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Préface de Fred Pellerin
Postface de Daniel Vézina
L'histoire de la ferme Louis d'Or et de la Fromagerie du Presbytère de Sainte-Élizabeth-de-Warwick
En 1868, Joseph Déus Morin arrive à Little Warwick avec un cheval, une carriole et 500 $ en poche. le lot sur lequel le pionnier s'installe est aujourd'hui connu comme la ferme Louis d'Or, à Sainte-Élizabeth-de-Warwick. À travers cinq générations, Suzanne Dion raconte le cheminement de cette ferme familiale autarcique qui a suivi toutes les étapes du développement de l'agriculture québécoise. La ferme Louis d'Or est aujourd'hui une entreprise agroécologique dont la production laitière est transformée par la Fromagerie du Presbytère.
Cette histoire, qui permet d'expliquer les enjeux de l'agriculture actuelle, de dessiner les valeurs du monde rural et de faire valoir les péripéties de l'industrie fromagère du Québec, est aussi celle de nombreuses fermes laitières à travers le Québec. Elle parle de l'esprit d'entreprise et des préoccupations sociales de familles novatrices, des embûches mises sur leurs chemins, de leur opiniâtreté et de toutes les générosités qui ont transformé une forêt de feuillus en village accueillant où des foules se rassemblent aujourd'hui autour du fromage.
Fred Pellerin
EAN : 9782980894701
Sarrazine (01/01/2005)
/5
20 notes
Sarrazine (01/01/2005)
Résumé :
Brodain Tousseur, ce fut un homme de science infuse. Un grand buveur de thé, du type à laisser traîner sa tasse toute la journée, à se réchauffer l'eau aux heures, à se laisser tremper le thé du matin au soir. Un mijoteux, qui vous trouvait du sens même où on ne voyait pas de fond.- Bois du thé fort, tu vas pisser drette!Si on n'a toujours pas compris la teneur de cette phrase qu'on se répète à longueur de village, on sent toujours le sourire malgré l'hermétisme. Il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4)
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Un si petit livre mais qui contient une très grande histoire. Celle de Toussaint Brodeur, le propriétaire du magasin général.
Fred Pellerin nous y raconte ses histoires, celles qui ont sans doute forgées sa vie. Par ces écrits, personne n'oubliera jamais les légendes de Saint-Élie-De-Caxton.
Quel beau texte rempli de tournures de phrases expressives et de grands mots représentatifs. J'en aurais pris plus encore, comme chaque fois avec cet auteur, ce conteur.
Fred Pellerin nous y raconte ses histoires, celles qui ont sans doute forgées sa vie. Par ces écrits, personne n'oubliera jamais les légendes de Saint-Élie-De-Caxton.
Quel beau texte rempli de tournures de phrases expressives et de grands mots représentatifs. J'en aurais pris plus encore, comme chaque fois avec cet auteur, ce conteur.
Un court recueil d'histoires courtes du conteux, qui se déroulent comme d'habitude à St-Élie-de-Caxton. C'est actuellement le seul ouvrage de Pellerin qui ne correspond pas à un de ses spectacles. Les histoires sont intéressantes, et le livre est relativement bon marché et se glisse dans toutes les poches. À lire, pour les fans du conteux.
Fred Pellerin est un conteur comme on en fait peu voir plus : un rêveur de minuscule qui récolte juste de l'incroyable.
Ce livre, non relié à l'un de ses spectacles est en fait une anthologie d'histoires courtes relatives à la vie de Toussaint Brodeur.
A la fois drôle et touchant, j'ai beaucoup aimé ce petit livre plus grand par le contenu que par le format et dont la parlure fait travailler le coeur et mets du baume a l'esprit.
Ce livre, non relié à l'un de ses spectacles est en fait une anthologie d'histoires courtes relatives à la vie de Toussaint Brodeur.
A la fois drôle et touchant, j'ai beaucoup aimé ce petit livre plus grand par le contenu que par le format et dont la parlure fait travailler le coeur et mets du baume a l'esprit.
Fred Pellerin sait jouer avec les mots comme pas un! Ce récit, à mi-chemin entre le conte et la légende est tiré de faits vécus (exagérés évidemment!).
