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Que diriez-vous d'un thriller fantastique avec un récit haletant qui puisera vos réserves d'adrénaline? Nocturne de sang par Michel Pelini est le roman par excellence à se procurer sans attendre.
Je tiens à remercier éditions Crin de chimère, mon partenaire pour m'avoir proposé cette pure merveille.
Je suis tombé sous le charme de cette SUBLIME première de couverture qui transmet parfaitement le thème de l'ouvrage et s'accorde avec le plat verso lequel m'a davantage incité à accepter ce service presse.
Michel Pelini plonge le lecteur dans un univers sombre, effrayant, sanglant où le répit est impossible voir inexistant.
L'histoire de Jessica est douloureuse et traumatisante cause de son enlèvement et sévices subis par un pédophile ignoble.
Michel Pelini aborde la pédophilie crument, certains passages seront éprouvants, mais nécessaires pour le déroulement de l'histoire.
Après son évasion de son bourreau, c'est une femme musicienne talentueuse qu'on retrouve avec des forces et des faiblesses essentiellement une certaine réticence à lâcher prise avec un homme et une incapacité à extérioriser convenablement ses sentiments avec sa fille aussi.
C'est une alternance entre le passé et le présent bien détaillé qui va s'installer pour présenter chaque personnage en divulguant son passé, brossant son portrait psychologique avec une plume totalement immersive afin de poursuivre ce récit sanguignolant, où l'ignominie de Satan et des vampires est immonde , mais la foi présente à travers un personnage attachant comme Maxime.
L'ambiance est parfois oppressante par ce combat incessant entre le mal et le bien qui divulgue la noirceur ou la bonté de l'être humain.
C'est un bain de sang à haute dose qui vous attend donc âmes sensibles s'abstenir et pourtant il serait dommage de le manquer, car l'écriture est diablement envoûtante!
Une suite à Nocturne de sang serait la bienvenue.

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Premier abandon de l'année que je ne reprendrais pas pour lire plus tard. Tellement pleins de choses ne vont pas et que je suis juste choquée qu'on puisse écrire sur ça ( c'est-à-dire la violence gratuite), l'absence de TW et la vulgarité et les scènes et propos sexuels de l'auteur m'ont achevé littéralement, j'ai vraiment essayé mais non c'est pas possible. Je recommande pas ce roman.

Je rappelle qu'il ne suffit pas de mettre " réservé à un public averti", les Trigger Warning sont importants surtout pour une histoire comme celle-ci qui pourrait tomber dans des mains sensibles
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La plume de l'auteur est fluide, directe, concise et rend le récit très réaliste, épouvantablement réaliste !

Ce que j'ai apprécié c'est que dans l'horreur des situations, l'auteur, Michel Pelini, ne s'est pas appesantit sur les détails, c'est court, l'idée est émise, ça laisse suffisamment d'indices au lecteur pour qu'il comprenne la situation, l'horrible situation…

Un autre point qui était très intéressant, dans le récit, ce sont les retours dans le passé pour expliquer l'enfance aussi bien du Mal comme des chasseurs de vampires; ces parties m'ont donné quelques réponses.

Concernant les personnages du pédophile ou encore du puissant vampire, ce sont deux êtres assez similaires, ils sont vraiment ignobles, ce ne sont pas juste des déséquilibrés, leur âme est aussi noir que néant... et leur opposé c'est Maxime, il est l'instrument du Bien, le seul rempart contre ignominie du Mal. Une opposition entre le bien et le mal tout en abordant le thème de l'autisme, tout d'abord, le fait de ne pas se sentir à sa place, de ne pas se sentir obligé de combler les silences, les autres et leur interaction; Ensuite, de l‘enfance maltraitée, non pas en explication au mal, en tout cas je ne l'ai pas compris du tout comme ça, mais plutôt en terrain propice à entretenir les racines du Mal ou au contraire à une formidable résilience teintée quand même d'un traumatisme ineffaçable.

