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Franck Steffan (Collaborateur)
EAN : 9782213633053
301 pages
Fayard (16/01/2008)
3.77/5   26 notes
Résumé :

Ce nouveau livre de Jean-Marie Pelt veut mettre en lumière les profondes convergences des grandes traditions philosophiques, spirituelles et religieuses du monde sur des points essentiels de la sensibilité moderne : nécessaire sobriété écologique pour limiter l'épuisement des ressources naturelles, alliance de l'homme et de la nature pour maintenir les grands équilibres biologiques et climatiques, enfin, mise en cause du rêve prométhéen où sciences et te... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jean-Marie PELT, décédé il y a peu (dans une discrétion “médiatique” totale ...) nous propose dans ce livre une lecture fraternelle de nos cultures, de la convergence de nos traditions spirituelles, sans prétentions exhaustives d'aucune sorte, que celle de poser en hypothèse de “travail” « Une écologie spiritualiste » pour une sortie de crise Humaine qui dans les drames actuels qui nous frappent, reste encore très hypothétique pour l'heure ...
Certains chapitres peuvent paraître survolés en études surtout “livresques” et assez irrégulièrement réussis dans leur portée, d'où nos “réserves” ...
Ainsi page 81 lorsque J.-M. PELT aborde dans son chapitre sur le bouddhisme, l'implantation de sa forme tibétaine en Dordogne, parlant de “lignée Kagyu Ling” (de notre point de vue c'est assez amusant*...), il nous fait somme toute un descriptif “côté façade”, car ayant vécu personnellement le “côté cours” entre 1982 et 1993 il est évident qu'une certaine réalité est beaucoup plus en questionnement** … !
D'ailleurs, faisant référence aux rencontres d'Assise en 1986, il aurait pu parler de « Une journée pour la Paix » à la Côte de Jor en Dordogne été 1991, organisée par les quatre centres “majeurs” du « bouddhisme tibétain » sous l'égide du Dalaï-Lama ayant pour intervenants et participants ; l'Abbé Pierre ; soeur Chân Không (de son vrai nom Cao Ngoc Phuong) du sud Vietnam; Mostfa Laoufi recteur de la mosquée de Paris ; l'évêque de Périgueux Gaston Poulain ; le pasteur Jacky Argaud (Fédération protestante de France) ; Swami Brahmananda du Védanta; Norbert Ducrot, (président du Mouvement international de responsables chrétiens) ; Myriam Lessage représentant Pir Vilayat Inayat Khan (Ordre Soufi International France) ; l'évêque Jacques Gaillot ; et enfin Noël Copin directeur de la rédaction « La Croix », qui fut l'animateur des rencontres de la journée du 24 août.***
Cependant J.-M. PELT avec quelques “impertinences” parfois (chap. « La nature dénaturée : vers la religion de la science », citant tour à tour Théodore Monod, Michel Onfray, Paul Valéry, Jiddu Krishnamurti…) est courageux dans son propos, lui “homme de science”, il ose porter une telle proposition, en ces jours ou la “sombritude” nous accable, d'une telle perspective de “lumière qui est en nous” ! Les chemins sont ouverts, et aujourd'hui je n'ai pas peur de dire que dans l'ensemble, au vu des violences douloureuses subies, en France ou en Belgique pour ce qui nous concerne, globalement ces peuples et ses cultures, se comportent avec une dignité dont il ne faudrait pas que les dirigeants politiques et autres religieux abusent, sous peine d'être “félons”, avec les conséquences que cela impliquerait vers un radicalisme dommageable à l'ensemble, but recherché de tous temps par les “haschischin” (fanatiques religieux) de tous les horizons … !
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* En effet Dhagpo Kagyu Ling est le lieu où le Karmapa XVIe en titre, lui détenteur de la Lignée monastique Kamtsang-kagyu, a fondé son principal centre d'Europe.
http://camisard.hautetfort.com/archive/2015/10/18/30eme-anniversaire-des-transmissions-orales-du-%C2%A0rosaire-d-or-du-tcha-dja-tc.html
** voir : « Le maître dans la diffusion et la transmission du bouddhisme tibétain en France »
http://www.babelio.com/livres/Campergue-Le-maitre-dans-la-diffusion-et-la-transmission-du-/644762
http://camisard.hautetfort.com/archive/2007/12/21/tchadja-tchenpo-dhagpo-k-l.html
*** « Une journée pour la Paix »
http://camisard.hautetfort.com/archive/2008/03/24/kouchner-d-l-abbe-p-dordogne-aout-91.html
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toujours un excellent moment avec Jean Marie Pelt !
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Une très belle analyse des rapports des principales religions avec la nature et des rapports spirituels que chaque sensibilités y a nouées.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
À travers les grandes spiritualités du monde
Cheikh Bentounès est le maître spirituel de la confrérie Alawiya, confrérie soufie aux antipodes de tous les intégrismes. Il vit un islam mystique dans une profonde union à Dieu, et déplore que les intégristes imposent un ordre qu'ils veulent immuable, oubliant ainsi que « la religion interprétée à la lettre n'enseigne que des vérités superficielles, sources de bien des drames ». La véritable spiritualité est à ses yeux recherche permanente de la réalité du Message pour savourer, dans le partage et la richesse de la vie, l'intarissable flux du divin qu'elle porte en elle. Aussi jette-t-il sur l'évolution actuellement perceptible dans le monde des religions un regard sévère : « Aujourd'hui, les religions sont devenues des prisons pour l'esprit ; l'aspect extérieur a pris tellement d'importance que l'homme ne peut s'y épanouir ; les soufis se sentent proches de toutes les créatures, au-delà de toutes les religions. Chaque être a reçu le divin en dépôt, tout le monde aspire au bonheur ; certains le recherchent dans l'argent, le pouvoir ou dans le salut d'une religion. Ce sont là des moyens illusoires. Une seule chose peut réellement apaiser et apporter le bonheur : c'est de vivre dans l'union et non dans la séparation, dans la perpétuelle contemplation du divin. Telle est au fond notre véritable naturel. » Goûtons cet hymne à la paix de mon ami Bentounès, témoin contemporain de la haute et flamboyante spiritualité de l'islam soufi :
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1. Cheikh Bentounès, Un maître pour la paix, www.uneballepourlapaix.fr.
