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Critique de Bonheur_Lecture


Qu'il est dur de mettre des mots sur des maux… C'est ainsi que j'ai envie de commencer ma critique sur « Résiste ! Une vie dans un corps que je n'ai pas choisi ».
Suivant le Téléthon depuis toute petite, pour des raisons qui me sont personnelles, j'ai découvert la sortie à venir de ce livre sur un célèbre réseau social et je n'ai pas pu m'empêcher de me le procurer le jour de sa sortie.

Tout le monde ou presque « connaît » Jeanne Pelat. Souvenez-vous, en 2004, son visage était sur toutes les affiches du Téléthon avec un slogan tout aussi marquant : « Moi je me bats, et avec toi je gagne ». C'est dans le Téléthon et au fil des années que j'ai découvert Jeanne Pelat, devenue aujourd'hui une jeune femme, toujours autant pleine d'ambition et d'envie, qui aime toujours autant la vie… Je n'ai pas hésité à acheter son livre dont, je vous informe que la totalité des droits d'auteur sont reversés à l'AFM Téléthon, non pas pour une question de voyeurisme ou tout ce que l'on pourrait penser à la lecture d'un témoignage, non… « Résiste ! », c'est tout autre chose…

J'ai bien du mal à écrire. J'ai bien du mal à trouver les mots justes. En fait, je me pose la question, est-ce que l'on peut, nous, extérieur à sa vie, à son handicap, mettre des mots sur cette lecture ? Je vais tenter de le faire…

Atteinte à l'âge de six ans d'une myopathie encore inconnue à ce jour, Jeanne Pelat perd de la force. Un jour, alors qu'elle jouait sagement avec son petit frère, Paul-Henri, elle tombe et se casse la jambe. Elle ne savait pas ce jour-là, qu'elle avait perdu définitivement la marche… Elle nous livre ici son combat au quotidien, même si elle ne l'appelle pas comme cela…

Je reste sans voix. Jeanne Pelat nous donne ici une énorme leçon de vie. Elle qui est dépendante à longueur de journée, ne se plaint jamais. A aucun moment durant ma lecture, je n'ai ressenti de pitié ou de tristesse pour Jeanne. Jamais. Et j'en suis contente, parce que je suis sûre qu'elle n'aurait pas aimé. Elle se livre, à coeur ouvert, nous parlant de tout, sans tabou. C'est une guerrière, une battante, dont tout le monde devrait prendre exemple. Effectivement, elle ne lâche rien, et même si la maladie est omniprésente, elle fait tout son possible pour qu'elle l'encombre au minimum.
J'ai été admirative devant son courage, pour ses études pour ne citer qu'un exemple, où elle a refusé tout aménagement scolaire possible, elle qui a des soins quotidiens, des hospitalisations inévitables, elle dont les nuits sont ponctuées de réveil pour diverses raisons, elle que la douleur torture à longueur de temps… C'est donc avec fierté qu'elle a obtenu son bac avec 18.2 de moyenne s'il vous plait et qu'elle étudie l'histoire et l'art et le journalisme.

Sa force est un exemple pour tous. Je n'ai pas pu, et je pense que vous aussi, si vous le lisez, je vous incite à le faire en tout cas, en sortir indemne, réellement.
Le fait qu'elle nous parle de tout, sans tabou, donne un goût particulier à ce livre. Ce goût-là, je suis sûre et certaine de l'avoir encore longtemps dans la bouche et je sais que j'en parlerais, encore et toujours.
Certes, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et la vie avec la maladie l'est encore moins, mais elle nous montre et nous démontre encore que la vie est un cadeau…

Comment écrire cette critique sans parler du Téléthon, vous savez ses trente heures de direct où l'on doit tous composer le 36 37, c'est bientôt, le premier week-end de décembre, ne l'oubliez pas. Parce que n'oubliez pas non plus, que cela peut arriver à tout le monde, vraiment tout le monde. Ca peut nous tomber dessus à tous sans même que l'on ne se doute de quoique ce soit. Alors je pense que c'est important d'aider la recherche, comme on le peut. Personne ne devrait ne pas pouvoir mettre de nom sur une maladie. Tout le monde devrait pouvoir avoir le droit de vivre sa vie, dans la dignité et c'est en aidant la recherche et ses chercheurs, que Jeanne aurait aimé appeler « trouveurs » que l'on peut faire bouger les choses, pour que plus jamais des enfants partent trop tôt, pour que plus jamais, des parents soient endeuillés…
Parce que même si pour Jeanne il est trop tard, comme elle le dit, d'autres malheureusement, suivent encore… Il faut croire en la guérison !

N'oubliez pas, il n'existe pas de petits dons…
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