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EAN : 9782070463794
96 pages
Gallimard (29/01/2015)
3.69/5   185 notes
Résumé :
"Quand je pense ! Quand je pense au sang d'encre que je me suis fait pour lui ! Quand je pense ! Quand je pense qu'à cause de ce clown j'ai failli larguer la médecine ! Quand je pense ! Quand je pense que mon coeur a cessé de battre dix fois dans la nuit !" Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous.
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 185 notes
Court moment de lecture, ce petit roman ne comportant que soixante-dix-sept pages mais soixante-dix-sept pages de "grand Pennac" qu'il me semble avoir retrouvé, un Pennac du temps des premiers "Malaussène" qui me transformaient en véritable bernique soudée au livre qui ne se décrochait qu'à la fin du roman.

Un Pennac à l'humour décapant, noir, sans pour autant manquer de subtilité. Il a choisi pour cadre cette fois, le milieu médical, certes porteur pour ce genre d'humour.

Il nous raconte les déboires du professeur Galvan, médecin urgentiste qui caresse un espoir : celui de faire établir une carte de visite mentionnant son nom : professeur Galvan, et sa profession. Soins aux malades et attention entrecoupés de multiples idées qui aboutiront à la carte de visite parfaite… Je gamberge, tu gamberges, il gamberge… il gamberge tellement qu'il semblerait qu'il ait raté un diagnostique qui allait engager le pronostic vital du patient lambda arrivé aux urgences parce qu'il ne se sentait pas bien…

Et de service en service, le dévoué docteur nous livre un chapelet de diagnostiques établis grâce à de sérieux symptômes dont la description est hilarante et jubilatoire.

Il a dû bien s'éclater en écrivant cela, peut-être s'est-il offert un petit moment récréatif entre deux grands romans ?

Une pépite, une pépite toute menue, mais une pépite tout de même !

Du grand Pennac !

Challenge Riquiqui




Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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« Je ne me sens pas très bien.» dit un petit monsieur quelconque aux urgences.
Mais il y a là des accidentés, des asmathiques en crise, des suicidés ratés, des épileptiques… qui ne laisserait pas passer leur tour et prennent même celui du malade qui se plaint si peu. L'interne de service peine à répondre à tous ces cas… tout en rêvant à la carte de visite qu'il pourra bientôt faire graver.
« Je ne me sens pas très bien.» dit à nouveau le petit monsieur quelconque avant de s'écrouler tête en avant sur le carrelage.
« C'est une occlusion intestinale » « Non c'est un globe vésiculaire » « un pneumothorax »… le petit monsieur passe de symptômes en symptômes, et de spécialiste en spécialiste, arborant tous des cartes de visites plus ou moins élaborées ou simples. L'interne le véhicule de service en service sur le brancard aux roues bien huilées.
« Je ne me sens pas très bien. » dit le malade entre deux évanouissements. On l'installe dans une chambre en attendant une réunion médicale le lendemain matin, à laquelle on n'est persuadé qu'il n'assistera pas, même évanoui. L'interne le veille, s'endort, au matin, plus de malade. « Il est mort. » se dit le futur médecin.

Environ 70 pages d'un texte très aéré, pour sourire une demi-heure, voilà ma prescription. Deux euros la consultation pour se sentir mieux quelques heures, avouez que ce n'est pas coûteux.
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Un texte très court, même pas cent pages, plus une histoire drôle qu'un roman ou même une nouvelle. C'est très vite lu, parfait pour un moment en salle d'attente (chez le médecin ou le dentiste !)  ou entre deux lectures plus prenantes. Galvan raconte la folle nuit de garde qu'il a vécu aux Urgences 20 ans auparavant, aux prises avec le diagnostic impossible d'un patient. Et Galvan raconte bien, face à un interlocuteur qui se contente d'écouter en silence. La situation aux Urgences est décrite de façon désopilante, Galvan se dépeint avec recul et humour en médecin débutant qui se rêve grand ponte et ne songe qu'à sa future carte de visite jusqu'au moment où le patient s'effondre. La ronde des spécialistes qui se penche successivement sur le patient est décrite avec tout autant d'humour. C'est drôle, très bien vu et savoureux. le rythme du livre rend bien celui d'un hôpital. Seule la chute de l'épisode médical laisse à désirer pour la vraisemblance, mais la véritable chute de l'histoire m'a totalement surprise ! Un très bon petit moment de lecture !
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C'est par la voix du médecin urgentiste qui vécut les faits vingt ans plus tôt et sous sa plume satirique, que, Daniel Pennac, nous dépeint, en quelques 70 pages, le périple d'un patient pris en charge aux urgences d'un hôpital parisien.

