cœur du Quercy. Avec l’éclusier Octave, le Lot est l’autre personnage majeur de ce récit crépusculaire.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On meurt toujours mieux
à l'abri des regards.
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Il y a des demeurés qui se connaissent, et des idiots qui s’ignorent, mon cher Alban.
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S’il n’y avait pas l’écluse, nous serions partis depuis longtemps, mais la rivière a du bon, elle donne beaucoup. Elle prend beaucoup également.
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Est-ce que j'ai une tronche à être romantique ?!
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Faut pas que tu écoutes ce qu'on dit sur toi ! Les gens sont méchants, c'est dans leur nature.
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