Cette BD fait partie des toutes premières que j'ai lu (peut-être même la 1ère). Elle m'a beaucoup marquée car elle est assez cruelle dans ses propos et assez noire aussi dans son dessin.
Les planches de
Tardi sont très reconnaissables. Son trait noir et sa "lourdeur" conviennent particulièrement bien à ce polar à l'humour noir, à cette peinture d'un Paris de mécréants de toutes sortes.
La patte de
Daniel Pennac est reconnaissable aussi : de très nombreux personnages, certains très farfelus, des rebondissements surprenants et un scénario très dynamique.
Outre l'enquête, qui n'est pas menée par celui que l'on croit, ce sont aussi les nombreux portraits de personnages en demi-teinte qui accaparent le lecteur. Paris n'est pas oubliée : métro, café, jardin des plantes, tour Eiffel, petits bars... On trouve également dans cet opus une critique des entreprises qui licencient à tour de bras sans se soucier le moins du monde des répercussions sur les ouvriers et leurs familles ; critique également des médias et des politiciens qui montrent et disent ce qu'ils veulent et ce qui donnera une bonne image de leur petite personne. Rien n'est gratuit, tout est calcul.
Challenge BD 2017
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