AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 2918 notes
Je me suis vraiment accrochée en attendant un déclic qui n'est malheureusement jamais venu ... Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêts à ce livre et pourtant j'aime beaucoup Daniel Pennac.

Soit disant c'est un livre sur les cancres en partant du vécu de l'auteur mais je n'y ai trouvé que très peu de réflexions sur ce sujet. C'est certainement un livre qui s'adresse plus aux profs qui pourront y trouver des thèmes qui leurs parlent. Il y a beaucoup d'anecdotes sur son expérience en tant que professeur mais pour moi ce n'était pas le sujet (du moins pas celui vendu par la 4ème de couverture)...

Bref je l'ai fini mais j'avoue que je l'ai beaucoup lu en diagonale. J'ai ressenti pas mal d'ennui à la lecture de ce livre qui est une succession de chapitres très courts qui n'ont pas forcément de lien conducteur entre eux...

CHALLENGE VARIETES 2015 - Un livre basé sur une histoire vraie
CHALLENGE ABC 2014/2015
CHALLENGE MELI-MELO 2015-2016
CHALLENGE ATOUT-PRIX 2015-2016

Commenter  J’apprécie          171
J'aime Pennac depuis longtemps, j'aime son écriture qui est la fois poétique et moderne, très pertinente et rigolote.

J'ai eu un peu de mal au début, à croire à cette histoire de cancre devenu écrivain car Chagrin d'école est la fois un roman autobiographique et un recueil de réflexions sur l'école, les profs et les élèves. Comment faire pour que tout ce petit monde avance ensemble, surtout comment faire pour que ces derniers ne restent pas au bord de la route mais emplissent leur tête de connaissances, de lectures, de cultures et qu'ils soient le mieux armés possible face au monde.

L'auteur s'appuie sur son expérience de cancre donc (!), puis de professeur, puis d'auteur invité dans les classes. On peut dire que ça sent le vécu à tous les étages ! Ce livre est rempli d'anecdotes amusantes, de pensées qui incitent à la réflexion et de bonnes idées 😊

Ça m'a donné envie de réapprendre certains textes ou passages par coeur pour pouvoir les déclamer, mais par-dessus tout cela, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance.

Ce livre peut être une sorte de piqure de rappel, une source sur laquelle se pencher quand on l'a oubliée, cette bienveillance qui devrait prévaloir dans nos relations avec les autres, particulièrement dans celles entre adultes et jeunes et entre prof et élèves. Bon je nuance tout de même en ajoutant que je ne suis pas prof et j'imagine que le métier d'enseignant doit être difficile souvent…

Quand je lis, je marque certains passages en prévision de citations futures sur Babelio. Pourtant, je n'en fais pas souvent car je suis rarement la première à lire un livre et les passages qui me plaisent, plaisent tout naturellement à bien d'autres. Pour vous dire combien j'apprécie la plume de M. Pennac, de la tranche de cet ouvrage dépassent une multitude de languettes de papier.

Bon je vais bien réussir à en placer une ou deux ?
Commenter  J’apprécie          166
Autant je suis toujours enchantée d'entrer dans l'univers romanesque de Daniel Pennac, autant – et après la lecture de Comme un roman, Chagrin d'école le confirme – je suis moins convaincue par ses écrits qui relatent notamment ses souvenirs d'élève ou d'enseignant. Certes, l'on entre dedans aussi facilement que dans ses romans, c'est toujours un brin décalé, dans l'autodérision, et l'on sent l'attachement qu'a l'auteur à ces années, mais je suis tout de même restée à côté de ce que je lisais. Étant moi-même prof de français, je me suis certes reconnue dans certaines situations, mais j'ai surtout eu la sensation d'un décalage entre le métier tel qu'il existait à l'époque de Daniel Pennac, et le métier tel qu'il est devenu depuis quelques années, à grands coups d'économies de plus en plus drastiques – de profs, de classes, d'AESH, etc. – et de gestion de plus en plus managériale et inhumaine des choses que l'on se prend à travers la face chaque nouveau jour qui passe.

Pour faire bref, je me suis sentie largement désabusée après avoir lu ces pages, même si, et heureusement, elles m'ont aussi permis de me rappeler comme il est bon de réussir, quand cela arrive, ne serait-ce que par instants, à raccrocher tout le monde au wagon de la littérature et de la grammaire, et ce en faisant fi de la situation de plus en plus chaotique de l'école française, quoi qu'on en dise. Chagrin d'école oui, complètement…
Lien : https://lartetletreblog.word..
Commenter  J’apprécie          160
Je ne savais pas que Daniel Pennac "revenait de très loin". J'avais lu et apprécié "La petite marchande de prose", et je n'aurais jamais imaginé que cet auteur à la plume si pétillante d'intelligence était en réalité un ancien cancre. Qui l'eut crû ? Dans ce témoignage, Pennac nous livre un pan de son enfance : il était le "cas désespéré" de la famille. Il nous confie la douleur que ce statut générait au fond de lui. Mais "Chagrin d'école" est loin d'être un livre triste, l'auteur nous parle du déclic qui déclencha sa métamorphose et des anges gardiens qui l'ont littéralement sauvé. Puis, nous l'accompagnons dans sa carrière d'enseignant où, évidemment, il croisa différents élèves en difficulté. Pennac n'a pas la solution miracle mais c'est avec beaucoup de bienveillance qu'il se penche sur le cas de ces petits cancres...

