AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Franck Steffan (Collaborateur)
EAN : 9782253118152
218 pages
Le Livre de Poche (14/03/2008)
3.37/5   15 notes
Résumé :

C'est l'évidence quand on a parcouru l'ensemble du système solaire, la Terre est bien notre seule oasis. Le nouveau tour du monde de Jean-Marie Pelt débute aux Canaries.

Tenerife, sorte de planète en miniature, nous donne une magnifique leçon d'écologie, avec ses plantes extraordinaires. Comment fonctionne la nature ? Comment vivent, par exemple, les étranges oiseaux et les énormes caïmans de Kaw, en Guyane, dans une région où aucun homme... >Voir plus
Que lire après Nouveau tour du monde d'un écologisteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quand Jean Marie Pelt fait du tourisme, il ne fait pas les choses à moitié.
Quinze ans après avoir publié son « tour du monde d'un écologiste », il remet ça en 2005. Au gré des écosystèmes dûment décrits et expliqués, il colle parfaitement à la définition de l'écologie : l'étude des relations des organismes vivants avec leur milieu. On y comprend que tout est lié dans un écosystème à tel point qu'il ne serait pas idiot de penser que la Terre en elle-même est un super organisme, comme un animal est l'équilibre de toutes les cellules qui le composent. On nomme cela l'hypothèse Gaïa.
Parfois un peu rébarbatif et surtout, comme il se doit dans un ouvrage qui peint des lieux existants réellement, les mots sont moins évocateurs que les images. Un documentaire signé Arthus Bertrand aura toujours plus de force que toute la prose du monde, à l'exception de quelques belles signatures littéraires – mais Jean Marie Pelt est un botaniste, pas un écrivain.
Ce périple pourrait commencer plus mal, puisque l'auteur nous emmène à Tenerife, aux Canaries. Une ile riche en biodiversité puisque l'altitude est comprise entre zéro et plus de trois mille mètres. Une sorte de Corse au large des côtes africaines du nord-ouest.
Mais il n'est pas utile d'aller au bout du monde pour observer et comprendre comment fonctionne un écosystème : à deux pas de chez lui, en Lorraine, il nous fait visiter un de ces lieux humides qui tend à disparaitre du paysage (marais, tourbière) puis nous entraine en balade au Mont Saint Michel pour expliquer le rôle primordial de l'homme sur son milieu et enfin à la rencontre de caïmans en pleine Guyane.
On parcourt les forêts britanniques et la fabuleuse Prairie américaine (donnant envie de relire le flamboyant livre de Fenimore Cooper, à l'occasion). Là encore, l'action de l'homme sur son environnement est prépondérant.
Mais comme tout n'est pas toujours rose dans le meilleur des mondes, Pelt revient sur quelques catastrophes écologiques majeures (désertification, tempêtes, tsunamis), leurs causes et leurs conséquences pour finir par une fabuleuse métaphore : l'ile de Nauru. Grandeur et décadence de la frénésie du toujours plus que l'homme aime tant mettre en place. Nauru, une véritable métaphore de ce qui nous attend au niveau planétaire.
On ira également nous baigner dans ce qu'il reste de la mer d'Aral… Pour bien comprendre que le problème n'est pas l'apanage d'un seul modèle politique mais, plus globalement, de notre rapport à la planète. Trop longtemps nous l'avons considéré comme un objet dont on maitrisait la destinée sans remarquer qu'elle n'est pas une marchandise mais juste notre maison et notre jardin.
Enfin, pour terminer sur une note optimiste qui prouve que l'écologiste lorrain ne fait pas partie des catastrophistes stériles qui abondent sur internet, Pelt nous fait visiter le Bhoutan. Il vous sera du reste assez compliqué d'y aller par vous-même, le petit pays coincé entre les deux super puissances bien peu soucieuses d'écologie que sont l'Inde et la Chine régulant les visites extérieures tout comme il modère son empreinte écologique (pour reprendre une expression à la mode).
Une lecture parfois un peu lassante, que l'on peut agrémenter d'images trouvées sur le net ou sur la chaine Planète en plein coeur de la nuit.
Commenter  J’apprécie          12
Jean Marie Pelt sait enchanter la botanique. Son tour du monde est passionnant, il débute aux iles Canaries, dans un jardin d'Eden, ou aux Champs Elysées de l'Odyssée. Gravissant les flancs du Mont Teide à la suite d'Alexandre von Humbold, il fait un inventaire précis des espèces endémiques ou importées. dans ces îles d'un éternel printemps il décrit les formations végétales multiples et diversifiées évoquant dans un microcosme la plupart des formations végétales du macrocosme.
Le Enfers se trouvent dans le ventre de la Terre, à Lanzarote. Après ce périple aux origines, l'auteur choisit de présenter des milieux bien particuliers : Salicorne Valley, les milieux humides salés étudiant en détail les paramètres de salinité, submersion et micro topographie régissant la répartition des halophiles; il nous entraîne en Franche-comté, au Mont Saint Michel, en Afghanistan...
Encore plus étonnants ces sanctuaires de crocodiliens, en Guyane ou au Sahara : occasion de démonter des biotopes isolé et les chaînes alimentaires.

Enfin, il élargit son propos à la dynamique des écosystèmes, dans les forêts anglais, aux Etats Unis." Il appartient à l'écologiste de se faire aussi historien de la nature. " Il montre comment les diverses associations végétales s'installent et la sélection intense mise en oeuvre.
Enfin, il montre comment la Terre est fragile et comment des écosystèmes peuvent être ravagés : la désertification en région méditerranéenne, à Haïti par la déforestation, l'érosion des sols...et finalement à stérilisation de l'île de Nauru, île maudite d'être riche en phosphates.
Un tour du monde finalement très militant!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          30
Un joli livre sous forme de chroniques pas toujours bien reliées les unes aux autres mais dont l'architecture d'ensemble donne avoir un monde splendide qui court à sa perte. Pas d'alarmisme, toujours de l'espoir et des dizaines d'anecdotes passionnantes sur le monde végétal et le monde sauvage.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À Nauru comme en Haïti, la phrase de Chateaubriand, déjà citée, reste d'une étonnante actualité : "Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent."
Commenter  J’apprécie          210
La végétation attire l'humidité, car, selon le mot d'Édouard Herriot, "la forêt est la mère des pluies et des rosées".
Commenter  J’apprécie          90
Viendra un jour où le darwinisme n'apparaîtra plus comme l'explication unique et ultime des mécanismes de l'évolution, la prise en compte de l'importance décisive des phénomènes de coopération, restés jusqu'ici dans l'ombre, finissant par s'imposer. Comme il y eut un avant-Darwin, il y aura un jour un après-Darwin. On comprendra alors toute la puissance des forces créatives fondées, comme on voudra, sur la coopération, ou la symbiose, ou la solidarité, et, pour tout dire, au niveau conscient, sur l'amour.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jean-Marie Pelt (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Pelt
Rencontre avec Jean-Marie Pelt à l'occasion de la sortie de son livre "L"évolution vue par un botaniste".
>Sciences de la nature et mathématiques>Sciences de la vie, biologie>Propriétés générales de la vie. Origine de la vie (65)
autres livres classés : écologieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
249 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}