Jessica, qui est pourtant décrite comme extrêmement cartésienne, a accepté très facilement l'existence des vampires, l'attaque était soudaine et très violente mais comme à son habitude, elle est resté presque neutre (certes terrorisée, mais je n'ai pas ressentie cette peur…), implacable, habituée à l'horrible, j'irai pas jusqu'à blasée mais je l'ai trouvé très froide, absente, a agir mécaniquement, peut-être que c'est une manière de protéger son esprit de l'impensable.

Un autre personnage m'a un peu chiffonné… Clara, j'aurai aimé avoir des réponses; pourquoi agit-elle de cette façon; c'était un peu frustrant. Finalement, Jessica accepte encore placidement cet état de fait, certes elle a eu des réponses et elles ont convenu…

La première partie du récit m'a rendu curieuse, l'intrigue, les personnages étaient posés, il ne restait plus que l'action à mettre en place, elle arrive brutalement, à l'image du vampire, mais j'ai trouvé la suite un peu chaotique, dans le sens où les décisions prises par les personnages ne semble pas très pertinentes et ils le savent c'est ce qui était le plus perturbant, puis ce fut rapide : la suite des évènements c'est trouvé bousculée et la chute encore plus, je me suis sentie dépitée, certes une fin un peu logique mais tellement morne, implacable et encore une fois assez neutre, blanche… Une acceptation injuste des évènements par les personnages, qui m'a énormément gêné.


En Bref

Un thriller vampirique sanglant, sur fond de pédophilie et de Mal absolu;

Des personnages étrangement résilients, une héroïne placide un peu trop en retrait.

Je n'ai pas vraiment été convaincue par ce récit malgré une première moitié vraiment intéressante;
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Que dire sur ce roman. Déjà que je l'ai trouvé par hasard à Noz, lors d'une petite fouille. Ayant trouvé la couverture attirantes, je l'ai pris sans lire le résumé. Quelle surprise quand j'ai découvert que ce roman était avec des vampires. Mais pas n'importe quel vampires m. Les bons vieux vampire méchant, créatures faire pour détruire et tout dévorer.

Nous allons suivre dans ce tome unique, plusieurs personnages qui on toutes leurs importance. Ici, l'histoire est agencé via sait d'époque et coup fort. /!\ âme sensible, ce roman est pour un public Averti /!\ en effet, certaines actions ne sont pas censuré et il y pas "mention" de pédophilie. Pas de description mais... C'est compréhensible quoi.

Bien que la trame tourne autour de l'ésotérisme et les vampires, ce roman sait frapper fort par moment. Certains passages ne laisse pas de marbre. On a une véritable intrigue. Et même si la fin est rapide, elle reste satisfaisante et bien complete.

Côté de l'auteur, sa plume bien que simple est prenante et fluide. On voit qu'il c'est renseigné sur tout les domaines qu'il site, ce qui rend l'histoire que plus vivante.

Si vous cherchez un roman de vampire qui ne transpire pas Twilight, faites-vous plaisir avec celui-ci.
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Ce roman n'est clairement pas pour tout le monde. Ce thriller vampirique m'a totalement embarqué mais il m'a aussi choqué, secoué. Il est dur mais tellement addictif !
En fin d'avis, je mets les TW qu'il est bon de connaître avant de se lancer.
Jessica Janin a vécu un drame enfant. A l'âge de 6 ans, elle se fait enlever par un homme, Léon, un pédophile qui la séquestre pendant 2 ans avant qu'elle n'arrive à s'échapper.
Devenue adulte, elle a mis cet épisode de sa vie derrière elle et est devenue une grande pianiste.
Mais son tortionnaire va revenir... Après sa mort, ayant passé un pacte avec le diable, le voilà de retour en vampire, avec des pouvoirs fous et une haine de Jessica immense.
J'ai été happé par cette lecture qui commence comme un simple thriller avec cette horreur qui arrive à Jessica. Puis le fantastique arrive, doucement mais glaçant quand on comprend que ce monstre va devenir on ne peut plus puissant.
L'auteur, avec une écriture travaillée et envoûtante, nous entraîne dans la tête d'un monstre, d'une abomination, nous bousculant et nous choquant tout en cherchant les origines de ce mal.
Le mythe du vampire vole ici en éclat : pas de vampire classe et aristo, ici on retourne vers le laid, le mal. On retrouve un mort vivant repoussant et glaçant, dormant dans la terre des tombes et dévorant les vivants avec violence.
Associé ce mythe et Satan est un pari gagnant. Ajouter à cela des prêtes exorcistes et des médiums et vous obtenez un combat dantesque avec un final grandiose.
En conclusion, nous avons ici un livre sombre, qui mélange thriller et fantastique, à ne pas mettre dans toutes les mains. Mais si vous êtes résistants aux bousculades émotionnelles, alors clairement lancez vous car ce livre est un régal !

