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sur 2915 notes
"Tout le mal qu'on dit de l'école nous cache le nombre d'enfants qu'elle a sauvés des tares, des préjugés, de la morgue, de l'ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l'immobilité ou du fatalisme des familles. "


Daniel Pennac/ Pennacchioni était un cancre, il a fait de cette difficulté à trouver ses marques à l'école, sa force…les membres de sa famille étaient désespérés, et contre toute attente, il est devenu professeur de français pendant 26 ans et romancier. Aujourd'hui il intervient encore dans les classes à la rencontre des élèves et des professeurs.

Allez voir les extraits de l'intervention dans la classe de Joëlle ( professeur de français passionnée) @jokareopage, qui date de 2022 !

Dans cette autobiographie qui est aussi un plaidoyer pour l'école, il nous explique comment il en est arrivé là, ses rencontres, des méthodes de certains enseignants qu'il a eu la chance de croiser et qui lui ont appris à sortir de la spirale du "Je n'y arriverai jamais."


Il y a le cancre Daniel et ses lettres qui se métamorphosaient d'elles-mêmes en "petits-êtres sautillants et joyeux "les idéogrammes de son besoin de vivre."


Il y a Daniel, le professeur de français… et ses cours de grammaire dans la 3ème partie, chapitre 2 et ce fameux "y" qui reviendra plusieurs fois dans son récit et qui fait partie des mots énigmatiques dont il faut crever l'abcès.

L'harmonie : 3ème partie, chapitre 7, dans lequel il évoque la violoncelliste de Blanc-Mesnil et professeure, son rapport aux élèves de sa classe et comment elle est entièrement là et pas ailleurs lorsqu'elle est avec eux et comme cela est bénéfique pour eux.

L'oncle Jules, le modèle de Daniel : professeur des écoles dans deux villages corses qui aimait faire faire des exercices de calcul à tout le monde et en toutes circonstances, la légende dit qu'il allait jusqu'à enlever les enfants que les parents faisaient travailler, il les ramenait chez lui, prévenait les parents esclavagistes " Je te rendrai ton garçon quand il aura son certificat."

La solution que propose Daniel pour réconcilier l'école et les élèves, c'est l'amour parce qu'il a été sauvé par des personnes qui enseignaient leur matière avec empathie, passion et qu'il a transmis son savoir de cette manière. 

"Si je devais caractériser ces cours, je dirais que mes présumés cancres et moi y luttions contre la pensée magique, celle qui, comme dans les contes de fées, nous fait prisonniers d'un présent perpétuel. En finir avec le zéro en orthographe, par exemple, c'est échapper à la pensée magique. On rompt un sort. On sort du rond. On se réveille. On pose un pied dans le réel. On occupe le présent de l'indicatif. On commence à comprendre. Il faut bien qu'un jour arrive où l'on se réveille ! Un jour, une heure ! Personne n'a croqué pour jamais la pomme de la nullité ! Nous ne sommes pas dans un conte, victimes d'un charme!"

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Mon édition de Chagrin d'école ne comportant pas de texte sur la 4ème de couverture et ne m'étant pas renseignée plus avant sur ce récit, je pensais entamer un roman relatant l'enfance d'un cancre, ses mésaventures sur les bancs de l'école, une histoire dans laquelle j'espérais entrer et me laisser emporter. Au lieu de quoi, j'ai en réalité eu entre les mains un essai autobiographique sur l'école, ses dysfonctionnements en tant qu'institution, les vécus et ressentis des élèves (en particulier les cancres), leur place à l'école et dans la société, le rôle des professeurs… un essai à la thématique intéressante, mais que j'ai trouvé long, ennuyeux ; le propos tourne en rond et le texte aurait pu aisément être raccourci d'une centaine de pages. Certains passages sont intéressants pourtant, en particulier dans les deux dernières parties. Mais arrivée à ce stade, j'étais tellement lassée que je n'ai pas su leur accorder l'attention méritée… J'en ressors avec une frustration de n'avoir pas réussi à entrer dans ce texte. Frustrée aussi de n'avoir su apprécier ce premier livre du pourtant si célèbre Daniel Pennac. Afin de me faire un avis plus complet, et comme cela m'a été recommandé, je me laisserai sûrement tenter par la saga Malaussène ! Merci à mes comparses de lecture commune pour nos échanges.
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J'ai découvert deux choses futiles et une chose importante avec ce petit roman autobiographique d'environ 300 pages dont la lecture fut savoureuse. La première, c'est que Pennac est un diminutif du nom Pennacchioni, et la seconde est que l'auteur est un vieux monsieur aux cheveux gris, ce qui m'a surpris parce que j'avais décidé en achetant ce roman dont l'auteur m'était alors totalement inconnu, qu'il serait un jeune quadra dans la fleur de l'âge. Bref, voilà pour les futilités.