J'aime beaucoup sa plume et cette lecture fut donc un vrai régal. C'est une écriture vivante tout en étant très soignée. C'est comme si l'auteur nous parlait directement à l'oreille. Je ne suis pas enseignante et n'ai jamais rêvé de l'être, mais le thème de l'école (et surtout, des élèves) m'intéresse. C'est avec beaucoup d'attention que je me suis plongée dans cet ouvrage, relevant la tête de temps à autre pour réfléchir à mes propres souvenirs scolaires. Je crois que j'aurais adoré avoir Daniel Pennac pour prof, j'ai cependant un doute sur la valeur ajoutée de tous ces textes à mémoriser et déclamer. Avoir l'avis personnel des jeunes m'aurait bien plu, plutôt que les dialogues rapportés par Pennac.

C'est une lecture intéressante et plutôt optimiste malgré son titre, alors ne fuyez pas !
Commenter  J’apprécie          166
Avec « Chagrin d'école » Daniel Pennac nous fait part de ses angoisses de mauvais élève, de ses chagrins de dernier de la classe, des injustices et des critiques mal vécues mais aussi des victoires durement gagnées : apprentissages enfin mémorisés, début de compréhension, intérêt enfin éveillé. Le Pennac devenu prof nous transmet ses réflexions sur la pédagogie, l'ancienne ou la nouvelle et sur les dysfonctionnements de l'institution scolaire. Mais pas seulement. Le rôle de la télévision, de la société de consommation à outrance, l'éclatement du noyau familial traditionnel, tout concoure à faire de l'école ce qu'elle est : un prolongement de la vie au-delà de la classe...
La réflexion est intéressante, bien que parfois un peu stéréotypée, l'écriture fluide et le ton plein d'humour. Je doute quand même que ce soit entièrement autobiographique.
Enfin, la réflexion peut sembler un peu superficielle car les petites misères ou satisfactions que nous avons connues, pour la plupart, au cours de notre scolarité, sont loin des vraies souffrances de certains enfants face à l’échec scolaire et des parents qui tentent de les accompagner.
Commenter  J’apprécie          163
Ce livre, je l'ai emprunté à la bibliothèque. La lecture de cet essai n'est pas un hasard pour moi.
J'avais lu, il y a quelques temps, un article sur Daniel Pennac, dans lequel il évoquait sa désastreuse scolarité, sa souffrance de mauvais élève, l'étiquette de cancre si lourde et si difficile à porter. Cet article et la référence à Chagrin d'école m'avait interpelée et pour cause...
En lisant cet ouvrage, j'ai retrouvé le profil de mon enfant lourdement dysorthographique : les difficultés de concentration, la mémorisation aléatoire ou inexistante, les leçons apprises le soir et oubliées le lendemain matin, l'inaptitude à comprendre, à automatiser l'élémentaire... ce que Pennac décrit si bien avec beaucoup d'humour et de sincérité : "la douleur de ne pas comprendre, et ses dégâts collatéraux".
Autant vous dire que cette lecture m'a chamboulée tant certaines réflexions reprennent avec exactitude les difficultés qui sont celles de mon fils dans son parcours scolaire.
"Oui, c'est le propre des cancres, ils se racontent en boucle l'histoire de leur cancrerie : je suis nul, je n'y arriverai jamais, même pas la peine d'essayer, c'est foutu d'avance, je vous l'avais bien dit, l'école n'est pas faite pour moi... L'école leur paraît un club très fermé dont ils s'interdisent l'entrée. Avec l'aide de quelques professeurs, parfois." écrit Daniel Pennac...
Je referme ce livre tendre, sincère, touchant et plein d'espoir. L'échec scolaire n'est pas une fatalité. Il suffit parfois d'une rencontre entre un professeur plus compréhensif et le mauvais élève pour que des portes s'ouvrent.
Une lecture captivante, à l'écriture fluide et légère, à l'humour omniprésent.
Je vais offrir ce livre à mon fils pour qu'il puisse le lire dans quelques années et jeter un regard sur ses années de galère quand elles seront enfin derrière lui !
Commenter  J’apprécie          160
En tant que maman-lectrice, j'ai beaucoup aimé ce roman.
Facile à lire, il est très rassurant, on se dit que si Pennac était un cancre tout n'est pas perdu pour les nôtres. Il est plein d'espoir, on se dit que des instits qui y croient ça existe encore. Même si j'ai trouvé que parfois l'auteur manquait d' un peu de modestie, et que comme la maman parfaite, l'instit parfait n'existe pas .
Un très bon moment, je le conseille.
Commenter  J’apprécie          162
Après avoir vraiment aimé Comme un roman, j'ai retrouvé le même plaisir avec Chagrin d'école. Pennac avoue son ancienne place de cancre à l'école. Il est difficile de se dire qu'un auteur comme lui n'était pas le premier de la classe. Il nous amène à comprendre qu'être cancre, cela ne dure pas toute une vie.

