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Critique de Ziliz


Alabama 1865, la Guerre de Sécession vient de se terminer. L'ancien esclave Scébanja rentre chez lui candide et confiant, ignorant la ségrégation persistante, attisée par la haine des Blancs sudistes qui ont perdu leurs esclaves. Scébanja retrouve son ami blanc Dave, ruiné par le jeu, il est prêt à lui donner son argent pour racheter une parcelle de terre et la cultiver avec lui. La transaction a bien lieu mais les Blancs acceptent mal de voir des Noirs posséder des terrains qui devraient selon eux leur revenir. le Ku Klux Klan va donc semer la terreur et tuer les propriétaires noirs pour récupérer leurs possessions...
Maintes fois comparé par l'auteur à un enfant, Scébanja nous émeut par sa naïveté et est de ce fait immédiatement sympathique. L'amitié entre les deux hommes rappelle certains romans de Steinbeck : les soirées auprès du feu où Dave joue de l'harmonica tandis que Scébanja imagine leur future maison, leurs plantations de maïs, leurs animaux. La patience et la douceur de Dave à l'égard de cet homme un peu simple. Des moments de grâce, donc, qui côtoient l'horreur des lynchages et des tueries du Ku Klux Klan.
L'écriture est belle et classique, sobre. Un roman tour à tour poignant, bouleversant et révoltant, à recommander à partir de 15 ans pour la page d'Histoire enseignée, la leçon d'humanité, et le "devoir de mémoire".
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