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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le principal protagoniste de ce récit est un véritable salopard à qui il nous sera assez difficile de nous identifier. Bref, il n'y a pas de héros ce qui rend l'approche un peu plus compliqué et pas toujours très facile d'accès. En même temps, c'est toujours une démarche intéressante.

Pour autant, on va se rendre compte que ce personnage cynique a en aversion la guerre même s'il devient un profiteur en vendant du vin ce qui permet au soldat d'être de meilleure humeur pour aller au combat se faire zigouiller. On va le trouver un peu plus sympathique vers la fin de ce tome où il aura quand même essayer de sauver la vie à des soldats pris au piège des allemands. Comme quoi, tout est possible et surtout le meilleur !

Le thème principal reste l'importance du vin lors de cette Première Guerre Mondiale. A vrai dire, j'ignorais toutes ces implications qui seront fort bien détaillées et argumentés. A noter la présence d'un cahier de huit pages en fin d'ouvrage afin de donner de plus amples explications.

Il ne s'agit pas d'un documentaire mais d'un récit d'aventure dans le cadre de cette guerre particulièrement meurtrière. C'est une intrigue qui s'appuie sur une base historique solide.

Cela reste une bonne BD de divertissement avec un graphisme de qualité ce qui n'est pas pour déplaire. Certes, il faudra passer sur un vocabulaire irrévérencieux. Mais bon, il faut parfois mettre de l'eau dans son vin !
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Scénario : Philippe Pelaez
Dessins & couleurs : Francis Porcel

Je n'ignorais pas que nos pauvres poilus étaient shootés au pinard.
Je n'ignorais pas non plus, qu'il y avait et qu'il y a toujours, hélas, des profiteurs de guerre.
Ferdinand, le pourvoyeur du "pinard de guerre", en est un exemple au cynisme répugnant. Quoique...
Par contre, j'ignorais les ravages que l'alcoolisme avait fait dans les rangs des troufions, même après la guerre.
Ils ont subi une double peine et ça, c'est terrible pour eux et leur famille.
Les hauts gradés, eux, ont échappé à tout ça.
La couverture, déjà, met bien en scène les tranchées.
Et le rouge qui s'écoule des tonneaux représente aussi le sang des soldats.
Des pages entières sont couleur vinasse.
Tout cela est visuellement très réussi.
La postface de Philippe Pelaez explique "l'ivresse" nécessaire pour partir au combat.
Poignant.
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Première Guerre mondiale.
Comment donner du courage à ces hommes que l'on propulse dans l'horreur des combats ?
En les enivrant !
Le pinard, ce breuvage issu de divers mélanges, dont on ne sait plus très bien de quoi il est fait, ni quel goût il a vraiment.
Du raisin ?
Y en a.
De la gnôle ?
Y en a p't'être aussi.
Du bromure ?
Ah, ça ! Avec l'état-major, il faut s'attendre à tout, de l'ardeur au combat, oui, mais il faut tempérer les libidos et gérer l'abstinence.
Bien sûr il y des profiteurs, de ceux qui s'enrichissent sur le dos du pauvre poilu.
Il en est ainsi dans toutes les guerres, mais, bien mal acquis...
Au coeur du conflit, on suit l'histoire d'un homme, un civil qui n'est peut-être pas celui que l'on croit.
Quel est donc son secret ?
Avec cet excellent album, signé Pelaez au scénario et Porcel aux dessins,  on entre au coeur de la Grande Guerre.
On y entre pas par le fût d'un canon, mais dans une barrique de vin.
Une histoire qui m'a rappelé Au-revoir là-haut, pour ceux qui connaissent, avec ses arnaques aux monuments ou aux cercueils.
N'allez pas croire que ce Pinard de guerre est de la piquette,  la guerre qui y est présentée n'a rien des plaisirs de l'ivresse.
Une autre façon de relater la vie des tranchées, que les auteurs ont su restituer avec justesse.




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Le texte est très agréablement écrit.
Les illustrations sont classiques.
Le malheur des uns...
fait qu'il n'y a pas de petits profits..
Alors, les embusqués sont debrouillards
d'une roublardise plus qu'ingénieuse.
Le pinard et les obus sont les nerfs de la guerre.
l'Armée met du bromure dans le vin
pour calmer les ardeurs du soldat.
Ferdinand, lui y ajoute beaucoup d'alcool à brûler,
un peu d'eau de vie et le vend au prix fort.
L'ivresse éxalte, fait grimper plus facilement
les échelles des tranchées
pour s'offrir au combat.

Des documents de l'époque viennent étayer
cette histoire, en appendice.
On retrouve un peu l'atmosphère de
"Au revoir là-haut" de Lemaitre:
l'incurie des Généraux à l'arrière
la viande à canon au front,
le genie de la débrouille, du sauve qui peut
Un grand classique désespérant.