Un petit livre très drôle à consommer sans modération.
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Gros plaisir (presque) coupable de retrouver la plume espiègle de Daniel Pennac, très en forme dans cette nouvelle plus piquante qu'hospitalière.
Le titre donne le ton, si vous n'êtes pas d'humeur à rire passez votre chemin. Si vous êtes toubib, et susceptible de surcroît, vous pouvez partir aussi, le corps médical en prend largement pour son grade !
Galvan est un jeune médecin urgentiste aux dents longues, sûr de sa supériorité et de son brillant avenir, ne rêvant qu'à sa future très chic carte de visite.
Mais ça, c'était avant le drame.
Tout avait pourtant bien commencé aux urgences cette nuit là, jusqu'à ce qu'il remarque le «monsieur là bas », petit bonhomme sans âge, discret, qui attendait son tour poliment. «Je ne me sent pas très bien». Galvan ne s'en doute pas mais ce patient lui réserve quelques surprises… Et la nuit risque d'être longue.

Une comédie satirique où l'on retrouve tout l'humour et le mordant d'un Pennac période Malaussène.
On se croirait dans La leçon d'anatomie, (la célèbre toile de Rembrandt), en version pastiche.
Une bonne petite leçon d'humilité pour notre aspirant médecin et de quoi bien s'amuser pour les lecteurs, anciens patients en tête !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je m'étais souvent demandé, adolescent, accroupi entre deux rochers ou clapotait la Méditerranée, ce que pouvait ressentir les coquillages vidés d'eux mêmes par les étoiles de mer. Passer de l'intimité nacrée de votre coquille aux entrailles d'un mollusque... la terreur d'abord... Le temps que met l'autre à trouver le joint pour t'ouvrir. Cette résistance que tu sais vaine...l'astérie qui s'insinue... Une giclée d'anesthésiant, l'aspiration d'un moi encore lucide par cette bouche innommable... se sentir glisser dans l'organisme de l'autre...
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Je ne pensais plus qu’à ça : Reste vivant, toi, reste avec nous. J’avais rendu les armes. J’avais déchiré ma carte de visite. En une nuit, j’étais devenu médecin. Un fils de famille touché par la grâce, Paul aveuglé sur la route de Damas, saint Augustin sous son bosquet, Claudel derrière son pilier, et Pascal, aussi : « Renonciation totale et douce.» Je n’éprouvais plus qu’une gratitude calme et stupéfaite. Je prononçais enfin mon serment d’Hippocrate.
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Ne vous retenez jamais de pisser, monsieur. L'astronome Tycho Brahé en est mort à un festin de l'empereur Rodolphe II. Vous voyez la scène ? Rodolphe pérore. Un de ces soliloques de monarque pendant lesquels tout le monde se tient à carreau. En l'honneur de Brahé qui plus est ! Il lui a fait remplir un dernier verre ou un hanap - bien entendu, Brahé ne savait pas que ce serait le dernier -, et en avant pour l'éloge royal. Le pauvre Tycho s'est retenu tant et tant que sa vessie a explosé. Mon père - il était urologue - racontait volontiers cette histoire, les jours de fête surtout, à la fin du repas, quand tout le monde a plus ou moins envie de pisser, ça l'amusait, il mesurait son ascendant sur la famille à la tension de nos vessies.
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Le champion de la Médecine Interne, voilà ce que je voulais devenir. Vous me direz que c'était une ambition plus qu'honorable...Non ? Si ? Hein ?
-...
- Eh bien, vous vous trompez, monsieur. En fait, je ne rêvais qu'à une chose... J'ose à peine vous dire laquelle, tellement c'est...à n'y pas croire ! Je rêvais à ma future carte de visite ! Sans blague, monsieur. Une véritable obsession.
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Le clairon a cédé la place à la trompette de la victoire, qui s'est faite hautbois, le hautbois s'est affiné en flute, la flute s'est aiguisée en fifre, le tout en autant d'aimables circonvolutions que l'autorisent six mètres cinquante d'intestins raccordés à un gros colon qui se débonde.
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Videos de Daniel Pennac (131) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Pennac
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Daniel Pennac vous présente son ouvrage "Le cas Malaussène Vol.2 : Terminus Malaussène" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2670947/daniel-pennac-le-cas-malaussene-vol-2-terminus-malaussene
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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