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Citations sur Chagrin d'école (321)

La naissance de la délinquance, c'est l'investissement secret de toutes les facultés de l'intelligence dans la ruse.
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Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage. Le "présent d'incarnation", par exemple. Je suis ici, dans cette classe, et je comprends, enfin ! Ça y est ! Mon cerveau diffuse dans mon corps : ça "s'incarne".
Quand ce n'est pas le cas, quand je n'y comprends rien, je me délite sur place, je me désintègre dans ce temps qui ne passe pas, je tombe en poussière et le moindre souffle m'éparpille.
Seulement, pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent d'un cours, il faut cesser d'y brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment.
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Que veux tu , toutes les Juives ne sont pas mères, mais toutes les mères sont juives.
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-Sami, quel est le premier verbe conjugué de la phrase ?
- Vraiment, m'sieur, c'est vraiment.
- Qu'est-ce qui te fait dire que vraiment est un verbe ?
- Ca se termine en ent !
- Et à l'infinitif, ça donne quoi ?
- ... ?
- Allez, vas-y ! Qu'est-ce que ça donne ? Un verbe du premier groupe ? Le verbe vraimer ? Je vraime; tu vraimes, il vraime ?
- ...
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Car si l'on guérit parfois de la cancrerie, on ne cicatrise jamais tout à fait des blessures qu'elle nous infligea. Cette enfance-là n'était pas drôle, et s'en souvenir ne l'est pas davantage.
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J'étais un objet de stupeur, et de stupeur constante car les années passaient sans apporter la moindre amélioration à mon état d'hébétude scolaire. «Les bras m'en tombent», «Je n'en reviens pas», me sont des exclamations familières, associées à deux yeux d'adulte où je vois bien que mon incapacité à assimiler quoi que ce soit creuse un abîme d'incrédulité.
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Donc j'etais un mauvais élève. Chaque soir, je rentrais à la maison poursuivi par l'école.[...] Quand je n'etais pas le dernier de ma classe, c'est que j'en étais l'avant-dernier. (Champagne !). Fermé à l'arithmétique d'abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographie, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l'apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d'ailleurs aucune activité parascolaire.
- Tu comprends ? Est-ce que seulement tu comprends ce que je t'explique ?
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Les maux de grammaire se soignent par la grammaire , les fautes d'orthographe par l'exercice de l'orthographe , la peur de lire par la lecture , celle de ne pas comprendre par l'immersion dans le texte , et l'habitude de ne pas réfléchir par le calme renfort d'une raison strictement limitée à l'objet qui nous occupe , ici , maintenant , dans cette classe , pendant cette heure de cours , tant que nous y sommes .
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Mais c'est cela, enseigner : c'est recommencer jusqu'à notre nécessaire disparition de professeur.
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Pour qu'ils aient une chance d'y arriver, il fallait leur réapprendre la notion même d'effort, par conséquent leur redonner le goût de la solitude et du silence, et surtout la maîtrise du temps, donc de l'ennui. Il m'est arrivé de leur conseiller des exercices d'ennui, oui, pour les installer dans la durée. Je les priais de ne rien faire : ne pas se distraire, ne rien consommer, pas même de la conversation, ne pas travailler non plus, bref, ne rien faire, rien de rien.
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