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EAN : 9782896152735
270 pages
Editions Alire (18/10/2018)
3.62/5   12 notes
Résumé :
Sébastien Cabot, l'animateur vedette de Radio-V, la chaîne « qui-dit-la-vraie-vérité-au-vrai-monde », a été kidnappé par un mystérieux groupe, le Front de libération des victimes. Ses exigences ? Une rançon mirobolante et la fermeture définitive de Radio-V !En charge du dossier, l'inspecteur Gonzague Théberge, du SPVM, ajoute aussitôt à son équipe d'enquête le gars du service de l'informatique qui surveille depuis des mois sur Internet les « V » ? les fans irréducti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un polar des médias et des mouvements sociaux au Québec.

L'histoire se passe à Montréal en 2005, avant la généralisation des réseaux sociaux, les « fake news » et les Q-anon. Un animateur vedette de la station Radio-Vérité a été enlevé, avec une demande de payer une rançon et de fermer la station. Pendant que l'équipe du commandant Théberge mène l'enquête, on assiste aux tortures et aux discussions entre le ravisseur et sa victime.

Le roman dénonce les propos radiophoniques qui vont trop loin, qui s'en prennent à des citoyens innocents ou encouragent des comportements dangereux. Bien sûr, c'est exagéré, poussant plus loin que la réalité pourtant navrante. (Par exemple, un animateur de Québec a déjà encouragé les automobilistes malmener les cyclistes qui n'ont pas d'affaire sur les routes!…)

Un polar qui manie l'humour noir et la critique sociale. Une postface explique les réflexions de l'auteur, mais je doute que cette postface soit lue par les amateurs de radios virulentes, car l'auteur y utilise un langage universitaire bien loin du ton du roman.
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radio-vérité de Jean-Jacques Pelletier est absolument de notre temps une tirade contre cette mode de ce qu'on appelle les radios poubelles. Écrit avec un certain humour et un chef de police Gonzague Théberge fort sympathique avec la repartie prompte bref un intello dans la folie des hommes. radio-vérité est une radio poubelle ou l'intolérance et la diffamation justifie l'existence et le but de ce canal hertzien. Sébastien Cabot, l'animateur vedette de Radio-V, la chaîne « qui-dit-la-vraie-vérité-au-vrai-monde », a été kidnappé par un mystérieux groupe, le Front de libération des victimes. Ses exigences ? Une rançon mirobolante et la fermeture définitive de Radio-V. Pour moi il y a toujours un petit côté nazi que ce soit un parti politique ou un journal quand il prétendre s'adresser au vrai monde et détenir la vérité. J'ai une petite anecdote à-vous conter au mois de juin dernier j'étais avec ma conjointe assis sur un banc public face au fleuve St-Laurent nous y étions depuis dix minutes que deux témoins de Jéhovah nous abordent et nous parle de la Vérité, allergique à toutes les religions de ce monde car je suis athée Dieu merci je leur dit que même Jésus ignorais ce que était la vérité car Ponce Pilate lui a demandé qu'est-ce que la vérité et Jésus est resté silencieux car il ne le savait pas plus que le commun des mortels, évidemment nos deux témoins ont mis fin à notre conversion. le vrai monde ces tous les humains qui peuplent cette planète et la vérité est un paradigme qui change selon nos besoins. Bref un excellent roman qui mérite d'être lu et relu.
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Ceux et celles qui me connaissent savent que les romans qui font réagir, qui suscitent des tonnes d'émotions, moi, j'aime ça ! Et ce coup-ci, j'ai été plus que servie !!!

Sérieusement, si vous voulez lire un roman policier addictif, intelligent et terriblement actuel, lisez Radio-Vérité : la radio du vrai monde de Jean-Jacques Pelletier. Ce roman, je l'ai tout simplement dévoré. Il m'a plu du début à la fin. À peine quelques pages de lues et je me suis sentie complètement prise par l'histoire. Une histoire captivante, bien ficelée, qui nous tient en haleine, jusqu'à la fin. Je me suis sentie littéralement « scotchée » à mon livre car je devais absolument savoir ce qui allait advenir de Cabot.

Cabot, c'est cet animateur de radio poubelle qui, je vous le dis tout de suite, vous fera dresser le poil à plusieurs reprises. Vous savez, ce genre de personnage qu'on adore détester ? Donc, ce cher Cabot se fait kidnapper par le front de libération des victimes, parce que Cabot, il est loin d'avoir la langue dans sa poche. Malheureusement, ce personnage est le parfait reflet de certains gens et animateurs qui se lâchent, sans gêne et sans filtre, dans des propos racistes, violents, et terriblement dérangeants et méprisants  sur les réseaux sociaux. Dans Radio-Vérité, Cabot, ne sera pas au bout de ses peines. Sous ses airs de détenteurs de la vérité, il se retrouvera face à ses propres démons.

