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4,06

sur 6613 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très éclectique dans mes choix littéraires, je ne suis attachée à aucun genre en particulier. Pourtant, la lectrice volage que je suis est, pour ce second rendez-vous, totalement et définitivement conquise par un auteur. Daniel PENNAC. Rien que sur son nom, je sais que la balade tiendra ses promesses.

Au Bonheur des Ogres... un roman sans prétention, enlevé, plein d'humour, oeuvre d'un auteur de talent qui ne "s'écoute pas écrire".
Ni longueurs, ni lourdeurs, on est immédiatement plongés dans le coeur de l'histoire. A aucun moment je n'ai été tentée de deviner l'issue de l'intrigue tant chaque passage était en lui-même riche d'intérêt et de surprise.

Monsieur PENNAC, une fois encore, vous m'avez épatée !
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Un livre rempli de fantaisie, complètement déjanté. le découvrir est un pur bonheur tant il est captivant. Très bon roman. Très septique au début à cause de la jaquette et de la quatrième de couverture, je m'appretre à découvrir tous les autres volumes de la saga Malaussène.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Dans la famille Malaussène, je demande Benjamin, le grand-frère ! Celui qui, pendant que leur mère est partie en faire un petit dernier avec son nouvel amant, s'occupe de sa nombreuse fratrie : Louna, enceinte, qui se demande si elle gardera le bébé, Clara, qui passe le bac, Thérèse, qui regarde les astres en jouant les Cassandre, Jérémie, qui a toujours plein d'idées, et le Petit, qui louche en dessinant des ogres Noël ! Benjamin, c'est également le maître de Julius, le chien épileptique qui ne prend jamais de bain. Et enfin, c'est le bouc émissaire du grand Magasin, qui fait s'apitoyer sur son sort les clients mécontents. Et en bon connaisseur de la nature humaine, Benjamin est un bouc très efficace. le problème, ce sont ces bombes qui explosent dans le Magasin partout où il passe. Ce n'est pas tellement lui qui est visé par les bombes, ce n'est pas tellement qu'on croit qu'il les pose (bien qu'étant un bouc émissaire, on aurait tendance à tout lui coller sur le dos), il n'empêche que des bombes explosent et que des petits vieux pas tellement recommandables meurent...

