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Critique de Kioki


Deuxième lecture chez Crin de Chimère, et une deuxième jolie découverte que j'ai apprécié lire. Michel Pelini a su présenter le vampire sous ses aspects les plus bruts et les plus cruels, loin des clichés de la bit-lit, et si on peut lui accorder un bon point, c'est bien celui-là.

L'histoire se déroule entre plusieurs personnages de divers horizons, mais tous reliés par une chose : la mort. Il a été très intéressant d'en apprendre sur chacun d'eux, de toucher leur vision du monde réel et surnaturel, de voir les liens que chacun nourrissait. Même les personnages qui ne sont plus présents à l'instant T de l'histoire finissent par nous séduire et donner au roman ce petit plus très étrange, entre mort et vie, un peu atemporel, à l'image de la vie de vampire finalement.

Et parlons-en de ce petit truc. La plume est dotée d'un petit truc qui accentue davantage l'atemporalité de ce récit sombre. de prime abord, elle est assez simple, fluide, lisible, mais plus on plonge dans le texte, plus on s'aventure entre deux points de vue, et plus le côté très particulier de l'histoire ressort. Michel Pelini a choisi une structure de récit aussi étrange et angoissante que son univers, un petit plus atypique qui compense et efface, peut-être peut-on le dire, ces quelques maladresses plus communes à la littérature.

Malgré l'originalité choisie pour partager le récit, plusieurs éléments sont malheureusement venus teinter ma lectures de quelques hésitations, même de déceptions. J'ai trouvé dommage de lire quelques répliques à la mode méchant cru forcé, un peu "too much", et ces quelques bon vieux clichés qui traînent sur certains détails, notamment la vision du monde fédéral celle de l'hôpital psychiatrique, un peu dépassée depuis plusieurs années. Mais ce qui m'a le plus gênée reste sans doute les personnages. Si tous avaient ce quelque chose d'intéressant au début (peut-être l'effet nouveau), je n'ai pas le moins du monde su m'attacher à l'un d'eux, si ce n'est peut être notre bon vieux Léon Schwartz, détestable à souhait. le personnage de Jessica, mère fragile aux sentiments faciles, celui de Mathieu, chasseur de vampires sans trop de défaut, et celui de Maxime, son petit frère autiste, m'ont paru trop peu approfondis, trop restés en surface, pas assez convaincants ou touchants. Et c'est dommage, parce que le personnage de Jessica aurait pu être tellement plus vu ce qu'elle laissait transparaître au début des événements.

En bref, une jolie découverte qui mérite un coup d'oeil et une attention. On se plaît à découvrir l'intrigue et l'apprécier sans mal. Outre les personnages peut-être maladroits, il s'agit surtout d'un récit d'aventures sombre, plein de scènes pesantes et terribles, réelles mais dérangées, au coeur des Hommes les plus mauvais que l'humanité ait connus et ceux qui cherchent à les faire disparaître.
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