Une enquête rythmée, un duo d'enquêteurs forts sympathiques que j'ai pris un malin plaisir à découvrir et à suivre. J'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour Théberge et Roussel. Une plume franche, directe, riche et teintée d'humour. C'était tout simplement parfait !
 
Donc, maintenant, pas le choix, je dois découvrir les autres oeuvres de cet auteur….  Et ce, au moment même où il sort un nouveau roman. 😉
 
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Voici la première lecture de Jean-Jacques Pelletier d'ou je ne sors pas totalement emballée. Et pourtant, quand j'ai vu que c'était le retour de l'enquêteur Théberge je me suis toute suite dit: Enfin! Ma dose de clone!
Faisons donc un rapide retour sur l'histoire. Quand l'animateur vedette de Radio-V (V pour vidange plutôt que pour vérité si vous voulez mon avis) se fait kidnappé, l'enquêteur Théberge est mis en change de l'enquête. Entre ceux qui sont les victimes de cette radio poubelle et les adeptes de coprophilie hertzienne, l'histoire est punchée, sarcastique et drôle comme je les aimes. Pourquoi je n'ai pas aimée autant que les autres romans de l'auteur? Je ne sais pas vraiment. Mais assurément, même si elles ne sont pas nombreuses, les répliques des clones étaient tout aussi délectables que dans les Gestionnaires de l'Apocalypse. Et Jean Jacques Pelletier trouve toujours le moyen de me faire apprendre de nouveaux mots!
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Pour Jean-Jacques Pelletier, l'universalisation radicale de la radio-poubelle a été prémonitoire de ce qui allait survenir sur les réseaux sociaux. Un livre qui tente de nous faire réfléchir sur comment cela est rendu possible. Je recommande.
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critiques presse (1)
LeDevoir
05 novembre 2018
Alors que partout l’expression fake news suscite des débats enflammés, Jean-Jacques Pelletier propose pour son retour chez Alire — après quelques années aux éditions Hurtubise — une histoire sur les dérives de l’activisme populiste.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Si c’est pas moi, ça va être quelqu’un d’autre, répond Cabot en s’efforçant de contrôler son exaspération. C’est juste une affaire de fric, man. Tu leur donnes ce qu’ils veulent et ils payent. C’est ça, la démocratie !

— La démocratie des cotes d’écoute.

— C’est pourtant pas compliqué ! répond Cabot, excédé… Pas de cotes d’écoute, pas de fric. Pas de fric, pas de radio. Pas de radio, pas de démocratie… Sais-tu quoi ? Si je la faisais pas, la job, qui est-ce qui la ferait ? Qui s’ouvrirait la trappe pour dire ce que les autres ont peur de dire ?

— Quels autres ?

— Tout le monde ! Mais je pense surtout aux radio-la-bouche-en-cul-de-poule où tu peux rien dire ! Criss, ils ont même peur de mettre de la vraie musique ! À la télé, c’est encore pire : les seules personnes qu’ils se risquent à planter, c’est du monde comme moi ou Maillou. Parce que ça, c’est sécuritaire : toutes les tites-madames et tous les ti-messieux du CRTC vont applaudir ! C’est une hostie de belle gang d’hypocrites !

— Tandis que tes amis de Radio-V…

— Ben oui ! Mes amis de Radio-V… On n’est peut-être pas certifiés BCBG bio-équitables politiquement rectifiés, mais nous autres, on parle des vraies affaires !
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— Je suis fatigué, finit-il par dire sur un ton accablé… Peux-tu comprendre ça? Je suis fatigué de voir les médias reprocher aux flics le moindre pet de travers et de traiter les mafieux comme des vedettes. Fatigué de voir le système les libérer après un an parce que les prisons sont pleines et qu’il faut faire de la place…

(Alire, p.272)
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Ceux qui prennent les décisions n'ont pas de sang sur les mains, mais sur le cerveau. Habits noirs! Têtes rouges!... Les banques sont le système sanguin mondial des exploiteurs, les mange-beignes sont leurs chiens de garde...
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Les choses sont rendus trop loin. Il est trop tard pour parler.
Ça, c 'est ce que veulent nous faire croire les gens comme lui; que ça ne sert à rien de parler, qu’il faut cogner. Que même en paroles, il faut cogner.
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Plus Théberge écoute le débat, plus il a l'impression d'entendre les réponses avant même qu'elles soient formulées. Comme si c'étaient des argumentations préfabriquées qui s'affrontaient par personnes interposées.
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