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3,69

sur 2916 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le récit fictif qui va suivre, toute ressemblance avec certains membres de Babélio ne saurait être que pure coïncidence.

- Élève Sachka au tableau ! Veuillez soumettre à la classe votre exposé je vous prie. le sujet était, je le rappelle, qu'avez-vous pensé du roman de Daniel Pennac, "Chagrin d'école", analyse et appréciation du thème.
Clap ! Clap ! Bruit de règle qui claque violemment sur le bureau de l'institutrice Madame Péteseque. Même la mouche qui volait s'est arrêtée net.
- Silence !!!! Je ne to-lé-reu-rai davantage les bavardages incessants des élèves mh17, Bobby the rasta lama et Tetrizoustan qui ont déjà fait honneur au bonnet d'âne le mois dernier ! Et si l'élève Tetrizoustan pouvait par la même occasion cesser de tuer les mouches en déclamant des haïkus pendant la classe, cela serait bénéfique à la bonne concentration de tous.
Madame Péteseque se dirige vers le fond de la classe d'un air contrit et pincé. L'élève Cascasimir se trouve face au mur, la tête baissée, les mains dans le dos.
- Cascasimir, vous pouvez retourner à votre place, votre punition est levée. Vous me recopierez 50 fois pour demain sans faute : " À l'avenir je ne raconterai plus à mon institutrice que Tigrou et Coco lapin ont déchiré ma rédaction". L'exposé peut commencer !

Ah ! L'école... Quand on est petit on traîne les pieds pour y aller et une fois grand on voudrait y retourner. Dans mon cas je précise, et encore plus après avoir passé ces derniers jours en compagnie de Daniel Pennac et de son alter ego le professeur Daniel Pennacchioni, qui au travers de ce roman nous transmet tout son amour pour la langue française et son apprentissage qu'il n'aura de cesse de transmettre à ses élèves au fil des années qu'il aura passées à enseigner, comme pour conjurer le sort d'avoir été un cancre.

Un roman brillant et émouvant que l'auteur nous sert sous la forme d'un conciliabule en laissant tour à tour s'exprimer le cancre qu'il fut et le professeur passionné par son métier qui enseigna au collège de 1969 à 1995.
Daniel Pennac casse délibérément le mythe du cancre bienheureux et je-m'en-foutiste en nous dressant le portrait d'un gamin rieur, farceur, turbulent, bien souvent en manque de reconnaissance et d'affection, incompris par ses professeurs et ses parents, en proie à la solitude, qui dès son plus jeune âge souffre de troubles de la mémoire et de dysorthographie.

En alternant récit au passé et au présent, Daniel Pennac va jusqu'à chercher les causes profondes à sa cancrerie et à la cancrerie en général. Avec l'humour et la finesse qui caractérisent son écriture, il analyse ses causes et ses conséquences sans jamais tomber dans le jugement ou la critique acerbe. Il nous soumet simplement les faits sous la forme d'une réflexion intelligente et personnelle. Pour cela il n'hésite pas à nous faire une petite piqûre de rappel en grammaire avec quelques leçons très drôles et très ludiques sur les adverbes et les propositions subordonnées conjonctives, citant au passage pour notre plus grand plaisir des textes De La Fontaine, Daudet et Montesquieu.

"Chagrin d'école" est un roman qui plaira à grand nombre d'entre vous. C'est un roman qui vous fera sourire, qui vous attendrira et qui réconciliera (je l'espère) ceux qui ont gardé un mauvais souvenir de leurs années d'école car finalement en chacun de nous il y a un écolier, certes bien caché, mais il peut être intéressant de le rappeler à notre bon souvenir de temps en temps.