TW : pédophilie, enlèvement, violence physique, violence animale
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En temps normal, je déteste abandonner un roman sauf quand j'ai la certitude qu'après avoir une petite partie, la suite ne me plaira pas.

Je n'ai malheureusement pas accroché aux différents personnages, dont je suis restée totalement extérieure et l'ambiance sombre n'a pas su me happer. Je pense aussi que le sujet de la pédophilie est un peu trop dur pour moi, alors que je suis d'ordinaire une grande lectrice de dark.

Je suis néanmoins certaine que ce roman conviendra à d'autres.
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Jessica Janin est une talentueuse pianiste de vingt-quatre ans célèbre dans toute la France. Or, ce n'est hélas pas à cause de ce don virtuose qu'elle doit sa célébrité mais par un fait divers sordide : enfant, elle a été séquestrée et abusée par un horrible pédophile, Leon Schwartz dont elle a réussie à lui échapper. Elle vient d'apprendre que son ravisseur vient enfin de trépasser tout bonnement dans sa prison et pense reconstruire sa vie ainsi... mais son calvaire ne vient que de commencer : Leon est revenu d'entre les morts sous les traits d'un vampire et compte bien se venger de celle qui l'a mené au trou. Jessica doit à nouveau réaffronter ce monstre mais pas seule, aidée par les deux frères Lerou, Matthieu chasseur de vampire et Maxime un autiste télépathe et médium...
Je remercie Mass Critique de m'avoir envoyée ce roman fantastique où se même la monstruosité humaine à la monstruosité vampirique, avec un soupçon de pouvoir extrasensoriel et d'intrigue française dans le lot et il faut dire que je me suis pas ennuyée du tout, au contraire j'ai bien été transportée dans l'histoire et surtout dans le traitement du vampire et de ses personnages.
Prenez ça dans les dents les hématophages végétariens brillant comme des boulles de facette où encore même les romantiques plats et niais ersatz de Lestat (qui n'était rien un tendre quand on lit les romans de Rice), ici les vampires sont bien démoniaques. Littéralement, dans la version de l'auteur, ce sont des créatures liés à Satan en personne, à la physionomie des plus repoussantes et à l'âme bien noire puisque tous ceux vampirisés doivent avoir été dans leur vie mortelle d'épouvantables individus. Des êtres pervers, qui ne reculent devant aucun carnage sanglant et sans pitié envers autrui. Une façon également de remonter à certaines sources puisque dans la plupart de légendes européennes les vampires étaient les serviteurs du Diable recruté parmi les pires criminels du genre humain. Mais l'horreur vampirique précède surtout l'horreur humaine avec la figure bien détestable de Léon Schwartz, dont on lit les pensées et suit les actes ignobles, cet antagoniste est réellement abominable et on ne peut que ressentir du malaise à partager la psyché d'un pédophile et ses motivations (on peut critiquer cependant que par moments il est quand même ultra caricatural, entre autres avec ses rires stéréotypés par exemple) mais voilà longtemps que j'ai pas été dégoutée d'un tel méchant.
Contrairement à ce que je craignais, en fait les scènes de pédophilies sont bien rares et ne sont pas décrites explicitement, encore heureux mais elles sont là et peuvent heurter la sensibilité des lecteurs... ce sont plutôt les scènes de morsures sanguinolentes et de tuerie générale qui prolifèrent, avec beaucoup d'hémoglobine.
