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Critique de Mimimelie


C'est le magnifique livre de Didier van Cauwelaert (Les émotions cachées des plantes) qui m'a menée à cette lecture. Quel mal m'en a prise ? Cela fait des jours et des jours que je savoure goulûment (non ce n'est pas antagoniste ici) cet ouvrage et que je ne peux m'en extraire, comment en sortir ? Ce n'est pas une lecture, c'est comme si je m'étais inscrite à un cours de biologie végétale pour deux ans, avec qui plus est un professeur merveilleux, d'une immense générosité, et que la prétention me viendrait d'en faire une synthèse à la fin de la première semaine.

Je capitule, et, pour en finir, lâchement, je vais me résoudre à me contenter à en dire ceci : que cet ouvrage renferme toutes les beautés, toutes les merveilles mais aussi toutes les cruautés de la nature ; et à en résumer le coeur, et surtout l'enseignement que j'en dire personnellement, à cet extrait, qui clôture le chapitre 10 «Où chacun est mis au parfum» :

« Dans la vision globale qu'elle propose et l'éthique nouvelle qui la sous-tend, l'écologie tente aujourd'hui de redonner un sens à la vie et au monde. Cette démarche passe par la redécouverte des « sens oubliés » que le monde mécanisé et technicisé a négligés au profit de la machine et du robot, certes plus performants, mais étrangers à notre corps, et de l'audiovisuel, qui encombre l'oeil et l'oreille jusqu'à plus soif, mais néglige totalement l'odorat. Car le malaise des âmes est l'expression confuse d'un certain malaise des corps, et l'on ne réconciliera l'homme avec la nature que dans la mesure où l'on saura aussi le réconcilier avec lui-même et ses semblables.
Les déséquilibres sexuels, si fréquemment observés aujourd'hui dans nos univers de métal, de verre et de béton, ne sont peut-être, après tout, qu'une maladroite tentative de revanche des corps marqués par cette profonde rupture qui s'est consommée en moins d'une génération entre l'homme et la nature, et brusquement amputés de leur environnement naturel et culturel. Cas si l'homme se crée des environnements nouveaux entièrement artificiels, ceux-ci le marquent à leur tour. L'environnement n'est pas neutre : support de notre existence, il doit rester le cordon ombilical qui nous lie à cette nature dont nous sommes et qui nous porte ?. L'oublier serait s'exposer aux plus graves périls. Entre l'ordinateur et le marronnier, s'il fallait choisir, c'est le marronnier qu'il faudrait garder. »

« J'ai descendu dans mon jardin, pour y cueillir du romarin … » mais rien n'y sera jamais pareil désormais.
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