Chagrin d'école retrace une carrière d'enseignant, une vie dédiée à l'apprentissage, à l'accompagnement des jeunes vers l'acquisition des connaissances. Sa mémoire de prof est surtout tournée vers ceux dont on parle moins, où jamais comme il faut : les cancres. Lui qui fut, jusqu'à sa maîtrise de lettres, considéré comme un cancre sans avenir par ses enseignants et sa famille, prend un plaisir serein à guider les élèves en difficulté sur le chemin de la réussite.

Rien n'est magique, et Pennac s'amuse de ses méthodes pédagogiques peu orthodoxes, rarement académiques, mais régulièrement efficace auprès des élèves qui ont baissé les bras face au savoir. Je me suis surpris au fil des pages à m'imaginer enseigner avec le même amour que lui pour la transmission, la même foi dans les capacités de ces jeunes habitués à ce que le corps enseignant se conforme à leur prétendue incapacité.

Et c'est peut-être ça, la chose la plus importante de ce livre, c'est la leçon que tire Pennac de ses années de professeur : qu'il n'y a pas de recette magique, qu'il faut accepter l'échec, mais que toujours, les élèves ont besoin d'amour, ont besoin qu'on croit en eux. Une autobiographie bercée d'une douce nostalgie, débordante d'humanité et de malice.
Lien : https://www.hql.fr/chagrin-d..
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J'ai été sous le charme de ce livre: Pas vraiment une étude, pas vraiment une autobiographie... Juste un cri du coeur aux professeurs de a la part des cancres... "Nous avons besoin de vous pour nous sortir de là!"

Les mots coulent et pénètrent en nous comme dans un roman bien écrit...Puis ils continuent leur chemin jusqu'au cerveau pour nous faire réfléchir au rôle de l'école dans notre société.
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Daniel PENNAC. le chagrin d'école.

Ce livre me laisse rêveuse. Comment un cancre parfait peut-il réussir aussi brillamment, surtout dans le domaine littéraire ? Je suis époustouflée par son parcours. Comment peut-il être parvenu au sommet , devenir professeur et de plus écrivain? J'ai noté que lors de ses années de professorat, dans des collèges de banlieues, en particulier, il avait des mtechniques particulières. Il parvenait à captiver son auditoire en utilisant des méthodes qui ont portées leurs fruits. Mais cette époque est révolue. Pour ma part, je pense que la conscience professionnelle n'est malheureusement plus présente. Combien d'élèves ont été sauvés par des profs, présentant la même capacité d'écoute que Pennac? Et pourtant le nombre d'élèves de chaque cours était nettement supérieur a celui de nos jours. Lors de ma scolarité, dans les années 1960, les classes avaient très souvent 35 à 40 élèves, et nous écoutions. Peut-être étions nous plus disciplinés, plus avides de savoir et nous dispersions nous beaucoup moins….Mais nous étions plus respectueux du corps enseignant. Oui, nous étions nettement moins impactés par la société de consommation. Il n'y avait pas encore cette intrusion dans notre vie quotidienne que nous a imposée la télévision. Les émissions ne débutaient pas avant 18h30 ou 19h!!!!je ne me souviens plus. La télévision est entrée tardivement dans mon foyer, jugée superflu et manque d'argent… Il y avait les livres et des jeux de société…. Pour nous distraire…. Et ce n'était pas non-stop, il n'y avait que peu d'émissions offertes aux enfants, d'une courte durée…. . de plus les parents préservaient la vie familiale avec davantage d'amour. Ils veillaient sur notre santé, notre bien-être. Et toute cette télé-réalité n'existait pas. Il y avait certes moins de tentations.