Face à ces violences, trois héros se lèvent. D'abord Jessica Janin la protagoniste, la survivante traumatisée tentant péniblement d'oublier ses sévices mais harcelée aussi bien par ses souvenirs que par la morbide fascination dont elle subit, illustrant bien les ravages de l'attrait malsain des faits divers sans qu'on se soucie d'un instant des victimes qui veulent bien se dissimuler dans l'ombre. Une jeune femme loin d'être passive cependant, prête à affronter ses peurs, entre deux moments épanouissants au piano. Et puis les deux frères : Matthieu que j'ai trouvé parfois bien fade tant il est le cliché du chasseur de vampire sombre et tourmenté et ce malgré l'attachement tendre qu'il a envers son frère handicapé et la romance bien mignonne mais bien à l'eau de rose qu'il entretient avec Jessica et Maxime que j'ai davantage apprécié : un autiste qui tente de comprendre le monde dont il vit et sujet à des manifestations surnaturelles et doué de grands pouvoirs, plus humain que ses proches et capable d'approcher le Mal avec une force mentale impressionnante conféré par son autisme . La particularité du roman est qu'il entrecoupé de nombreux flashback des personnages, que ce soit ceux de Jessica, de Léon, de Matthieu... mais aussi d'autres personnages, tels que les parents de Matthieu, des retour en arrière qui nous permettent de comprendre des pans de l'histoire. En revanche, par moments, leurs interventions rendent le récit décousu, pénible à suivre parfois.
La plume de Michel Pelini est très agréable et fluide, parfois poétique, et qui change en fonction du personnage dont on suit : ainsi il est très languissant et mélancolique chez Jessica, sarcastique chez Matthieu et vulgaire et crue pour Leon. Très sympathique à lire en tout cas.
Voilà un bon roman vampirique qui fait honneur aux suceurs de sang et à l'intrigue loin d'être cliché, et ce malgré quelques stéréotypes incarnés par les personnages et des passages clés de l'oeuvre. Si c'est le premier roman de l'auteur, je lui dis bravo et je souhaite qu'il continue à trouver son chemin et d'écrire d'autres futures pépites du fantastique.
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Michel Pelini est un auteur wattpadien que je suis (c'est lui qui a remporté les wattys 2019 dans la catégorie Science-Fiction avec Serena), publié au printemps dernier par la toute jeune maison d'édition Crin de Chimère. C'est donc en toute confiance que j'ai acheté son livre, d'autant plus que je suis fan de la littérature vampirique pré-Twilight, et que son bouquin affichait clairement l'ambition de se démarquer de la bit-litt "romantique". Chez lui, le vampire est un prédateur malsain, qui ne se lave ni les cheveux ni les dents, a renoncé à toute sexualité autre que criminelle et dont les guenilles, entre deux exhumations nocturnes, pourrissent sur un corps malingre et puant. Lorsqu'il se nourrit, c'est gore et violent, à la "30 jours de nuit". Un retour brutal au mythe originel du mort-vivant aussi atroce que répugnant, souvent mauvais chrétien et ancien criminel, qui s'extraie de sa tombe de terre toutes les nuits pour aller tourmenter jusqu'à la mort les vivants. Aucune complaisance pour son antagoniste, donc : amateurs de vampires séduisants, maniérés et aristocratiques, passez votre chemin. Ici, le mal s'affiche clairement : il est laid, aigri, hargneux.

