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Un dessin en noir et blanc, brut et sincère, dérapant parfois dans un lyrisme romantique, nous emmène dans la Hollande au XVIe siècle. Un jeune couple va se trouver aux service d'un riche négociant fasciné par la Chine, pour un travail dans une demeure bourgeoise qui va se révéler une prison. La thématique tourne autour de la recherche de l'immortalité, teinté de fantastique et de conte asiatique, une histoire où la communication est douloureuse et étrange, mais jamais conventionnelle. L'un va exiger de l'autre ce qu'il ne peut lui donner, on entre dans les conflits, l'acceptation, le contournement, en s'aidant parfois du rêve, de l'irréel. je retrouve la Nancy Peña de la série que j'ai adoré, le Chat du Kimono, après le rapport entre le Japon et l'Angleterre à la fin du XIXe siècle, ici c'est la Hollande et la Chine du XVIe siècle, mais toujours l'esprit du conte merveilleux et envoûtant, un conte aussi très dur, et qui nous amène vers une multitude de morales et de réflexions, et d'émotions. Bref, encore un petit bijou discret mais d'une grande richesse.
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Alors que son fiancé l'abandonne pour mener la vie d'alchimiste pour un mystérieux commanditaire, Magriete doit suivre un homme étrange. Elle est amenée dans la gigantesque demeure d'un homme qui cherche le double de la femme qu'il a aimé...
Comme souvent chez Pena, le dessin et la narration sont labyrinthiques, pleins de chausse-trappe. Les personnages, une fois sortis de l'illusion, sont eux-même, aptes à vivre leur vie et à comprendre les autres.
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C'est la troisième oeuvre de Nancy Peña que je découvre. Il s'agit en l'espèce de sa première bande dessinée. C'est vrai que cela pourrait agacer d'ériger un monument à la gloire d'un auteur ici adulé mais ignoré de bien d'autres sites de la toile. Qu'importe ! L'essentiel n'est-il pas de faire découvrir des artistes débutants hors du commun ? le succès commercial n'est pas un gage de qualité. C'est le genre de bd qu'il faut chercher âprement. le trésor de satisfaction n'en sera que plus grand ! Les traits sont magnifiques : presque de la magie au détour d'une alchimie particulière ...

Je sens en ma qualité de gros lecteur une fibre qui me rattache à cet univers si particulier où les motifs prennent vie. J'aime et je me délecte de ce cabinet chinois. C'est typiquement le genre de bd qui me fait rêver. Cet album est presque l'objet d'un enthousiasme littéraire. Comme dit, j'arrive à comprendre. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un grand moment de pureté absolue arrive à saisir votre âme et à vous transporter au-delà de la réalité.
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Nous sommes en Hollande, au 16ème siècle. Corneel est un étudiant en médecine qui suit des cours académiques et fort inutiles à son goût. Ne supportant plus ce simulacre d'enseignement, il va désormais travailler pour un mystérieux laboratoire secret et abandonner sa fiancée Magriete. Mais cette dernière est bientôt kidnappé par un riche commerçant qui va la séquestrer à "Verzegeldhuis" afin de mieux pouvoir admirer sa beauté, si proche de celle de son ancienne amante chinoise perdue. Dans cette étrange maison, Magriete va découvrir un petit cabinet chinois dont les murs peints s'animent bientôt à ses seuls yeux.

Nous pénétrons ici dans une ambiance toute particulière, entre une Hollande renaissance et traditionnelle et une Chine exotique et fantastique, tout en passant par les mystères de l'Alchimie !
Corneel est enfermé dans un laboratoire dont il ne sort jamais et s'épuise à rechercher, au point d'en devenir obsédé. Egoiste, il oublie vite sa dulcinée pour mieux aspirer à cette modernité et ce futur grandiose qu'il appelle tant mais qui lui sera fatal.
son employeur, au contraire, veut replonger dans un passé qu'il veut éternel et oublie de profiter du présent.
Et la jeune Magriete, elle, fait face à un séquestreur au visage repoussant et préfère se réfugier dans le fameux cabinet chinois où les ombres et personnages des tentures semblent lui révéler le vrai visage des uns et des autres.

Voilà une jolie histoire qui tire sur le conte ! On retrouve ici peut-être l'histoire d'amour entre la belle et la bête et surtout un petit côté magique ou fantastique qui surprend dans cette Hollande traditionnelle. Entre passé, futur et présent, les personnages tentent de se positionner et évoluent sensiblement au fur et à mesure du récit. Les sentiments de Magriete évoluent vers quelque chose de positif et son aura atteint également ceux qui la cotoient.

Il s'agit ici du premier album de l'auteur et aussi le premier que je lis d'elle. le dessin en noir et blanc de Nancy Peña est très original. Il est rond et doux, mais aussi sec et violent à la fois. Certaines textures ou les ombres sont constituées de longs traits hachurés qui donnent un côté plus sombre et peu nuancé. Les décors chinois du cabinet sont très intéressants et on pourra même regretter l'absence d'une couleur qui réhausserait le tout et animerait un peu plus le sujet.

