Le sourire des crabes

Un Pierre Pelot tout craché !
Il narre ici une histoire hors de sentiers battus, originale et qui ma foi, décoince tout sur son passage.
L'intrigue en deux mots, une passion entre le frère et la soeur qui fuient une société totalitaire, où chacun filme à tour de bras n'importe quoi du moment que ça fait le buzz. (Oui, c'était avant-gardiste pour l'époque de l'écriture du livre, mais aujourd'hui, ben... non)
Pierre Pelot n'hésite pas à parler de tout, ça balance, et il met les pieds dans les plats. Il décrit des faits, sans juger véritablement, les agissements des hommes, même les plus bas, des meurtres, l'inceste, la dénonciation, l'abandon...Pelot écrit, témoin d'une humanité parfois bancale. Il ne faut pas voir dans ses romans un message à livrer.
Il écrit à sa manière, librement, sans s'occuper de la mode, de la bienveillance, des conventions, sans savoir si c'est présentable. Avec ses tripes.
Ah, que ça fait du bien d'avoir ces types d'écrivain, à l'écriture sincère qui n'écrivent pas pour une rentrée littéraire qui ne comble que des prétentieux.
Un seul bémol néanmoins, la dénonciation du système est trop prononcée, trop récurrente.
Mais bon, j'ai adoré...
Bravo P.P

Ce livre m'a laissé complètement froid, je ne peux pas dire j'ai aimé ou pas! Je ne suis tous simplement pas entré dans cette histoire, je l'ai effleuré, elle ne m'a tous simplement pas atteint, sans laisser de trace.

L'entrée en matière est intéressante, un peu prémonitoire pour les années 70. Un monde complètement assaillit par les médias et les gens qui filme tous leurs moindre faits et gestes, comme nous le faisons aujourd'hui avec nos téléphones intelligents.

Mais le roman tourne ensuite en une cavale à la Bonnie and Clyde ou à la Natural Born Killer. Un cauchemar qui se veut un mélange de schizophrénie et une critique social. J'adore cet auteur mais je passe pour celui-ci.

Si j'avais lu ce roman au moment de sa sortie je l'aurais très certainement beaucoup aimé. Mais à l'heure actuelle c'est clairement du déjà vu.
Il faut quand même admettre qu'à l'époque Pelot avait visé juste sur le futur de notre société.