Pénétrer dans l'esprit malade d'un pédophile sociopathe et le proposer comme protagoniste d'un récit reste un sacré tout de force et une belle prise de risque. D'autant plus que l'auteur tente de retracer les origines du mal, en s'intéressant au passé (tout aussi immonde que le reste de sa vie) de Léon Schwartz. D'ailleurs, tous les personnages ont droit à ces petits flashbacks bien choisis qui contribuent grandement à l'intérêt de l'histoire. Je vous préviens tout de suite, certains souvenirs de la détention de Jessica Janin et des sévices subis aux mains du pédophile sont à la limite de l'insoutenable, même si rien n'est vraiment décrit. Pareil pour quelques scènes du passé de Léon Schwartz et celui de son "maître", l'ancien inquisiteur violeur-brûleur de sorcière qui lui prêtera main forte par la suite. D'autres scènes, a contrario, sont presque drôles et à la limite de l'humour noir : je pense à toutes les scènes de Schwartz en prison, que j'ai trouvées excellentes, ainsi qu'à ses échanges avec sa formatrice démoniaque et ses débuts en tant que vampire. Ce personnage est tellement réussi que, tout en le haïssant, on regrette de le voir s'effacer au profit du maître vampire, bien plus conventionnel, dans la seconde partie...

C'est là, d'ailleurs, que le livre s'essouffle. L'auteur tenait un concept intéressant, mais il le délaisse dans la seconde partie pour partir sur une trame éprouvée. le duel Jessica/Léon passe au second plan et l'intrigue se concentre sur l'inquisiteur et l'exorciste Maxime. J'ai trouvé ça dommage. Les frères Leroux échappent au syndrome "Winchester" grâce à la construction toute en nuances du personnage de Maxime, médium et autiste : en fait, leur relation m'a surtout évoqué celle des deux frères Babitt dans le film "Rain Man". Cependant, les accents manichéens et religieux qui prennent une grande importance dans la seconde partie donnent un caractère unidimensionnel au récit, même si je peux comprendre la nécessité pour l'auteur de poser clairement les pions sur l'échiquier avec ce sujet délicat (le contraire aurait pu le faire accuser de complaisance). En outre, il a annoncé dans une interview s'être inspiré de Salem de Stephen King, une histoire de vampires dans laquelle la lutte entre le Bien et le Mal, érigés en principes monolithiques et inaliénables, se trouve au centre de l'intrigue. Cette filiation avouée est d'ailleurs l'une des raisons qui m'a fait acheter ce livre, Salem étant l'un de mes bouquins favoris, et le meilleur de King selon moi. Malheureusement, je trouve qu'ici, cette dichotomie Bien/Mal ne fonctionne pas.

Il y a autre chose que j'ai trouvé maladroit dans ce récit : c'est la relation amoureuse qui se tisse entre l'un des exorcistes, Mathieu, et Jessica, survivante de crimes sexuels particulièrement odieux. le fait qu'elle ait eu une petite fille m'a également surpris (évidemment, cela permet de faire progresser l'intrigue). Autant j'ai trouvé que son personnage était traité avec respect et subtilité par l'auteur, autant j'ai trouvé son rapport aux hommes et à la sexualité peu crédible. La scène, notamment, où elle se retrouve obligée de partager sa chambre avec Mathieu, qu'elle ne connaît que depuis quelques jours, m'a donné l'impression que l'auteur avait un cahier des charges et voulait précipiter les choses.

Ce bouquin me laisse donc une impression mitigée. Je ne regrette certainement pas de l'avoir acheté et lu. Il m'a fait passer un très bon moment de lecture et je l'ai dévoré en deux jours : c'est un véritable page-turner ! Certaines scènes sont bouleversantes, amusantes, haletantes ou terrifiantes (il y a deux passages vraiment effrayants dans ce livre : cela fait du bien d'avoir peur à nouveau en lisant une histoire de vampires !). Michel Pelini nous secoue sur de grands huit émotionnels avec une grande virtuosité. Mais, malheureusement, il m'a laissé sur ma faim. J'ai trouvé la résolution expéditive et décevante. le déséquilibre entre la subtilité de l'auteur, son originalité, son écriture efficace et maîtrisée et le manque de traitement de certaines scènes ou personnages m'a également surpris. Ce livre aurait mérité au moins cent pages de plus, pour pouvoir prendre son temps.