Je me suis vraiment reconnue dans ses propos. Il n'est jamais évident de dire que je n'étais pas bonne à l'école. Avouer que je n'aimais pas lire avant 14 ans pour devenir une lectrice compulsive une fois les études terminées. Pas facile d'admettre que lors d'une lecture certains mots ou noms m'agressent, que je saute des lignes, que je suis dans l'impossibilité de lire à haute voix, que certains participes passés me donnent du fil à retordre… Oui, on a beau avoir un bac +… tout ne se résume pas là. le Bled et le Bescherelle sont des amis qui me suivent depuis ma plus tendre enfance ! (« Merci à la méthode globale ! » Non, Métaphore, tu avais promis de ne pas relancer le débat !)

Revenons à ce livre !
L'art de transmettre à des élèves, dont certains ne comprennent pas ou encore ne s'intéressent pas n'est pas une sinécure. Pennac, nous montre un chemin, son chemin en ayant conscience que ce n'est pas LE chemin mais juste une manière d'être et de faire propre à lui. Par la même occasion, il critique notre société, celle où ces jeunes tentent de s'épanouir et trouver leur place. Il ne part pas dans l'éternelle litanie que « c'était mieux avant ». Bien sûr, il est possible que vous y voyiez quelques clichés mais cela reste plaisant à lire. J'ai vraiment apprécié son regard sur l'école, les élèves et les professeurs. Sa modestie quand il avoue de pas avoir toujours bien fait, et surtout son humour !

Pennac aime ce métier, aime les élèves et l'école et nous le fait partager.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
Commenter  J’apprécie          160
Récit autobiographique d'un ex-cancre devenu professeur confronté aux cancres !
Daniel Pennac est un « cancre sans fondement historique, sans raison sociologique, sans désamour » issu d'une fratrie de quatre garçons, les trois premiers ayant suivi une scolarité exemplaire, d'une famille aimante et unie … Comment expliquer cet échec en classe, ce manque de mémoire, ce blocage face aux mots avec une majuscule ? Daniel Pennac nous explique son blocage, ses difficultés mais aussi le besoin d'affection et la haine ressentie vis-à-vis de ceux qui l'excluaient.
L'anecdote de la punition collective est particulièrement éclairante : à la suite d'une bêtise anonyme, le professeur punit l'ensemble de la classe … Un bonheur pour le cancre qui pour une fois se sent membre de la communauté et peut crier à l'injustice à l'unisson avec ses pairs.
Il raconte aussi son métier de professeur : ne jamais lâcher, être « présent » entièrement, pleinement, pour ses élèves en classe comme on l'attend de ses élèves. Même s'ils sont des élèves oignons, trainant jusqu'en classe leur passé scolaire, leur vie amoureuse, leurs préoccupations diverses et variées, leur vie familiale parfois lourde, ils doivent être à 100% dans la vie du cours et seulement se préoccuper de cela pendant une heure … Enorme défi !
L'importance de la grammaire aussi, de la valeur des mots prononcés : « je n'y arriverai pas », « je m'en moque », « ça ne sert à rien » … Que renferment ces mots si vagues, indéfinis ? Que mettent les élèves derrière ces phrases ? Sont-ils capables de verbaliser leurs peurs ?
Car il s'agit bien de peur : de ne pas être aimé, de ne pas réussir, d'être rejeté, mis à l'écart et à l'index d'un groupe.
Pennac souligne enfin l'évolution de la société : avant l'école s'occupe de l'instruction et la famille de l'éducation. L'apparition de l'enfant client est décrite à la perfection : l'école reste le dernier endroit de la société marchande où l'enfant client doive payer de sa personne, se plier au donnant-donnant et faire des efforts.
Un très bon récit sur la réalité complexe du métier de professeur !
Commenter  J’apprécie          157
La critique douce.

Livre singulier, difficile à cerner entre l'autobiographie et l'essai voire le pamphlet.
Pennac est professeur je crois, il est bien placé pour son propos.
Très séduit par ses propositions sur l'éducation scolaire, très séduit par la douceur et la patience de son écriture.

Livre édifiant, à faire lire aux professeurs, à faire lire aux parents, à faire lire à l'ensemble du monde éducatif.


Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (9049) Voir plus




{* *}