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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jean Marie Pelt scientifique consacre la première partie (la plus importante ) de l'essai à l'associativité. L'alliance l'emporte sur la rivalité depuis les origines du vivant alors même que notre société est marquée par le darwinisme social c'est-à-dire le combat, l'antagonisme dans et entre le monde végétal et animal. Bien sûr depuis les origines le monde du vivant est marqué par le dyptique compétition/coopération mais la seconde est plus importante pour la survie des espèces.
L'associativité est ainsi un principe créateur interne à l'évolution de l'univers depuis le Big Bang et l'apparition de la vie sur terre il y a un milliard d'années grâce à la symbiose, association de cellules appartenant à des espèces différentes.
Le propos de Pierre Rabhi sur l'avenir de l'homme part du constat que l'être humain ne peut se passer de la nature alors que l'inverse est vrai.
Pouvons-nous dès lors continuer cette logique d'accaparement sans limites, d'exploitation infinie de ressources finies ?
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Ce titre est un ouvrage à quatre mains par deux penseurs du monde.
Dans une première grande partie, Jean-Marie Pelt retrace la création du monde des origines (scientifiques) à nos jours. Il fait le point sur les différentes étapes, en mettant en avant le principe d'associativité.

Il s'agit d'association de deux éléments simples, donnant naissance à quelque chose de plus complexe et d'enrichi (exemple, les insectes sociaux). Sa dernière étape est l'humanité, et ce qui la caractérise, en s'interrogeant sur la question du sens que pose l'homme.

Le terme de sens a deux acceptations : la direction à suivre (l'univers se développe-t-il selon une certaine direction ?) ou la signification de l'événement. Ainsi s'oppose la perception de l'univers selon les scientifiques (pour qui l'évolution relève surtout du hasard) et les religions qui apportent un sens.

Dans la seconde partie de l'ouvrage, Jean-Marie Pelt laisse la parole à Pierre Rhabi, qui livre ses réflexions sur la société aujourd'hui. IL remet en cause les fondements de notre société basée sur le temps-argent, impliquant une concurrence acharnée, le recours à la violence, le consumérisme à outrance.

Une oeuvre pour réfléchir.
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Je me suis lancé dans cette lecture un peu à l'aveuglette, sans lire la quatrième de couverture ni aucun avis. Je ne m'attendais pas du tout à la direction que prend le livre dans ces 3 premières parties.

Dans les deux premières parties, les auteurs nous font un cours synthétique sur le monde minéral et biologique en incluant un principe d'associativité, des particules créées dans les étoiles jusqu'aux cellules, organismes pluricellulaires ou+ encore les symbioses. Cette associativité est un principe très intéressant en biologie, souvent peu discuté, mais qui permet de comprendre beaucoup de choses 54du monde vivant (je pense particulièrement aux symbioses qui permettent à des organismes de collaborer en association pour survivre). Ces deux premières parties, assez scientifiques et scolaires, sont bien construites, vont à l'essentiel pour le propos et se lisent très rapidement. Elles permettent de découvrir, pour les profanes, les grandes lignes de ce principe d'associativité dans le monde minéral et vivant, et pour les initiés, de se remémorer les fondamentaux de leurs premiers cours de biologie.

Arrive la troisième partie où les auteurs intègrent ce principe d'associativité à l'évolution de l'humain et de l'humanité de manière plus générale. Bien sûr on comprendra vite que ce principe s'est perdu dans nos sociétés, égoïstes et capitalistes plutôt que collaboratives. C'est tout là l'enjeu que dénoncent les auteurs, constatant la dégradation de notre monde par nos sociétés destructrices. La dernière partie écrite par Pierre Rabhi se concentre sur cette dénonciation, parfois un peu laborieuse à lire, cette partie n'en reste pas moins criante de vérité. A la question d'ouverture, le monde a-t-il un sens, on serait donc tenter de répondre qu'il a celui que nous lui donnons et lui donnerons, notamment par nos actes et nos décisions.
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Le monde a-t-il un sens ? est un ouvrage collaboratif, où Jean-Marie Pelt traite du principe d'associativité dans l'évolution, du Big Bang à nos jours, et où Pierre Rabhi évoque l'humanité et son avenir, avec la nécessité qui s'impose d'appliquer le principe d'associativité - avant qu'il ne soit trop tard - pour sauver l'humanité de son auto-extinction.