Le cabinet chinois est ainsi une belle introduction à l'univers de Nancy Peña, qui mélange poésie et fantasmagorie avec beaucoup d'aisance. Un album pas encore complètement abouti mais qui semble contenir toutes les qualités que l'on retrouvera dans ses albums suivants. A découvrir !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Je suis vraiment très circonspect après cette lecture, et la relecture ne m'a vraiment pas aidé. Je ne sais pas trop quoi en penser, surtout en relisant les autres avis, mais le mien ne change pas : je n'ai pas aimé.

Ce qui est étrange, c'est que j'ai adoré le dessin de l'auteur dans sa BD le chat du kimono, mais j'ai été dans le même sentiment pour celle-ci. C'est trop figé je trouve, surtout dans l'expression du personnage de Corneel, qui a une tête quasiment identique tout du long. La fille change déjà plus, mais là encore je n'ai pas trouvé cette palette d'émotions dont l'auteure nous gratifie dans les autres romans.
Niveau de l'histoire, je ne comprends pas où ça ne marche pas. Je suis pourtant très fan de lectures à plusieurs niveaux, de fantastique qui se mélange à l'histoire ... Mais la sauce ne prend pas. Peut-être parce que je n'ai pas trouvé crédible les relations de personnages, ou que j'ai eu le sentiment qu'il y avait un mélange parfois trop brouillon ? Toujours est-il que ça n'est pas passé. J'ai eu la même sensation à la relecture. C'est pas que ce soit mauvais, mais je n'ai pas adhéré. Il me semble qu'il manque quelque chose. C'est le genre de BD qui me donne une sensation de première oeuvre un peu trop spontanée.

Au final, j'ai toujours envie de suivre la production de l'auteure, mais cette oeuvre là est clairement dispensable à mes yeux. Parce qu'il manque quelque chose, que l'auteur semble avoir trouvé dans d'autres productions, et je crois bien que c'est quelque chose de l'ordre de la maturité. A découvrir à la limite, mais je ne conseille pas.
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Hollande au 17ème siècle.
Corneel est un jeune étudiant qui veut devenir Alchimiste. Mais pour l'heure, les cours l'Université ne le satisfont pas : trop théoriques, abstraits et donc impraticables.
Lorsqu'un mystérieux laboratoire le débauche, Corneel est incapable de contenir sa fougue et accepte... Il quitte la Fac et Magriete, sa fiancée, et part pour prendre ses nouvelles fonctions.
Quelques heures après le départ de Corneel, un inconnu demande à Magriete de le suivre. L'employeur de cet homme, un riche négociant de soies, la réclame.
Une fois entrée dans la riche demeure, un manoir aux couloirs labyrinthiques, Magriete fait un triste constat : elle est retenue contre son gré parce qu'elle est le sosie parfait d'une ancienne concubine du propriétaire des lieux. Bibelot à l'effigie d'un souvenir amoureux, Magriete doit déambuler dans les interminables couloirs, ravivant à l'occasion d'une rencontre inopinée, le souvenir d'un amour perdu.
Un jour, elle découvre le cabinet chinois, une pièce fascinante.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Jeune étudiant intelligent aux idées nouvelles, opposé aux croyances moyenâgeuses d'un XVI ème siècle qui se heurte à la Renaissance et ou règnent obscurantisme et absolutisme religieux, Corneel est alchimiste. Engagé par un riche mécène pour effectuer des recherches sur l'immortalité, il abandonne sa fiancée, Magriete.
Peu après, cette dernière est enlevée par ce même " mécène ", un homme défiguré, blessé dans sa chair et dans son coeur, qui voit en elle le sosie d'un amour perdu. Sans le savoir, elle est retenue prisonnière dans la même maison que Corneel...

L'alchimie. C'est tout le symbolisme de cette science et art ésotérique qui transparaît dans cette oeuvre. Ou plus précisément l'allégorie de l'une de ses principales étapes, la dissolution de la matière : " purifier et laisser apparaître ce qui est invisible ".

Cette phase, chacun des protagonistes va, à sa manière, l'accomplir spirituellement.
Alors que son aimé, cloîtré à la cave, se révèle en se détruisant dans l'application de ses connaissances occultes, Magriete, séquestrée dans le cabinet chinois, opère, elle aussi, sa propre expérience alchimique. Petit à petit, se débattant avec ses chimères, elle va parcourir le long chemin qui consiste à briser tous les préjugés, se redécouvrir et deviner l'homme derrière son « monstrueux » geôlier. Quant au maître des lieux, qui s'exaspère de l'imperfection de la copie, il va progressivement désaimer l'icône de son souvenir pour mieux en goûter la version réelle et bien vivante.
Tous déchireront le voile de leurs illusions, libérant ainsi la vérité de l'âme et du coeur.

Au travers de ce conte, Nancy Peña nous invite dans son univers éthéré, onirique et si simplement beau. Un fascinant voyage où nous transporte son trait élégant, délicat, divinement féminin. J'ai beaucoup aimé la profondeur, la fragilité des personnages ainsi que le ludisme des quelques clins d'oeil littéraires ou artistiques, entre autre, le parallèle entre le Corneel de Magriete et le Zénon de Marguerite (Yourcenar).

Sans aucun doute, une de mes auteurs fétiches...
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