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EAN : 9782895972075
David (10/01/2012)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Entre l'étreinte de la rue et la fièvre des cafés est le carnet des pérégrinations d'un créateur solitaire et indigné, errant
dans les rues et les cafés du Marché By d'Ottawa. Ayant choisi de s'affranchir de l'emprise de l'alcool, R. se retrouve,
vertigineusement libre, devant un vide qu'il comblera au gré de rencontres hasardeuses avec d'autres écorchés de la vie, mais aussi par la présence de ses amis et de ses enfants. Soucieux d'engendrer autour de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pierre Raphaël Pelletier, Entre l'étreinte de la rue et la fièvre des cafés- Récit - 2012 -

Petites balades dans Hull-Ottawa pour le narrateur qui veut sortir de son alcoolisme. On marche avec lui. On rencontre ses enfants, ses amis peintres et autres. Rien de bien tragique, un moment simplement agréable à déambuler avec lui en ce jour de pluie et de confinement.
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Menant une carrière multiple d'écrivain, d'essayiste et d'artiste visuel (il signe d'ailleurs la très belle oeuvre en couverture de son livre), Pierre Raphaël Pelletier aborde cette fois le récit, pour nous raconter l'histoire de M. R, son double, qui décide un matin qu'il doit s'extraire des brumes de l'alcool pour continuer à créer. Un jour à la fois, il redéfinit ses repères, doit accepter l'absence, essaie de reprendre pied en peignant, en écrivant.

Même s'il possède une qualité inhérente d'universalité (nous connaissons tous quelqu'un qui a dû combattre, avec plus ou moins de succès, la tentation de l'alcool ou d'autres substances), ce récit aurait facilement pu devenir misérabiliste ou une série de lieux communs. Avec une grande adresse, Pierre Raphaël Pelletier a su éviter l'écueil et nous propose plutôt une ode aux petites beautés du quotidien: marches dans la ville, visites au musée, rencontres avec des amis, conversations au café.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pour éviter mes pannes littéraires, il est toujours plus simple d’écrire en me donnant rendez-vous avec moi-même et non en ayant en tête les lecteurs pour qui l’on pense écrire. À écrire ainsi, s’il se passe quelque chose tant mieux et si rien ne vient, le travail d’écriture continue en attendant les retrouvailles.
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Le sens des mots n’est pas toujours aussi évident. À la dure, j’ai appris mon insuffisance à écrire facilement. D’ailleurs, il n’y a pas de début ni de fin dans ce travail d’écriture. Je réussis tout de même à démêler les fictions qui s’unissent, se perdent entre le narrateur et moi.
À ce commerce, nulle phrase qui n’est pas à recommencer, tant les mots doivent germiner en moi avant de devenir la chose en soi et la phrase, leur faisceau de lumière dans le temps.
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L’écriture ne m’est pas plus facile. Ne s’écrit plus rien qui n’est passé au tamis du doute, ce qui m’astreint à un travail sans cesse à refaire.
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