Le monde a-t-il un sens ? le titre peut sembler vague et un peu pompeux, empreint de mysticisme et de métaphysique, mais on découvre vite dans le prologue qu'il s'agit d'envisager l'évolution de la vie à la lumière du principe d'associativité ou de la coopération dans la nature, et de voir si l'on peut considérer que celle-ci a un sens - une direction - qui résulterait de cette constante de l'univers qui est de créer un élément nouveau à partir de l'association de deux éléments préexistants.

On s'éloigne ainsi d'une vision exclusivement darwiniste du monde, où seule la compétition entre les êtres, pour leur survie, susciterait l'évolution ; le postulat de J-M Pelt est de montrer que la compétition existe, mais qu'elle va de pair avec une coopération que la recherche scientifique actuelle met de plus en plus en lumière. C'est une vision beaucoup plus positive du monde, que l'on prend plaisir à découvrir et qui, par effet de rebond, nous délivre un peu de l'idée du darwinisme social pour montrer au contraire qu'il n'y a de salut pour les individus que dans l'entraide.

J'ai énormément apprécié la démonstration de J-M Pelt - paix à son âme - qui abonde dans le sens de l'associativité en mettant d'une part en avant des grandes tendances générales, que l'on retrouve dans tous les domaines du vivant et du non-vivant ( à l'échelle des atomes, des particules, des minéraux, etc.) assorties d'autre part d'exemples très détaillés. Son texte est d'une grande cohérence, très clair et très bien construit, et il atteint clairement son but, qui est de faire voir au lecteur le monde sous un jour nouveau. Il nous apprend énormément de choses, notamment sur les plantes, qui relèvent de sa spécialité, mais aussi sur des sujets aussi variés que la physique, la fusion thermonucléaire, le phénomène de la symbiose ou encore la neurobiologie.

En revanche, j'ai trouvé le texte de Pierre Rhabi beaucoup moins percutant, malgré tout le respect et l'admiration que j'ai pour l'ensemble de ses actions militantes. Placé à la fin de l'ouvrage et beaucoup plus court que celui de J-M Pelt, celui-ci prend la forme d'une conclusion, en dressant le constat du monde actuel et en l'élargissant à l'avenir. Tout ce que dit Pierre Rhabi dans ce texte est juste et vrai, mais le ton est extrêmement réprobateur, condamne lourdement les excès de l'humanité - et il a raison - mais sans trop s'attarder sur les moyens de changer le monde grâce à l'associativité et la coopération, chose qu'il pratique pourtant au quotidien depuis des dizaines d'années, notamment avec son mouvement Colibris. du coup, j'ai été assez déçue par ce texte un peu lourd, au ton essentiellement accusateur, quand son titre, "quel avenir pour l'humanité ?" annonçait autre chose qu'une dénonciation de son état présent. de fait, il ne m'a rien appris. A la fin, la seule réaction qu'il m'a laissée, c'est : "oui, et alors ?"
En plus le texte manque de construction et me donne un peu l'impression que son auteur s'est laissé emballer, emporté par sa passion, perdant de vue son sujet de départ pour se lancer dans une longue diatribe improvisée.

J'ai noté aussi à plusieurs reprises qu'il a parlé du mal fait par "l'homme contre l'humain". Je m'interroge sur cette formulation : l'homme sans majuscule, contre l'humanité. Cela ne peut être anodin. Pierre Rabhi voudrait-il donc signifier qu'il estime que c'est uniquement l'homme masculin qui a fait du mal à l'humanité entière ? Si l'on prend les choses d'un point de vue quantitatif, on peut dire qu'il a globalement raison, puisque les femmes, jusqu'à une certaine époque, n'étaient pas en capacité de faire grand-chose, et donc de faire le mal. Il n'empêche que la formule me dérange ; n'est-ce pas là une forme de sexisme "positif", qui essentialiserait la femme du côté du bien, mais aussi, du même coup, de la passivité, de l'irresponsabilité et du statut de victime ? Cela n'a rien à voir avec le contenu du livre, mais il me semblait important de le souligner. N'enlevons donc pas aux femmes la capacité de faire le mal, car malheureusement, elles le peuvent aussi bien que les hommes !

