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Critique de Kittiwake


L'humidité qui glace le narrateur s'incarne rapidement dans les premières pages, avec l'histoire de ce socle de pieux de bois, qui constituent les fragiles fondations de la ville. Nous sommes donc à Venise. le jeune homme est là pour rassembler et trier les archives d'une traductrice mise à l'honneur par la fondation qui l'emploie. S'immiscer dans l'intimité de l'absente, se nourrir des maigres indices laissés dans son logement qui garde les traces d'un abandon subit, crée entre le narrateur et cette femme une curieuse relation aussi impudique que respectueuse.


La ville est omniprésente, et rythme la vie de ses hôtes au gré des caprices de la marée. L'eau est partout et effectue son lent travail de sape, charriant la crasse, diffusant les odeurs. le street-art prend ici des teintes de rouille et de lichen.

Loin des paillettes et des décors de la fête, Venise s'offre dans sa décrépitude, comme une malade agonisante, condamnée à une submersion inévitable.

C'est avec beaucoup de poésie que l'auteur décrit une Venise très loin des clichés touristiques pour une histoire insolite et singulière, où la réalité flotte parfois entre deux eaux.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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