Au bonheur des ogres est le premier tome de la fameuse saga Malaussène. C'est drôle, émouvant, loufoque, irrésistible. Ce n'est pas de la grande littérature, il n'empêche qu'on se retrouve emporté dans la gouaille des grandes envolées de Pennac, qui nous trimballe dans Paris en compagnie d'une famille déjantée mais unie. L'intrigue n'est pas dénuée de suspense, et le texte est truffé de jeux de mots ou d'associations inattendues qui font mouche et font sourire. L'ensemble prône les valeurs de la morale, de l'amour (de la famille mais celui du couple également, l'amitié...) en tant que valeurs primordiales, et Benjamin se pose en champion de l'auto-dérision à la poisse tenace.
Bref, je prends toujours beaucoup de plaisir à redécouvrir les aventures de la "tribu" Malaussène et de leur écosystème. C'est sur que ça ne changera pas le monde, mais ces lectures permettent de passer des moments agréables et amusants !
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La famille Malaussène est une famille heureuse et un brin farfelue. La mère, absente, vit ses amours de son côté. le fils aîné assure la subsistance de la famille en exerçant le métier de « bouc émissaire » dans un grand magasin. Un client se plaint ? Benjamin pleurniche, fait pitié et le client retire sa plainte. Les autres membres de la fratrie ont chacun leur talent, Clara photographie, Thérèse prédit l'avenir et j'en passe.
Dans une famille pareille, il serait surprenant que les choses se déroulent normalement. Des bombes explosent dans le grand magasin et les soupçons de la police se portent sur Benjamin.
C'est drôle, malicieux, un livre à ne pas rater, aussi bien pour ses personnages, pour l'intrigue et pour le style très personnel de l'auteur.
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Il m'a fallu le temps pour découvrir la tribu Malaussène.
Le roman se situe dans les années 1980 dans un grand magasin parisien reconnaissable dont on a changé l'enseigne.
Benjamin y est employé comme agent technique responsable mais en réalité, c'est un bouc émissaire chargé de désarmer les clients mécontents en jouant une comédie avec son responsable de clientèle. Les scènes sont vraiment hilarantes. On y devine les expressions des personnages rien qu'en lisant.
De plus, notre jeune homme est responsable de ses cinq frères et soeurs pendant que sa mère est en vadrouille;
Tout ceci dans une ambiance plus que décalée qui fait du bien au moral.
Ses connaissances féminines sont toutes appelées "Tante Julia". Cela m'a fait penser à une chanson de Gilbert Bécaud "Quand les Tantes Jeanne venaient". Il fait la connaissance avec une journaliste qui va l'aider à s'affirmer dans ce magasin abominable.
Il lui arrive cependant une mésaventure dans la grande surface qui l'emploie. Il pousse sur un bouton et tout explose et pas rien qu'une fois.
Est-il responsable, fait-il partie d'un complot ?
La police va faire son enquête.
En lisant, je retrouvais l'oeil farceur de Daniel Pennac et sa propension à rire facilement en interview.
Et pourtant, je n'avais lu de lui que "Journal d'un corps" et "Chagrin d'école" : c'est plus sérieux.
Bravo à ce roman tout à fait original et je pourrai à présent aborder le dernier "Le cas Malaussène" avec une base de connaissance de cette sympathique tribu déjantée.
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La famille Malaussène c'est : une serial-mother qui prend la poudre d'escampette tous les quatre matins ; Ben, bouc-émissaire et grand frère en chef de son état ; Louna, qui vit le fol amour avec un médecin jusqu'au jour où elle tombe enceinte et que tout se complique (encore plus) ; Thérèse, en phase avec les étoiles, qui retranscrit ce qu'elle entend quand elle ne prédit pas l'avenir ; Clara, la douceur incarnée qui fige l'horreur sur de l'argentique ; Jérémy, qui cumule les heures de colle et les catastrophes expérimentales ; et le Petit, qui rêve d'ogres Noël. Mais c'est aussi Julius, un chien épileptique qui sent dans tout Belleville, Tante Julia, journaliste léonine qui chaparde dans les grands magasins à ses heures perdues et Théo, qui possède sa propre armée de petits vieux et nourrit les travestis du Bois de Boulogne.

