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Critique de temps-de-livres


A la suite d'un meurtre, l'enquêteur, le médecin légiste, une journaliste et l'amie du défunt, tous sont amenés à être en relation avec un mystérieux oligarque russe : Nicolas Zaroff. Pourquoi le milliardaire s'intéresse à eux ?

Le scénario de Philippe Pelaez montre la traque que mène Zaroff. le personnage n'apparaît tout d'abord qu'au second plan, mais comme le souligne son discours du début : « La chasse a déjà commencé ». S'il est peu présent, on voit ses actions. Tel un joueur d'échec, il mène ses futures proies, là où il le souhaite. le personnage est mystérieux et ce n'est qu'au deuxième tiers de l'ouvrage, qu'il va se révéler. le personnage de Zaroff se veut semblable , mais l'auteur a voulu en faire quelqu'un de différent. Il est plus manipulateur et on apprendra qu'il est mené par une autre quête que la chasse : la vengeance. Là où l'original et les autres adaptations laissaient une chance aux proies, ici, elles sont droguées, traquées dans des vêtements inadaptés. Quant à l'avance donnée, elle est de 5 minutes… Ce Zaroff est plus un exécuteur qu'un chasseur. Pour ceux qui suivent la série d'articles sur le personnage, il est curieux de noter que deux ouvrages sortis à quelques mois, donnent le même prénom à un personnage qui, à la source, n'en a pas.
A ses côtés, il y a le docteur Moreau. Apparemment, descendant du personnage de H.G Wells, il a une certaine façon de considérer la science. Selon ses termes, il faut se débarrasser de la vision de Dieu pour se sentir libre. Considéré soit comme un génie, soit comme un fou, il apparaît aussi comme malade. Il se soigne par une drogue qu'il s'injecte régulièrement.
Le travail de Carlos Puerta est fantastique. de premier abord, on pourrait penser qu'il fait du photoréalisme. En fait, l'auteur espagnol mixe le traditionnel et le numérique. le crayonné est traditionnel, réaliste, alors que la mise en couleur est numérique. Comme dans tous ces albums, Carlos Puerta a le souci du détail : d'où viens la lumière, quels sont les sentiments des personnages, où mettre le cadre du texte ? Chaque case est une peinture en soi et l'auteur y apporte un soin particulier. Si le fantastique est présent dans le récit, l'auteur ne va pas en accentuer la présence, mais il va la rendre floue. L'ensemble contient alors un côté bizarre, irréel.
Au terme de la lecture, nous sommes mitigés. L'album est réussi, mais il y a des questions en suspens. Les réponses devraient apparaître dans les deux autres tomes, situés en 1848 et 1816.

Philippe Pelaez et Carlos Pueira signent ce premier tome d'une trilogie, à rebours. Si ce tome peut se lire indépendamment, les questions laissées trouveront leurs réponses dans les suivants. Il permet d'apporter un nouvelle vision de Zaroff et de ses chasses.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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