Je remercie Madame Rabanne la documentaliste du CDI où j'ai mes habitudes après la cantine, c'est elle qui m'a recommandée cette lecture ;)
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En général, les essais et les biographies ne m'attirent pas vraiment. Je les vois toujours comme des lectures compliquées, peut-être à tort. Dans le cas de ce livre, j'étais vraiment loin du compte. L'auteur parle de sa vie, ses souvenirs, et parle de pédagogie. Il aborde les périodes de sa vie, quand il était lève en difficulté, puis quand il est passé de l'autre côté du bureau. le récit n'est pas vraiment chronologique mais le style maîtrisé permet de ne pas se perdre.
Ce petit livre confirme mon point de vue sur certaines choses : un seul professeur peut faire une grosse différence, et les élèves qui ont eu des difficultés et les ont surmontées font les meilleurs pédagogues.
Merci Monsieur Pennacchioni d'avoir partagé vos souvenirs, vos connaissances et votre persévérance. Ca donne de l'espoir pour beaucoup d'élèves égarés.
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Daniel Pennac, un véritable phénomène ! Une quinzaine d'années après avoir pris sa retraite de professeur de littérature, il se raconte. Par le biais de son métier, véritable vocation et à travers ses élèves, il se revoit jeune enfant et l'on poursuit son parcours. Mais qui a t-il- de phénoménal là-dedans ? Et bien, c'est que l'auteur n'était ni plus ni moins qu'un cancre. Mais un vrai ! Paresseux, incapable d'assimiler, dissipé, usant de son intelligence pour les mensonges quotidiens, que ce soit en classe en élaborant des arguments infaillibles pour faire accepter le travail non fait et à la maison pour faire croire que tout s'était bien passé à l'école. Comment se peut-il ? Une famille aimante, solide, stable, ses frère et soeur, des élèves assidus, et pourtant, rien ne rentre dans sa tête de linotte.
Les années passent et l'angoisse de la mère n'a aucune raison de s'amenuiser, bien au contraire… Il faut agir. Eloignement, pension avec d'autres cancres. Ouf ! Plus aucune raison d'inventer quoi que ce soit, de mentir, c'est déjà ça. On vient de tous horizons, on est de toutes les couleurs et on se retrouve dans le même bateau. Ici, pas d'exclusion. Il faudra bien que le déclic se fasse un jour.

Daniel Pennac rend un vibrant hommage aux 4 professeurs qui ont rendu ce déclic possible. L'amour des mots s'est mis à grandir, de même que la passion pour la transmission. Et c'est tout naturellement que l'auteur, sans omettre l'écriture, s'est lancé dans cette fonction d'enseignant qui lui a permis toute sa vie de s'occuper des élèves dont beaucoup de cancres qu'il comprenait fort bien pour en avoir été un lui-même.

Le « cancre » qu'il était et celui qu'il a côtoyé est décortiqué, la peur du « cancre » est analysée, la violence d'une minorité de jeunes, celle de son enfance comme celle d'aujourd'hui, fait l'objet de réflexions abouties de même que pour cette question de minorité.
Bref, des analyses profondes, judicieuses, actuelles, des remises en question, des anecdotes.
Ce récit autobiographique est tellement plaisant à lire et son contenu si empli d'humanité que je dis : coup de coeur !
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Il y a bien longtemps que je n'avais lu Daniel Pennac, lassée par trop de médiatisation, peut-être. Cela n'enlève pourtant rien à la valeur de cet auteur qui ne manque pas d'humour et d'intelligence. C'est un plaisir de retrouver son écriture fluide et romancée qui rend passionnant le sujet le plus rébarbatif.
Ici on retrouve le cancre sympathique qu'il a été, mais sauvé par la lecture, et devenu professeur sauvant à son tour des générations de gosses voués à l'échec scolaire. Il ne s'agit pas de devenir un "bon" élève, mais plutôt un élève heureux.
C'est que Daniel Pennac est incollable sur son sujet. Il offre des pistes de réflexion intéressantes sur l'enseignement, et son expérience de cancre, puis d'étudiant motivé et enfin d'enseignant nous réjouit et fait chaud au coeur. Un exemple à suivre, assurément.
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- Parce que Daniel PENNAC décrit avec finesse, que dis-je, subtilité et beaucoup beaucoup d'intelligence les parcours de ces élèves dont on ne parle jamais car leur éloignement à la culture scolaire est trop abyssal ;
- parce qu'au-delà de l'absolue véracité de ses propos en la matière, on sent qu'il a, en tant qu'ancien cancre devenu prof ayant redonné vie à de très nombreux cancres, ENORMEMENT réfléchi à la question, et SURTOUT aux moyens dont nous pouvons nous saisir pour réveiller ceux qui ne croient plus en l'école de Jules (Ferry !) ;
- parce que la langue de PENNAC est unique et que j'ai eu un coup de coeur pour son style, à la fois juste et travaillé, et pourtant frôlant parfois l'oralité pour mieux nous faire inclure dans son propos ;
- parce qu'on a tous eu des chagrins d'école, qu'on s'est tous senti un jour ou l'autre à coté de la plaque, et même que pour certains cela n'a pas annihilé notre volonté d'enseigner (au contraire) ;
- parce qu'il effectue une analyse socio-économico-pédago, etc… qui m'a convaincue, touchée, émue ;
- parce que je crois, comme l'Auteur, depuis des décennies aux nombreux pouvoirs des Hussards de la République ;
- parce que le lecteur ne peut que se prendre d'empathie pour ces jeunes, leurs profs, leurs familles, tous ceux qui cherchent à trouver un semblant d'équilibre entre leurs larmes et leurs sourires ;
- parce que ce texte, hymne à l'espoir et l'Humain avec un grand H, est aussi unique que riche, aussi drôle que subtil ;