Une petite note par rapport à l'objet en lui-même, que j'ai trouvé très bien mis en page et illustré. le format et idéal, agréable à tenir en main. Bref, je vous le recommande !
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Après avoir vu passer toutes ces critiques dithyrambiques, j'attendais beaucoup de ce roman et je suis au final assez déçue.
Je m'attendais à quelque chose de très sombre, plutôt malsain, angoissant, mais au final ça ne l'est pas tant que ça. Il y a certes beaucoup de passages très sanglants et plutôt dégueu mais le manque de subtilité les rendent souvent plus grotesques que dérangeants.
Les personnages sont traités de manière assez froide, il m'a été quasiment impossible de m'y attacher. Ils manquent clairement de profondeur et de construction ; c'est dommage, ils avaient tous beaucoup de potentiel !
Quant au style, s'il est relativement fluide, il reste parfois maladroit, et beaucoup de passages manquent de naturel, notamment les dialogues.
Bref, ça se lit, mais je trouve que ça manque encore d'un peu de matière et de travail ; ça manque de maturité et de complexité.
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Une tache rouge sang macule la partition d'une des Nocturne de Chopin… Les notes de musique s'effacent à mesure que le liquide progresse sur la feuille. Il ne reste bientôt plus qu'un informe magma, seul témoin de la violence de la scène trônant fièrement sur le pupitre du piano. Les gouttes ruissellent le long de ce majestueux instrument, formant une sinistre cascade, vernissant les touches d'une délicate couleur pourpre. Une ombre malfaisante glisse et s'échappe par la fenêtre ; l'heure est venue, le spectacle peut enfin commencer.

Nocturne de Sang est un roman singulier associant la bestialité des vampires au pouvoir de la religion, le tout rehaussé par la somptuosité de la musique classique et la beauté de la solidarité. Les thèmes abordés sont aussi durs et impitoyables que peuvent l'être les créatures maléfiques envers leurs victimes. Certaines scènes peuvent choquer voire heurter la sensibilité des âmes les plus sensibles. Il est question de massacre, de pédophilie, de traque... Michel Pelini narre une histoire sombre et violente, il ne ménage personne et cela fait du bien ! le lecteur n'est pas un enfant à qui l'on met une main devant les yeux pour qu'il ne voit pas les choses, au contraire, on l'incite à regarder, à comprendre le fonctionnement, à enregistrer les mécanismes pour déchiffrer l'intrigue. Il est aux premières loges d'un lugubre concerto, spectateur malgré lui d'un drame dont il ne soupçonne pas la portée.

Jessica, une jeune pianiste, est l'unique rescapée d'une série de meurtres tous plus accablants les uns que les autres. Elle a été la victime d'un pédophile-tueur et ne doit sa survie qu'à son incroyable et vive intelligence mais aussi à son amour pour le célèbre compositeur ; Frédéric Chopin. le calvaire qu'elle a enduré nous saute au visage, une détention malsaine, sournoise, pernicieuse et violente. Si l'enfer sur Terre portait un nom, ce serait sans conteste Léon Schwartz, cet être ignoble, totalement immoral et répugnant. le ton est donné, l'histoire gravitera autour du personnage de Jessica Janin, une âme brisée ayant trouvé la force de se battre dans la musique. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, une figure que l'on projette sur le devant de la scène, une personnalité que les médias et les réseaux sociaux érigent au rang de victime mais aussi de symbole.