Parents, professeurs, prenez soin de nos enfants. Certains pourraient s'inspirer de la méthodologie prônées par Daniel Pennac, à savoir apprendre des poésies ou tout autre texte par coeur. Pour ma part je lis beaucoup de poèmes. Je fréquente assidûment le site : un jour, un poème. Je remercie cet auteur de nous avoir confié ses souvenirs d'apprentissage, en particulier celui de la lecture : une année pour apprendre, reconnaître et retenir le a, et la morale du père, il faudra 26 ans pour savoir l'alphabet...De nombreuses références littéraires, philosophiques et cinématographiques sont mises en exergue. Ce récit devait être mis à l'étude de chaque enseignant ou futur enseignant afin qu'il en tire toutes les leçons. Trois romans de Pennac à mon actif en un petit mois et je deviens une fervente. J'aime beaucoup son style, la fluidité de son écriture. Quel sera le prochain ? Je l'ignore. Lors de mon prochain passage à la médiathèque je filerai voir ce qui traîne sur l'étagère. A bientôt pour une autre critique de cet écrivain.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Je vais vous l'avouer tout de suite, je n'arrive pas à finir ce livre. Pas parce qu'il est illisible, compliqué, savant ou plus simplement pénible. Non, c'est un phénomène bien moins sérieux : je n'arrive pas à tourner les pages de ce satané bouquin parce que je suis bien avec son auteur, avec son histoire et que j'ai lu assez de livres pour savoir que ceux que l'on dévore nous font l'effet d'une douche froide quand à la fin on se retrouve orphelin des personnages, des lieux et de l'univers de l'auteur. Non décidément j'aime le voir posé sur ma table de nuit, le marque page un peu poussiéreux mais encore planté dans le papier.

LA suite de cet hommage émouvant sur http://www.leplaisirdelire.fr/chagrin-decole-daniel-pennac/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Daniel PENNAC, cancre parmi les cancres, collectionnant les zéros en orthographe à réussi a devenir un professeur attaché à ses élèves, cancres ou non, à sa fonction. Il est le prof que nous aurions aimé avoir. Avec beaucoup d'humour, il nous démontré en permanence son amour des élèves, sa volonté de les faire progresser de les sortir de leurs handicaps. Quel humanisme. Un livre à lire par les parents, mais aussi par les profs. Chacun trouver de quoi progresser dans ses relations avec des enfants « clients » obnubilés par les marques. À ne pas manquer
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Dans ce récit autobiographique, Daniel Pennac raconte aussi bien ses souvenirs de cancre, que de professeur de français ou d'écrivain invité dans les classes. Il aborde ainsi la difficulté d'étudier et cet éternel problème qu'est l'école sous de multiples angles.

J'ai traversé des hauts et des bas en lisant cet ouvrage d'un auteur dont j'avais beaucoup aimé, plus jeune, la série des Kamo. Sans doute mes attentes de départ étaient-elles trop élevées. En effet, certains passages du récit comme le début sont une énumération d'anecdotes racontées avec verve, souvent très justes et pleines d'humour. J'ai beaucoup aimé ces moments et ce livre aurait été un coup de coeur s'il n'était constitué que de cela. Malheureusement, cet ouvrage comporte aussi des pages de considérations plus générales, souvent moins pertinentes. Bref, Chagrin d'école constitue un ouvrage indéniablement intéressant mais inégal, offrant un point de vue original sur la réussite scolaire. À (re)lire en période de rentrée.
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Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
Montesquieu, Mes pensées

Comme tant d'autres j'ai lu les tribulations de la tribu Malaussène ou l'essai Comme un roman qui se limite pas, loin s'en faut aux droits du lecteur, si souvent cités. Lorsque la médiathèque de mon quartier a mis en avant le dernier livre de Daniel Pennac, j'ai donc été tenté de voir de quoi il retournait.