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Ferdinand Trancourt se définit lui-même comme un charlatan. Pendant la 1re guerre mondiale, à la veille de son exécution pour trahison, il raconte son histoire, comment, alors qu'il vit du négoce du vin à Bercy au profit de l'armée française, il se retrouve malgré lui au coeur des tranchées, et comment un acte qui se voulait positif va causer sa perte.

Le récit est en voix off. On découvre ce profiteur de guerre, héros pas vraiment sympathique mais intéressant par les multiples facettes qu'il déploie. de ce salopard désagréable auquel on va finalement s'attacher, les auteurs font, comme souvent avec ce type de personnages, un méchant au grand coeur (en l'espèce un margoulin touché par la grâce d'un danseur prodigieux), qui se défend de vouloir faire le bien.

« Pinard de guerre » c'est aborder la guerre des tranchées sous un angle différent. Une fois passé l'euphorie des premières semaines, la stagnation de la première année, les beaux discours du haut commandement ne suffisent plus à motiver les troupes. le dessin rend bien l'ambiance terne, glauque et effrayante de ces tranchées grises, boueuses, étroites, où les soldats vivent dans la peur et la promiscuité. Alors jusqu'au plus haut niveau de l'état on va favoriser la distribution d'alcool pour les soldats, parce que ivres vivants les poilus ne se posaient plus de question et fonçaient tête baissée vers l'ennemi, vers la mort, parce que "Après un litron, quand il faut partir à l'assaut du feldgrau, le tire-au-flanc se transforme en héros, le cabot en général, le bas-du-cul en géant."

Le texte est plutôt bien écrit, avec le franc-parler et le ton populaire des poilus. Tant le texte solide que le dessin soigné mettent bien en avant le contexte historique, géographique, social. L'ensemble crée une histoire touchante, tant pour son méchant devenu héros que pour les anonymes croisés dans les tranchées.

Une autre vision de cette guerre qui fit tant de ravage.
La BD est complétée par d'intéressantes annexes sur le vin en lien avec la Première Guerre mondiale.
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A travers cette lecture, j'ai découvert un aspect de la Grande Guerre que je ne connaissais, c'est à dire la fourniture de vin puis d'alcool fort aux soldats pour maintenir leur moral et leur ardeur au fond des tranchées.

Les auteurs nous font suivre les tribulations de Ferdinand, tire au flanc et planqué pour ne pas monter au front. Il trouve une niche dans la fourniture de vin aux armées, tout en la trafiquant avec de l'alcool à brûler, ce qui nous éclaire sur sa moralité.

Mais il révélera sa véritable nature quand il sera pris entre les lignes ennemis et coincés sur le front. Ferdinand nous fera découvrir l'attitude des officiers prêts à envoyer leurs hommes à la boucherie en restant à l'arrière.

Le scénario de Pelaez est séduisant et le graphisme de Porcel tout en finesse. le cahier pédagogique final est instructif et apporte d'autres éclairages ; il permet d'apprendre ce qu'on ne trouve pas dans les livres d'Histoire.
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Une bande dessinée très bien documentée et qui retrace bien les faits peu glorieux des profiteurs de guerre pendant la première guerre mondiale. le graphisme ainsi que la mise en couleur est magnifique et le scenario bien ficelé. le petit plus est la documentation à la fin de cette bd qui nous en dit plus sur les différentes vision de l'alcool pendant cette période.
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Profiteur de guerre
A l'instar de Pierre Lemaitre et de son Au-revoir la-haut, superbement adapté en BD par Chrisitan de Metter et au cinéma par Albert Dupontel, Philippe Pelaez fait un pas de côté pour nous parler de la Grande Guerre et de ceux qui profitent du conflit pour s'enrichir sans vergogne… Pour cet album, le scénariste retrouve le talentueux Francis Porcel qui signe des compositions saisissantes grâce à un trait élégant et épuré.

S'appuyant sur une base historique solide, le scénariste retranscrit avec minutie l'itinéraire du pinard destiné au poilus et dont la consommation a cru de façon vertigineuse au fil du conflit, posant à la fois des problèmes de discipline et donnant du coeur à l'ouvrage aux soldats… Son récit repose sur un personnage cynique et désabusé qui s'enrichit éhontément en vendant à vil prix sa piquette à l'armée… Mais, dans l'adversité et pour l'amour de l'art, le pire des salopards peut devenir un héros…

Pinard de Guerre fait partie de ces délicieuses surprises de cette rentrée… Mais, avec Pelaez et Porcel comme tête d'affiche, pouvait-il en être autrement ?
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Ferdinand déteste la guerre. Usant de subterfuges, il simule une infirmité pour éviter de devenir soldat. Et voyant des profits possibles, il se lance dans un commerce de vin frelaté, avec comme cible les Poilus de première ligne. Mais rien ne se passe comme prévu, quand Ferdinand se retrouve malgré lui au coeur des tranchées, coincé entre deux feux.
Un album one-shot cynique et délicieux.
Lien : https://www.payot.ch/Detail/..
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