L'ombre se faufile à travers la ville, slalome entre les voitures et grimpe aux arbres afin de rejoindre une destination connue d'elle seule. Les effluves fruités de son dernier repas se rappellent à sa mémoire et la créature se lèche les babines en guise de satisfaction. Un grognement guttural s'élève dans la nuit et brise le silence. D'autres lui répondent, formant un choeur dont l'écho se répercute à l'infini…

Oh les vampires ! Un vaste thème ayant fait couler énormément d'encre. Dracula, Twilight, les idées reçues et les succès sur ces suceurs de sang ne manque pas. Que faire ? Suivre la marche ou emprunter une route sinueuse et escarpée dans l'espoir de se différencier ? Je ne suis pas experte en vampire, je ne puis donc vous affirmer si le traitement de ces créatures est ici novateur ou non. Michel Pelini, à travers le personnage antipathique de Léon Schwartz, propose d'assister à la “naissance” d'un vampire, de découvrir les épreuves qu'il va devoir passer ainsi que l'objectif qu'il doit atteindre. Au fil du récit, le lecteur rencontre plusieurs vampires dont les pouvoirs diffèrent selon l'âge qu'ils ont. Chaque vampire a un rôle bien défini dans ce que l'on pourrait appeler l'organisation du Mal. Les plus puissants sont au sommet de la hiérarchie et distribuent les ordres. Avec délectation, j'ai appris à découvrir les vampires de Nocturne de Sang, des individus corrompus, abjects et violents, des êtres damnés pour qui plus aucune rédemption n'est possible.

La religion occupe une place intéressante dans la mesure où elle fait intervenir des chasseurs de vampires dont les armes ne sont pas forcément égales à celles des suceurs de sang. Les forces sont déséquilibrées mais les combats font rage.

le personnage de Jessica, bien que relativement passif face à la succession des événements permet d'introduire et de traiter de nombreuses thématiques. Femme célèbre non seulement pour son talent en tant que musicienne mais aussi pour à cause de son histoire d'enlèvement et de séquestration, Jessica mène une vie sous le feu des projecteurs, une vie qu'on lui impose et dont elle ne tire pas les rênes. Son passé la hante et les souvenirs de ces horribles années lui vrillent le coeur. Tout le monde la considère comme une victime, comme la pauvre petite fille ayant survécu à ce tristement célèbre tortionnaire, ravivant chaque fois les plaies qu'elle s'évertue à panser. Les plateaux-télé parlent régulièrement de l'affaire et ne cessent de la solliciter pour répondre à des entretiens.Personne n'imagine qu'au fond, ce qu'elle désire, c'est passer l'éponge, tourner la page et aller de l'avant sans qu'on s'arrête chaque fois sur son passé. La gestion de cette double célébrité est très intéressante, contribuant à rendre le personnage de Jessica aussi bien atypique qu'horriblement torturé.


D'épaisses volutes de fumée percent le rideau opaque de l'obscurité. le feu semble tellement loin que nul ne le remarque, personne ne s'en méfie. Pourtant, il n'y a pas de fumée sans feu et le danger pourrait être bien plus près qu'il n'y paraît. Quelque part dans les fourrées qui bordent la forêt, un étrange rituel a lieu. Une hideuse et informe créature sort de terre, tous crocs dehors. Son hurlement est tel que tous les oiseaux s'envolent dans un même mouvement, terrorisés par ce cri venu tout droit des entrailles des enfers.

Plusieurs rencontres jalonnent le récit parmi lesquelles celles de deux frères chasseurs de vampires ; Mathieu et Maxime. Leur route va croiser celle de Jessica et c'est ensemble qu'ils vont effectuer une partie du chemin. Les passages relatifs aux deux frères sont particulièrement réussis, témoignant du lien sacré et privilégié qui les unit, de cette même détermination à sauver les autres, de ce même désir à vaincre les créatures du Mal. Maxime est atteint d'autisme et je ne vous cache pas que cela renforce les liens fraternels, apportant quelques touches de tendresse non négligeable dans l'océan de noirceur qu'est le livre. Maxime n'est pas un personnage figuratif, son trouble neurologique est en réalité un don qu'il transforme en force. L'auteur en a fait une figure importante voire centrale dans le récit, lui accordant une attention toute particulière. Avec son frère, Mathieu, ils apportent l'aspect religieux du livre, ils incarnent cette éternelle lutte du bien contre les forces du malin, cette opposition millénaire contre un ennemi presque invisible et pourtant si violent.