.... Chagrin d'école est, pour moi, un grand coup de coeur.
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Ce livre devrait être donné en lecture obligatoire à toute personne prétendant devenir enseignat. C'est un hymne à ce métier, un hymne aux élèves et surtout aux cancres que Pennac représente et revalorise. Tout au long de la lecture, je me suis extasié, inquiété, surpris et ému de cette expérience d'élève puis de professeur. Je me suis vu tous les jours devant mes élèves, en me demandant si moi aussi je pourrais oser ce qu'il tente. Pennac est un prof comme il y en a peu dans l'éducation nationale, de ces profs qui aiment leur métier, qui aiment leurs élèves et qui ont envie d'avancer. Quand j'entends des inepties à chaque conseil de classe, je me demande si c'est encore utile de le faire lire à certains. Mais heureusement lui aussi a connu des échecs, des ratés, des déceptions et cela rassure, cela remotive car il montre comment les dépasser (quand on peut).
Le livre se lit très rapidement, il se dévore quand on accroche. Une pensée pénnachienne par jour, une page à lire et ça repart.
C'est l'un de mes bonheurs de lecture de ces dernières années, pas seulement pour toutes ces raisons. C'est une autobiographie de qualité, magré les défauts possibles (Pennac ne serait-il pas autosuffisant?)
Lisez et faites lire chagrin d'école, vous ne le regretterez pas!
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Chagrin d'école est une oeuvre de bonne ambition souffrant néanmoins d'une amplitude entravée : on conçoit difficilement que l'auteur fût pendant une certaine période cancre ou du moins l'on serait tenter de raffermir que la "cancrerie" d'antan diffère de celle d'aujourd'hui
On a le sentiment qu'il s'en est fallu de peu pour considérer cet Essai, épique et fictif .
En tant que pédagogue l'auteur esquissa une explication sur les problèmes de l'école et toute une panoplie d'excentricités de son vécu du passé , narrée d'une manière translucide dont l'ampleur de l'impact a permis de faire décoller le récit et l'idéal dont il est porteur , mettant en antagonisme patent le rôle dévolu à l'enseignant et les obligations incombant à l'élève : découlant respectueusement du savoir et du tribut de l'ignorance .
Remarquez : être paresseux n'est nullement le fait de ne pas aimer l'école Il y a des jeunes qui s'adonnent ouvertement à d'autres domaines comme la musique , le dessin , la lecture
A contrario , la quasi- totalité des communs des mortels pensent qu'être paresseux signifierait plutôt ne s'interessait à rien , être indolent , indifférent à tout Ce qui revient à dire que la merveilleuse machine qu'est le cerveau fonctionne au ralenti , au goutte à goutte et ce n'est guère ce qui lui faudra : le cerveau a besoin d'excitation pour faire fonctionner l'engrenage des neurones ,qui serait au mieux loti en ébullition que refroidi
Et comme le remarquait ,dans un enthousiasme palpable , Daniel PENNAC , lorsqu'on a du plaîsir ,le cerveau fonctionne au maximum , avec des prédilections aboutissantes irrémédiablement à ce prestige didactique qui l'aurait auréolé tout au long de sa carrière professorale et l'aurait éloigné de la course aux prébendes , apanage illusionniste des opportunistes
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J'aime Pennac depuis longtemps, j'aime son écriture qui est la fois poétique et moderne, très pertinente et rigolote.

J'ai eu un peu de mal au début, à croire à cette histoire de cancre devenu écrivain car Chagrin d'école est la fois un roman autobiographique et un recueil de réflexions sur l'école, les profs et les élèves. Comment faire pour que tout ce petit monde avance ensemble, surtout comment faire pour que ces derniers ne restent pas au bord de la route mais emplissent leur tête de connaissances, de lectures, de cultures et qu'ils soient le mieux armés possible face au monde.

L'auteur s'appuie sur son expérience de cancre donc (!), puis de professeur, puis d'auteur invité dans les classes. On peut dire que ça sent le vécu à tous les étages ! Ce livre est rempli d'anecdotes amusantes, de pensées qui incitent à la réflexion et de bonnes idées 😊

Ça m'a donné envie de réapprendre certains textes ou passages par coeur pour pouvoir les déclamer, mais par-dessus tout cela, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance.