La polysémie du mot chagrin permet en effet d'évoquer aussi bien le déplaisir que la tristesse en passant par la morosité ou l'irritation. le terme désigne également la peau de chèvre, de veau ou de vache qui rendue grenue après un traitement idoine sera utilisée par les relieurs. Sans parler de la peau de chagrinDe Balzac et de la malédiction qui y est associée.

Le titre résume donc assez bien le contenu de cet essai sur les difficultés scolaires. En dépit de son parcours d'ancien cancre qui peina tant et plus sur les bancs de l'école, Daniel Pennac nous explique comment il réussit pourtant à devenir professeur puis écrivain à succès.


Pour Daniel Pennac qui se retrouve par conséquent à la fois juge et partie, l'exercice n'est pas sans difficultés car le cancre qu'il fut continue à faire entendre sa voix douloureuse. Une voix quasi schizophrènique qui boude le plaisir de la réussite. Une voix qui remet en cause les certitudes du pédagogue citoyen comme dans cet épisode de la rencontre avec Maximilien dans les rues de Belleville.

Arrogant dans un premier temps lorsqu'il avait demandé sans amènité du feu à ce passant , Maximilien avait ensuite reconnu l'auteur de la Fée carabine et lui avait demandé, rouge de confusion, de l'aide pour un devoir de français. Parce qu'il lui avait demandé du feu sans aucun respect, l'écrivain avait refusé son aide à l'adolescent.

De prime abord, on pourrait tomber d'accord sur cette limite posée, mais le cancre qui s'exprime par la plume de l'écrivain met en exergue qu'il a par ce refus gâché une occasion de rebondir sur cette demande intéressée pour la transformer en intérêt pour le texte.

C'est l'un des points forts de ce livre : montrer sans culpabiliser que nous contribuons sans le vouloir à élever les murs qui enferment ces élèves accumulant les échecs que nous soyons parents, enseignants ou citoyens. Ce qui n'est pas sans rappeler l'appel de Thierry Jonquet à aborder la complexité certes sans angélisme mais également sans manichéisme pour tordre le coup aux positions de principes pétries de bonnes intentions. Daniel Pennac partage la volonté de François Bégaudeau de rendre compte de façon clinique de la réalité de l'école au-delà de tout esprit partisan.

Un esprit chagrin pointerait non sans raisons que si Daniel Pennac est parvenu à sortir de son statut de cancre c'est en partie dû à son milieu social (père polytechnicien) qui lui a permis de profiter du consumérisme scolaire et de jongler entre les établissements en fonction des besoins supposés.

Mais ce serait faire peu de cas des efforts sincères developpés par l'écrivain pour mettre à jour quelques unes des causes de la difficulté d'apprendre, les stratégies d'évitement, les appels à l'aide déguisés en provocations, le besoin d'amour de l'enfant qui va le pousser à appliquer à la lettre et hors de propos ce que lui a été dit par l'enseignant. Ce serait faire peu de cas des pistes pédagogiques qu'il propose pour réconcilier ces mêmes enfants avec la littérature et l'analyse grammaticale.

De quoi essayer de comprendre ce que peut désigner "le " et "y" dans "Tu le fais exprès !" ou dans "J'y arrive pas !" quoiqu'on pense par ailleurs des idées de l'auteur, de l'ancien professeur de français ou du citoyen.. de quoi contribuer au débat sur les nouveaux programmes et plus largement sur l'avenir de nos enfants.

Le cancre

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
Jacques Prévert, Paroles.

Lien : http://muet-comme-un-carpe-d..
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Quelle perte de temps ce livre sincèrement...
Je n'ai pas adhéré à l'histoire... Ça part dans tous les sens puis l'histoire mon dieu qu'elle est ennuyante à lire j'ai l'impression de tourner en boucle !
C'est dommage car c'était un livre offert par mon arrière cousine...
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