L'auteur a effectué un véritable travail sur la personnalité et surtout l'origine de chaque protagoniste, mettant un point d'honneur a parlé du passé de chacun, à insister sur les moments-clés de leur vie afin de brosser un portrait le plus complet possible. J'ai été très sensible aux flash-back, notamment ceux concernant la famille de Mathieu et Maxime. Chaque personnage, à sa manière, a un destin brisé, une existence torturée, tous me font penser à des âmes en peine que le hasard a réunies autour d'une immense confrontation. Ils ont énormément souffert et cela se ressent, non seulement dans la façon dont ils se comportent les uns envers les autres mais aussi dans l'appréhension, dans cette peur d'être déçu à nouveau ou de perdre un être cher.

Chaque personnage est amené à livrer de multiples batailles, certains sur des terrains physiques, d'autres sur des terrains plus psychologiques. Que cela se passe sur terre ou dans la tête, la violence et la brutalité des affrontements restent la même ; personne n'en sort indemne.

le livre est divisé en plusieurs parties assez longues qui sont autant de chapitre de la vie de la musicienne et de son bourreau, Léon. Les multiples sous chapitres apportent des précisions, permettant de changer les points de vue et les époques, dressant ainsi un large panorama non seulement des personnages mais aussi des thématiques abordées. Cela étant, le rythme imposé par Michel Pelini est intense, l'intrigue haletante et nous suivons chaque avancée avec énormément d'attention, décortiquant le moindre détail à la recherche d'un indice, d'une révélation. En effet, le roman ressemble à un immense puzzle dans lequel les pièces les plus éloignées finissent par se rejoindre et ainsi former une superbe mosaïque très colorée. le destin de chaque personnage semble intimement lié à celui des autres, comme si une force supérieure c'était amusée à volontairement brouiller les pistes puis à soudainement lever le voile.

La bête ouvre les yeux et déjà elle ne pense qu'à se repaître. L'appel du sang est si fort qu'elle doit réfréner ses pulsions pour ne pas se précipiter et gâcher son repas. le monde autour lui semble tellement vaste qu'il lui donne presque le tournis. Au loin, elle distingue quelques accords de musique, réveillant une vieille douleur, de celles qui vous hantent même après la mort.

Attention à ne pas mettre ce livre entre les mains de tout le monde, comme je le disais précédemment, certaines scènes violentes peuvent heurter les âmes sensibles. Les sujets abordés sont durs, pédophilie, séquestration, massacre ; la mort dans toute sa splendeur. L'auteur ne fait pas dans la dentelle, offrant à l'histoire une ambiance très sombre, si noire que l'on pourrait presque s'y perdre. Tout est malsain et le personnage de Léon incarne à lui tout seul le summum de la malsanité.

Nocturne de sang aborde également d'autres thèmes, sans doute pas aussi violents mais tout de même très durs et surtout délicats. La question de l'autisme est évoquée avec le personnage de Maxime. À travers le vécu et la célébrité de Jessica Janin, l'auteur parle du respect de la vie privée et de la facilité des gens à juger. Bien souvent, les individus pensent tout savoir sur les autres, se nourrissent de ce qui circule sur la toile et se forgent ainsi une opinion des personnes dont la vie est exposée. Ils sont persuadés, à tort, de pouvoir expliquer telle ou telle réaction en tenant compte de tel ou tel événement.

Michel Pelini possède une très jolie plume, cette dernière nous immerge parfaitement dans Nocturne de Sang, ce récit fantastique teinté d'horreur. le seul bémol que j'ai soulevé concerne la présence de quelques termes appartenant au registre familier dans la narration, cassant totalement le rythme de la phrase. Je sortais de la lecture, me demandant ce qu'ils faisaient là. Il s'agit d'un tout petit point que je tenais toutefois à soulever. Dans l'ensemble, j'ai été séduite par les qualités de conteur de l'auteur, par la facilité avec laquelle il nous entraîne dans la noirceur de son récit sans jamais nous ménager.



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