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La première partie, la plus dense et conséquente de cet ouvrage, est consacrée au « principe d'associativité » en une démonstration assez percutante et magistrale de Jean-Marie Pelt*, qui prend à contrario le "darwinisme sociétal" de "bon ton", pour une "bonne conscience" à pas cher !
Bien que destiné au grand public, où les références en matière de connaissances scientifiques ne le cèdent en aucun cas à la "vulgarisation" du tout venant, le développé demande tout de même une attention soutenue. Brillant, subtil, et d'une pétillante intelligence, Jean-Marie Pelt nous mène dans une perspective d'une profonde réflexion sur la place de la condition humaine.
La seconde partie volontairement semble-t-il plus succincte, de Pierre Rabhi, rebondit et prolonge la démonstration de son ami en une compréhension ancrée dans la Terre, organisme vivant et matriciel dont nous sommes issus, comme tout le vivant de cette planète que nous habitons, pour le meilleur et pour le pire pourrait-on, dire...

* biologiste et pharmacien agrégé, botaniste-écologue, professeur honoraire des universités en biologie végétale et pharmacognosie
Lien : http://www.versautrechose.fr/
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Avant d'être un essai, "Le monde a-t-il un sens" est un texte de vulgarisation. Un peu d'astronomie avec la théorie du Big Bang et des grandes lois physiques, un peu de chimie avec la photosynthèse, l'émergence du vivant avec les bactéries, puis les cellules qui se divisent et donne naissance au monde végétal, animal et enfin à l'humain. Tout au long de cette évolution, Jean-Marie Pelt évoque le phénomène de l'associativité qui caractérise ce cheminement, plus que la confrontation. L'associativité se retrouve dans la société de certains primates - nos plus proches voisins.
Après quelques millions d'années, l'humanité s'est regroupé en une société mondialisée qui exploite les ressources naturelles limitées et déséquilibre le monde et la Terre par son urbanisation outrancière, ses déforestations, ses conflits. Pierre Rabhi emploi les termes de la Terre consciente. En dépit de son inquiétude pour l'avenir, Pierre Rabhi croit en une société civile résolue à faire évoluer les choses dans le bon sens et à réduire la facture grâce à des initiatives citoyennes à travers le monde. C'est un hymne à la vie.
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Jean-Marie Pelt :
Je n'ai bien sûr pas tout compris.
Et ses exemples n'expliquent pas, à mon sens la question essentielle : " Pourquoi quelque chose plutôt que rien "
Cette affirmation m'a perturbée : " A distance égale, le son d'une sirène d'ambulance qui se rapproche est plus aigu que celui de la même sirène lorsqu'elle s'éloigne ".

Pierre Rabhi :
Je comprends mieux son discours, auquel j'adhère à fond.
" L'être humain ne peut se passer de la nature. La nature peut se passer de l'être humain ".
Et, si je peux me permettre, elle ne s'en porterait pas plus mal !
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Je conseille ce livre à quiconque s'intéresse à l'Homme, la Terre, la faune ou la flore... Vous y trouverez une vérité très peu répandue, qui est celle de l'associativité, qui a su, au fil des années (on parle en millions d'années...), en fonction des milieux, créer les diverses espèces.

Cette lecture très accessible se dresse contre le principe majeur, et que les politiques, les médias ne cessent de rabâcher, de la compétitivité, de la soi-disant croissance, l'individualisme et j'en passe.

Aujourd'hui le monde est ce qu'il est grâce à l'union, l'entraide, l'altruisme, certes, il y a également la compétitivité, mais que dans de très courts moments, car c'est une situation stressante et dangereuse...

Aussi arrêterons-nous au 21e siècle de croire que la loi du plus fort est celle de la nature, et par la-même notre propre nature ? En tant qu'espèce ultra-sociale, nous devrions pour le bien commun de tous, nous éveiller et considérer autrement les choses.

Cette lecture est un premier pas pour nourrir les consciences.
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