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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lecture qui date de l'époque de la sortie du livre, certainement emprunté à la médiathèque. Je garde un très bon souvenir de cette oeuvre noire dans la grande tradition des polars sociaux. Se lit d'une traite, la mort dans l'âme et tordu de rire en même temps. Mise en scène « coloré » de deux paumés soupçonnés d'avoir enlevé un enfant trisomique, soit autant d'éléments qui nécessitaient un traitement subtil et délicat. Un défi relevé haut la main par Baru peintre admirable de la désespérance humaine.
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Et un, et deux et trois Zhéros…

Non, non… Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de foot en cette période de coupe du monde. Jetez plutôt un coup d'oeil à la couverture de « Pauvres Zhéros » et observez ces trois personnages d'allure plutôt étrange, le plus petit d'entre eux portant à bout de bras un chat qui jouera également un rôle important dans l'histoire.

Eh bien figurez-vous que ce sont les trois pauvres héros, bien malgré eux, de cette histoire fichtrement bien foutue du duo Pelot- Baru (textes et dessins) !

Le plus grand Zhéro, Anastase Brémont, dit nanase, chapeau noir, cigarette au bec et queue de cheval, s'avère être un sacré feignant selon sa femme (si on peut appeler ça une femme) et semble être surtout le roi de la combine et du trafic avec son pote Albert.

Albert, parlons en ! Bien en chair dans sa salopette bleue, Albert dit Charou, adore regarder les films de science-fiction avec des petits bonhommes verts surement venus de la planète Zhérox (1). Justement, intrigué par des bruits à l'extérieur, Albert a aperçu ce soir un extraterrestre, une créature étrange avec des yeux très bizarres et qui pousse des cris du genre « GÂÂÂH ».

Enfin, le dernier Zhéro de la bande… dessinée s'appelle Joël, un petit garçon habillé tout en jaune qui vit dans un orphelinat, l'hospice saint Maurice. Et malheureusement, à l'occasion d'une sortie en plein air, le petit Joël disparaît alors que Sylvette, la personne sensée surveiller les enfants, s'est éclipsée un instant pour faire crac-crac dans les sous-bois avec le bon José.

Mais qui est vraiment Joël et où va-t-on le retrouver? Qui va endosser la responsabilité de la disparition de l'enfant ? Quels rôles vont jouer les deux Zéros Nanase et Charou dans cette intrigue ?

En ce mois de Juin, je vous conseille vivement d'aller cueillir les réponses bien mures à ces questions dans les feuilles de la bande-dessinée « Pauvres Zhéros » aux éditions Rivages/Casterman/Noir.

Parmi tous les romans ou nouvelles adaptés dans cette collection, ce livre se situe assurément dans mon Top 3, à la fois pour l'histoire extrêmement bien construite bien que dramatique et pour la galerie de portraits hauts en couleur très démonstratifs. Au final, « Pauvres Zhéros », très loin d'être nul !


(1) Zhérox : Une pure invention de ma part qui collait avec le titre !
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Voyage au Bout de la Nuit est l'un des premiers ouvrages classiques illustré par un auteur de BD. Il s'agissait d'une association entre les maisons d'éditions Gallimard et Futuropolis. de cette union surprenante est issu un ouvrage somptueux mis en image par l'immense Tardi que l'on ne présente plus. Depuis, d'autres auteurs se sont engouffrés dans la brèche avec le concours notamment des éditions Rivages et Casterman qui ont mis en place, en 2008, une série de BD adaptant les romans noirs et les romans policiers issus de l'illustre collection dirigée par François Guérif. Avec Rivages/Casterman/Noir vous découvrirez Winter's Bone (Daniel Woodrell) mis en image par Romain Renard ; Nuit de Fureur (Jim Thompson) et le Dahlia Noir (James Ellroy) mis en scène par Matz et Nymann. Parmi ces adaptations graphiques, il y a Pauvres Zhéros de Pierre Pelot brillamment mis en scène par Baru, un autre grand nom de la BD.

Autant le dire tout de suite, des héros vous n'allez pas en trouver beaucoup dans Pauvre Z'héros. Par contre des zéros, minables et enfoirés en tout genre ce n'est pas ce qui manque dans ce roman que l'auteur a publié en 1982 dans la collection Engrenage, aujourd'hui disparue. C'est donc à l'occasion de son adaptation en version BD que les éditions Rivages ont eu la bonne idée de rééditer cette perle du roman noir français.

Pour expliquer la genèse de Pauvre Z'héros, l'auteur raconte qu'en rendant visite à sa femme qui venait d'accoucher il a entendu des cris provenant d'un soupirail et s'est aperçu qu'il s'agissait d'un enfant de l'orphelinat qui jouxtait la maternité. le gamin suppliait qu'on le laisse sortir de son cachot. Alors en rentrant chez lui, Pierre Pelot a entamé l'écriture de Pauvre Z'héros en balançant toute sa colère, sa rage et sa souffrance dans un tourbillon de mots et de phrases qui malmèneront les lecteurs encore longtemps après avoir achevé la dernière phrase de ce roman explosif.

Il n'y a rien de poignant dans ce roman brutal qui vous plonge dans un monde rural calme et froid tout à la fois qui peu à peu prend la forme d'un conte cauchemardesque où les personnages ordinaires se transforment en monstres cruels guidés par la colère, la lâcheté et la survie. Une succession de scènes d'une violence crue relance régulièrement ce récit qui ne compte aucun temps mort. L'auteur ne cède pourtant pas à la fascination morbide d'une violence qu'il draine avec maestria dans une économie de mot qui accentue l'aspect dramatique de cette histoire cruelle.

Ce n'est qu'après avoir lu le roman que vous pourrez vous imprégner de l'adaptation de Baru qui est parvenu à restituer toute la noirceur du roman de Pierre Pelot. L'un des grands talents de Baru c'est de nous livrer des planches qui se passent du texte tant le dessin est suffisamment explicite. Habitué des histoires dans le milieu rural, le dessinateur ne pouvait qu'exceller dans cette adaptation qui est l'une des meilleurs de la collection.

La bêtise, l'ignominie et la lâcheté sont les traits de caractères principaux de ces Pauvres Zhéros qui vous feront froid dans le dos en suivant leurs trajectoires minables bâties sur la peur, la colère et la violence. Un roman taillé à coups de burin !
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On rit, on rit jaune, on tremble, on pleure. Tout va crescendo vers l'inéluctable ! Une vraie BD-polar. Drôle, dure comme la vie mais parfaite. Il n'y a rien à ajouter !
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