Lorsque plusieurs bombes explosent au Magasin où Ben travaille, il finit par être inquiété. Et c'est la porte ouverte à des dialogues singuliers et des pensées ahurissantes. Avec sa plume fine et acérée, Daniel Pennac nous offre un ouvrage de toute beauté à l'humour décalé et réjouissant. On aime l'originalité du scénario, le burlesque des situations et la tendresse des personnages. Au fil des pages, le sourire s'impose toujours plus grand sur les lèvres et nous invite, quelque part entre le conscient et l'inconscient, à réfléchir sur la société dans laquelle on vit.
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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C'est une lecture jubilatoire, un livre qui fait aimer la lecture et les livres car chaque scène est un régal en elle-même, sans se poser de questions sur la suite de l'histoire - qui cependant poursuit sur un rythme très vif son petit bonhomme de chemin. Chaque scène est un régal, soit par des trouvailles inattendues (à commencer par le métier de Benjamin Malaussène ou les tantes Julia), soit par la situation, comique voire burlesque, soit par les jeux de mots, soit par des références littéraires, la plupart du temps très discrètes, et surtout, qu'il n'est pas nécessaires de connaître pour apprécier le roman, placées juste comme des clins d'oeil au lecteur, sans se prendre au sérieux. Et le plus souvent il y a un peu de tout ça à la fois. L'écriture est talentueuse, tonique et pleine d'autodérision. Daniel Pennac a l'art de surprendre son lecteur : il y a même une phrase de presque une page pour la scène la plus hot du roman, suivie de près d'une phrase d'un seul mot. Bref, de la littérature sans prétention et qui fait un bien fou sans être le moins du monde du genre feel good. Pas de la grande littérature, mais du grand art !
Et quelle jolie bulle de légèreté dans un univers anxiogène (les attentats un peu oubliés des années 80). Avec pourtant plein d'observations si vraies sur notre univers bien réel. Et l'occasion de découvertes personnelles ! Je me suis mise très tard à lire du Pennac, et j'ai commencé par le moins représentatif de son univers (le « Journal d'un corps »). Je croyais que je n'avais pas voulu attaquer la saga Malaussène parce que tout le monde ne parlait que de ça à l'époque. Sauf que, dans un coin de ma tête, j'avais bien du noter quelques éléments de l'intrigue et m'interdire de le lire : lors des attentats parisiens je m'étais retrouvée à moins de 500 m de chacun le jour où il a eu lieu, quelques heures avant et pour le dernier, en même temps. Puis j'ai quitté Paris, et oublié (tout ça m'est revenu d'un coup en 2015). Voilà donc probablement au départ pourquoi la saga Malaussène ne me tentait pas. Je n'ai d'ailleurs aucune idée de comment je l'aurais pris à l'époque !
Et pourtant l'intrigue est elle aussi excellente dans ce roman atypique. Elle est totalement déjantée. C'est une sorte polar atypique qui ne se prend pas trop au sérieux, prétexte à plonger dans l'univers loufoque de l'improbable famille Malaussène, attachante, farfelue et pleine de chaleur humaine et de tendresse . Un vrai régal et une réussite ! Il ne me reste plus qu'à rattraper le temps perdu à m'obstiner à ne pas lire Pennac.
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Quoi de mieux pour commencer une nouvelle année qu'une bonne histoire de Daniel Pennac ? C'est avec la mémoire pleine des bons moments passés avec La Fée carabine que je me lance donc dans la lecture de Au bonheur des ogres. Oui, je sais, dans la logique des choses j'aurais dû le lire avant, mais ça ne m'a pas du tout gênée dans la compréhension de l'histoire.

Au bonheur des ogres, le titre déjà est plein de promesses, que l'auteur tiendra jusqu'au point final de l'histoire. Car Daniel Pennac a du génie, il parvient toujours à l'aide de personnages hauts en couleurs, de répliques fantaisistes et édulcorées, à faire passer comme une lettre à la poste un sujet qui, traité autrement, aurait pu être réellement tragique. La gravité des crimes commis par ces "ogres" est indiscutable. Mais l'histoire, vécue à travers le regard de Benjamin Malaussène, Bouc Emissaire de métier, prend une toute autre tournure.

Je le répète une nouvelle fois (puisque j'avais déjà mentionné ceci dans ma critique de la Fée carabine), nous vivons tout au long du livre une série d'évènements qui n'ont ni queue ni tête, en passant du coq à l'âne et en essayant désespérément de trouver un sens à tout ça. Et quand enfin vient l'heure où Daniel Pennac nous emboîte les pièces du puzzle, son génie nous explose à la figure.

En un mot, génialissime.
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Jubilatoire! C'est le premier mot qui me vient à l'esprit.
Il y a tout dans ce roman: une galerie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres, un anti-héros attachant, une intrigue intrigante...Le tout porté par une verve et un humour décapants. J'ai hâte de découvrir le reste de la saga Malaussène!
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La vie est loin d'être rose pour Benjamin Malaussène : il a la charge de toute sa petite fratrie, sa mère disparaissant de temps en temps et les pères étant inexistants.
Son boulot : bouc émissaire dans un grand magasin, recueillir sur ses frêles épaules toute la misère du monde pour éviter que les clients portent plainte...
Pourtant, il l'aime sa vie, il y met de la fantaisie, et de la poésie aussi.

Jusqu'au jour où un personnage mystérieux décide de balancer des bombes dans le si joli grand magasin. Benjamin mène l'enquête, un peu malgré lui.

Quel livre ! Une pelletée de personnages hauts en couleur, un anti-héros hyper attachant, une plume jouissive. Humour et nostalgie, extravagances rocambolesques et jubilatoires, ironies de la vie, noirceur de l'âme, beaucoup d'émotions submergent le lecteur, et c'est un vrai plaisir de lecture.
Sans aucun doute, je m'attaque bientôt à la suite des aventures de la famille Malaussène.
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