Lu entre fin janvier et début février 2020.
C'est mon premier livre de cette année. Parfois, les moments où on découvre un livre, sont inextricablement liés à une partie de notre vie. Il en sera toujours ainsi de
Méchamment dimanche. Une collègue me l'a prêté et honnêtemnt, je n'y croyais pas trop, les ouvrages de
Pierre Pelot que j'avais parcourus ne m'ayant pas marquée jusqu'à ce jour.
Il en est autrement de
Méchamment dimanche.
L'écriture est puissante et précise, les descriptions poétiques, mais tellement réalistes.
L'histoire est belle et insoutenanble à la fois, elle est pleine d'incrédulité et de la délicieuse cruauté de l'enfance, la naïveté n'est pas loin, mais on sent bien que ces enfants là jouent une partie qui durera toutes leurs vies.
D'ailleurs
Pierre Pelot nous présente d'abord les adultes devenus. On ne les reconnait pas toujours au premier abord et je n'en révèlerai pas davantage.
L'enfance de Zan, Tipol, Zita, Zinzin et les autres est celle des gosses de campagne, quelle joie de retrouver les Vosges, que les parents laissent dériver perdus dans leurs propres abîmes. Oui la vie de cette bande ne commence pas comme un conte de fée. de celui qui a perdu mère et frère trouvant dans le désespoir et l'alcoolisme du père un terrain d'imaginaire et de liberté à celui qui subit les violences de sa famille ou celles qui quittent l'école à 15 ans pour travailler à l'usine... La vie du village est loin d'être facile, mais les enfants se rélèvent de tout. du moins, c'est l'impression que l'on a au début.
Ce roman est aussi un bon polar.
En évoquer les énigmes briserait sans doute son charme.
En tout cas, elles sont multiples :
Qui est Jean-Claude ?
Pourquoi cet homme, ce flic, revient-il dans le village après le tragique meurtre qui a couté la vie à plusieurs personnes, d'ailleurs qui est-il ?
Et l'assassin quel lien avait-il avec la bande d'enfants de jadis et avec le flic ? Qui était-il ?
Les enfants sont-ils si merveilleusement innocents ?
Bref, j'ai adoré, j'ai tremblé et la fin (bon je l'avais lue avant le dénouement, j'y peux rien c'est comme ça) m'a laissée un goût amer pas désagréable.
Je traversais une sale période.
Méchamment dimanche l'a rendue moins pénible. C'était un challenge. Pari gagné.