Ce livre peut être une sorte de piqure de rappel, une source sur laquelle se pencher quand on l'a oubliée, cette bienveillance qui devrait prévaloir dans nos relations avec les autres, particulièrement dans celles entre adultes et jeunes et entre prof et élèves. Bon je nuance tout de même en ajoutant que je ne suis pas prof et j'imagine que le métier d'enseignant doit être difficile souvent…

Quand je lis, je marque certains passages en prévision de citations futures sur Babelio. Pourtant, je n'en fais pas souvent car je suis rarement la première à lire un livre et les passages qui me plaisent, plaisent tout naturellement à bien d'autres. Pour vous dire combien j'apprécie la plume de M. Pennac, de la tranche de cet ouvrage dépassent une multitude de languettes de papier.

Bon je vais bien réussir à en placer une ou deux ?
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Ce livre, je l'ai emprunté à la bibliothèque. La lecture de cet essai n'est pas un hasard pour moi.
J'avais lu, il y a quelques temps, un article sur Daniel Pennac, dans lequel il évoquait sa désastreuse scolarité, sa souffrance de mauvais élève, l'étiquette de cancre si lourde et si difficile à porter. Cet article et la référence à Chagrin d'école m'avait interpelée et pour cause...
En lisant cet ouvrage, j'ai retrouvé le profil de mon enfant lourdement dysorthographique : les difficultés de concentration, la mémorisation aléatoire ou inexistante, les leçons apprises le soir et oubliées le lendemain matin, l'inaptitude à comprendre, à automatiser l'élémentaire... ce que Pennac décrit si bien avec beaucoup d'humour et de sincérité : "la douleur de ne pas comprendre, et ses dégâts collatéraux".
Autant vous dire que cette lecture m'a chamboulée tant certaines réflexions reprennent avec exactitude les difficultés qui sont celles de mon fils dans son parcours scolaire.
"Oui, c'est le propre des cancres, ils se racontent en boucle l'histoire de leur cancrerie : je suis nul, je n'y arriverai jamais, même pas la peine d'essayer, c'est foutu d'avance, je vous l'avais bien dit, l'école n'est pas faite pour moi... L'école leur paraît un club très fermé dont ils s'interdisent l'entrée. Avec l'aide de quelques professeurs, parfois." écrit Daniel Pennac...
Je referme ce livre tendre, sincère, touchant et plein d'espoir. L'échec scolaire n'est pas une fatalité. Il suffit parfois d'une rencontre entre un professeur plus compréhensif et le mauvais élève pour que des portes s'ouvrent.
Une lecture captivante, à l'écriture fluide et légère, à l'humour omniprésent.
Je vais offrir ce livre à mon fils pour qu'il puisse le lire dans quelques années et jeter un regard sur ses années de galère quand elles seront enfin derrière lui !
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Récit autobiographique d'un ex-cancre devenu professeur confronté aux cancres !
Daniel Pennac est un « cancre sans fondement historique, sans raison sociologique, sans désamour » issu d'une fratrie de quatre garçons, les trois premiers ayant suivi une scolarité exemplaire, d'une famille aimante et unie … Comment expliquer cet échec en classe, ce manque de mémoire, ce blocage face aux mots avec une majuscule ? Daniel Pennac nous explique son blocage, ses difficultés mais aussi le besoin d'affection et la haine ressentie vis-à-vis de ceux qui l'excluaient.
L'anecdote de la punition collective est particulièrement éclairante : à la suite d'une bêtise anonyme, le professeur punit l'ensemble de la classe … Un bonheur pour le cancre qui pour une fois se sent membre de la communauté et peut crier à l'injustice à l'unisson avec ses pairs.
Il raconte aussi son métier de professeur : ne jamais lâcher, être « présent » entièrement, pleinement, pour ses élèves en classe comme on l'attend de ses élèves. Même s'ils sont des élèves oignons, trainant jusqu'en classe leur passé scolaire, leur vie amoureuse, leurs préoccupations diverses et variées, leur vie familiale parfois lourde, ils doivent être à 100% dans la vie du cours et seulement se préoccuper de cela pendant une heure … Enorme défi !
L'importance de la grammaire aussi, de la valeur des mots prononcés : « je n'y arriverai pas », « je m'en moque », « ça ne sert à rien » … Que renferment ces mots si vagues, indéfinis ? Que mettent les élèves derrière ces phrases ? Sont-ils capables de verbaliser leurs peurs ?
Car il s'agit bien de peur : de ne pas être aimé, de ne pas réussir, d'être rejeté, mis à l'écart et à l'index d'un groupe.
Pennac souligne enfin l'évolution de la société : avant l'école s'occupe de l'instruction et la famille de l'éducation. L'apparition de l'enfant client est décrite à la perfection : l'école reste le dernier endroit de la société marchande où l'enfant client doive payer de sa personne, se plier au donnant-donnant et faire des efforts.
Un très bon récit sur la réalité complexe du métier de professeur !
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