p.123/24
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Krishnamurti avait connu tout jeune des « états modifiés de conscience », expériences très appréciées dans le New Age. Il les a décrits comme une sorte « d'illumination intérieure, mais associée à une souffrance physique ; il se sentait envahi par une sorte de conscience et d'énergie qui le faisait craquer de toute part et le conduisirent parfois jusqu'à l'évanouissement ». Il souffrit de la sorte toute sa vie, ce qu'il considérait « non comme le symptôme d'une maladie, mais comme une nécessité », explique le professeur René Barbier. À l'instar des adeptes de toutes les religions et de toutes les croyances, Krishnamurti portait-il un de ces fardeaux, qui accablent, selon lui, la pensée de l'homme, sa vie, ses relations ? Il préconise la connaissance de soi, la seule liberté qu'il reconnaisse, réduisant à l'extrême le concept de liberté tel qu'il est conçu par la modernité. Car, à ses yeux, cette connaissance de soi est un état « d'attention sans choix », une conscience éveillée et passive qui permet de saisir les relations de notre inconscient face aux épisodes de la vie, en éliminant toutes les ombres venant du vécu, du passé.
p. 244
Krishnamurti se rapproche de Gandhi lorsqu'il centre son enseignement sur cette conviction que la société ne changera que si, dans la conscience personnelle de chacun, se produit une véritable mutation. « Incarne toi-même le changement que tu voudrais voir dans le monde », disait le Mahatma. C'est ici qu'il rejoint l'un des fondamentaux de la pensée écologique.
p. 245
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La montée du capitalisme : vers la religion... Ruptures et tensions au cours du deuxième millénaire
XVIIe siècle, ils émigrèrent en Amérique du Nord sous le nom de « pères pèlerins ». On se souvient de la célèbre épopée du Mayflower, lorsqu'ils débarquèrent en novembre 1620 sur la côte est des États-Unis. Puis d'autres vagues suivirent. Un puissant idéal messianique les animait. Ils ne se considéraient pas moins que le peuple élu de Dieu, le nouvel Israël dont l'Amérique était la Nouvelle Jérusalem. Du coup, ils traitèrent avec mépris les Indiens, considérés comme les survivants d'une race maudite. C'est de ces puritains que traite Max Weber dans son célèbre essai.
Ils ne condamnent nullement la richesse. Ils n'en font cependant pas étalage et ne lui reconnaissent de valeur morale que si, favorable au développement des entreprises, elle s'investit en capital. Quelle meilleure définition du capitalisme : par un glissement sémantique très suggestif, les biens... c'est le Bien ! La pauvreté, le malheur, le Mal.
Ce capitalisme puritain, à l'origine du grand capitalisme américain, n'est pas ostentatoire, afin de ne point susciter de jalousies. Il se veut moral. De puissantes et discrètes fondations humanitaires sont créées. Rien de comparable avec le capitalisme financier et spéculatif d'aujourd'hui où l'on achète et revend des entreprises dans le seul but de réaliser immédiatement un maximum de profit et dans le plus parfait mépris des salariés, simple variable d'ajustement dans les bilans. Ce capitalisme-là est parfaitement immoral. Ce n'est même plus un système économique, mais une attitude prédatrice à l'échelle planétaire. Il a réussi ce tour de force d'instaurer pour la première fois dans l'histoire une seule et unique civilisation : celle de l'argent.
p. 219 /20
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… la France au XVIIIe siècle relaient les valeurs de ce qu'on appelle désormais le capitalisme. La « bonne Nature », celle de Rousseau, est généreuse, qui prodigue en abondance ses bienfaits aux hommes afin qu'ils puissent vivre confortablement, se procurer des ressources, réduire au maximum leurs contraintes, faire de la terre un inépuisable réservoir de richesses. Deux siècles plus tôt, les conquistadores espagnols n'avaient-ils pas ramené par galions entiers l'or du Pérou ? Les richesses étant considérées comme infinies, et la liberté de les acquérir comme inaliénable, un lien étroit s'établit entre le monde des marchands et l'idéologie de la liberté : l'idéologie libérale. La nature n'est plus alors perçue comme source d'émotion, d'émerveillement et de contemplation, mais comme source d'enrichissement. On vante la « production de richesses », expression à la mode dans le vocabulaire libéral, quitte à ce que les ressources pour les produire s'épuisent. Tel est déjà l'enjeu majeur de l'économie de ce XVIIIe siècle où le libéralisme va bientôt s'avérer utopique.
p. 222
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Que disent-ils ?
Que le sort de l'homme et celui de la nature sont étroitement liés.
Que les agressions que nous perpétrons contre elle
finissent par nous atteindre par une sorte d'effet boomerang
comme on le voit dans le réchauffement climatique
ou la montée des cancers liée à
la pollution chimique. LIVRE de 2015 p 237
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Vidéo de Jean-Marie Pelt
Rencontre avec Jean-Marie Pelt à l'occasion de la sortie de son livre "L"évolution vue par un botaniste".
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