Citations et extraits (18)
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Le progrès n'échappant pas à la règle divine des paires d'inversés, les premières photos couleurs se développaient en même temps que l'asphalte noir dans nos paysages villageois. A cette époque, Saint-£lie-de-Caxton comptait déjà plusieurs années de vie colorée, mais, s'appuyant sur toutes ces images de cartes postales sépia qui venaient d'ailleurs, on avait fini par croire qu'on était les seuls à jouir d'un quotidien pigmenté. Par empathie pour le reste du monde, et malgré les avancements techniques, Brodain avait tenu à ce que sa photo de mariage soit prise en noir et blanc.
- De toute manière, la couleur, c'est dans les yeux de celui qui regarde.
Sur le portrait, on peut voir les mariés entourés d'une foule nombreuse sur le parvis de l'église. Tout le monde sourit, sauf le curé...
- De toute manière, la couleur, c'est dans les yeux de celui qui regarde.
Sur le portrait, on peut voir les mariés entourés d'une foule nombreuse sur le parvis de l'église. Tout le monde sourit, sauf le curé...
M’sieur Brodain Tousseur – ou Toussaint Brodeur, selon le degré de dyslexie – fut un personnage original dont les tours d’esprit hantent les souvenirs du village de Saint-Élie-de-Caxton. Il fut, par métier, un marchant général très particulier. Petit inventaire, mais grand inventeur! Il tenait tout ce qu’il ne vous fallait pas, et encore plus. Il vous cuisinait de la vente sous passion, en mélangeant le sens des affaires au sens de l’humour. Il fut l’un des rares.
— C’est des allumettes garanties que je vous vends. Je le sais parce que j’ai pris le temps de toutes les essayer une par une!
De la génération des tireurs de diable par la queue, il prôna le bonheur quotidien par un regard philosophique démanché. Il fut de ceux qui gonflèrent le raisonnement alternatif jusqu’à le faire péter de lui-même. Comme un enfant qui souffle ses ballounes de gomme à l’extrême. Souvent, chez Brodain, ça faisait éclore une fleur d’idée qui vous pendillait au bout du nez. Et si personne ne l’a encore comparé à Confucius ou à Nasr Eddin, c’est parce qu’on n’avait jamais entendu parler de ces gars-là. Autrement, on aurait tôt fait de l’inscrire sur la grande liste des penseurs colorés.
— C’est des allumettes garanties que je vous vends. Je le sais parce que j’ai pris le temps de toutes les essayer une par une!
De la génération des tireurs de diable par la queue, il prôna le bonheur quotidien par un regard philosophique démanché. Il fut de ceux qui gonflèrent le raisonnement alternatif jusqu’à le faire péter de lui-même. Comme un enfant qui souffle ses ballounes de gomme à l’extrême. Souvent, chez Brodain, ça faisait éclore une fleur d’idée qui vous pendillait au bout du nez. Et si personne ne l’a encore comparé à Confucius ou à Nasr Eddin, c’est parce qu’on n’avait jamais entendu parler de ces gars-là. Autrement, on aurait tôt fait de l’inscrire sur la grande liste des penseurs colorés.
Ces traces qu’on retrouve, ces pensées biscornues, théories bizarres et
analyses déviantes, elles se multiplient et se nourrissent pour former une philosophie fantaisiste, toute juste et plus vaste qu’on imagine. Les
éclaboussures, ça sert à tirer les joints dans les brèches de jours gris.
analyses déviantes, elles se multiplient et se nourrissent pour former une philosophie fantaisiste, toute juste et plus vaste qu’on imagine. Les
éclaboussures, ça sert à tirer les joints dans les brèches de jours gris.
Brodain Tousseur, c'est une légende qui ne demande aucune exagération pour se suffire. Ses histoires, je les ai eues de ses fils en aiguille, de ses amis, de ceux qui l'ont côtoyé. Je vous les tends pour presque rien. Pas parce que je suis généreux, mais parce qu'elles ne sont même pas à moi!
Toutes les peurs et culpabilités églisiales, il se les séparait de bon grain et
d’ivresse. Au sortir des offices, il placotait d’espérances et répandait les
sourires. Tranquillement, les parlures prenaient le pas sur les grands maux et les rêves redonnaient du lousse aux jours du monde.
d’ivresse. Au sortir des offices, il placotait d’espérances et répandait les
sourires. Tranquillement, les parlures prenaient le pas sur les grands maux et les rêves redonnaient du lousse aux jours du monde.
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