La Fée Carabine

Ça dézingue à tout va. La fée carabine n'est pas vraiment un conte de fées. C'est même un polar ...de Daniel Pennac, auteur connu que je ne connaissais pas.

Le quartier de Belleville dans les années quatre-vingts est le lieu d'intrigues tarabiscotées: une vieille femme assassine un flic qui l'aidait à traverser la route, la famille Malaussène accueille de vieux retraités drogués et Benjamin Malaussène doit reprendre son travail de bouc émissaire dans une maison d'édition suite à la perte du manuscrit d'une personnalité.

Ces trois histoires n'en feront qu'une grâce au talent de l'inspecteur Pastor
qui, au contraire de l'ignoble commissaire Cercaire aux méthodes douteuses, mène les interrogatoires avec brio mais de façon bien mystérieuse.
Et si Pastor, bien que du côté des gentils, a des zones d'ombres que dire de l'inspecteur van Thian, obligé de se travestir en Vietnamienne âgée pour coincer l'assassin. Un stratagème dont l'issue m'a bien fait rire.

Même si je n'ai pas tout capté aux histoires de la famille Malaussène (adressées aux initiés?), les deux personnages cités plus haut et le ton gouailleur de l'auteur me plaisent tout à fait.

J'avais lu Au bonheur des ogres il y a 3 ans - oui 3 ans - il était donc temps que je sorte enfin le tome 2 de cette saga complètement loufoque !
Et une fois de plus je n'ai pas été déçue par ce que propose l'auteur!

Nous somme dès le début plongé dans l'action : un jeune flic se fait tuer par une vieille femme alors qu'il voulait simplement l'aider à traverser. Il faut dire que ces derniers temps il ne fait pas bon vivre pour les personnes âgées; des vielles dames sont retrouvées égorgées, des grand-pères sont drogués par une jeune femme qui se dit infirmière etc... Et au milieu de tout ça nous retrouvons notre cher Benjamin Malaussène qui va une fois endosser à nouveau son rôle de bouc émissaire.

Une intrigue farfelue qui m'a quelque peu décontenancée au début de ma lecture, je n'arrivais pas forcément à me retrouver tout le temps avec l'alternance des chapitres mais passé ce désagrément j'ai vraiment pris plaisir à lire la suite des aventures de la tribu Malaussène. Même si je l'avoue, j'ai trouvé que dans ce tome on se focalisait plus sur l'intrigue policière plutôt que sur la vie de famille de Benjamin comme cela été le cas dans Au bonheur des ogres.

Je dois dire qu'au fil de mes lectures - même si pour l'instant je n'en ai lu que deux - j'apprécie vraiment la plume de Daniel Pennac, c'est un style assez original je trouve et qui a tendance à me faire penser à celui de Raymond Quenneau dans Zazie dans le métro - que j'avais adoré au passage ! Je pense me plonger dans d'autres romans de l'auteur, bien évidemment continuer la saga Malaussène que j'ai complète dans ma PAL mais aussi découvrir d'autres titres tel que Comme un roman que j'avais du lire au collège mais que je n'ai bien évidemment jamais lu comme toutes les lectures qu'on m'a imposé..

Alors si vous avez envie de rire, de vous plonger dans un univers totalement loufoque et drôle n'hésitez pas à laisser une chance à cette saga ! :-)

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Quand les petites vieilles se mettent à descendre les poulets au .38, on ne sait plus à qui se fier et le commissaire s'arrache les cheveux. Tous les indices pointent vers un certain Malaussène, bouc-émissaire professionnel (son métier consiste à aller apitoyer les clients mécontents et présenter ses excuses pour éviter que ça ne remonte plus haut dans sa hiérarchie). Mais il ne va pas se laisser tout mettre sur le dos.
Une découverte sympathique. Les personnages sont hauts en couleurs, c'est très drôle. On est presque sur du San-Antonio.

Ce deuxième opus de la saga Malaussène nous ramène avec bonheur à l'univers du premier roman.
Malgré un style toujours aussi truculent, ce deuxième tome m'a déçu sans doute car il était trop focalisé sur l'enquête policière elle-même et non plus sur la vie débordante de cette famille inclassable.

La lecture du Bonheur des ogres m'avait laissé un goût de perplexité que la lecture de cet opus devait, ou non, clarifier.

Les personnages sont drôles et attachants bien que très caricaturaux, ce qui en fait aussi tout leur charme ; l'histoire bien menée, ça se dévore d'une traite ; le style drôle et particulier.

Et pourtant, rien à faire : je n'accroche pas, et je ne sais toujours pas vraiment pourquoi.

Excès de cynisme ? de stéréotypes ? le manque de véritable surprise ? Peut-être...

Voilà que la tribu Malaussène héberge des messieurs âgés (un par enfant que fait la mère du héros, ça sera largement suffisant) qui ont la particularité d'être des toxicomanes en manque de drogue. Benjamin et Thérèse essaient de les sevrer et de les garder au secret, à la demande de Julia, la bien-aimée du premier qui est sur une enquête top-secrète.

Or la police, l'inspecteur Thian et le jeune Pastor sont également sur une étrange piste de vieilles dames égorgées dans le quartier... On soupçonne très vite Malaussène !... Un rôle en or pour notre bouc-émissaire professionnel.

Une très agréable lecture, pleine de bons sentiments (un goût de politiquement correct assorti de préjugés en début de roman, on se serait cru dans les typologies des vilains chez Daeninckx ou Izzo, heureusement, Pennac creuse ensuite son propre sillon), d'un tantinet d'humour noir. Pennac nous promène où il veut et les rebondissements sont vraiment inattendus : un bon policier, donc !
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Après la déception du tome 1, je relis " La fée Carabine", tome 2 de la saga des Malaussène. On y retrouve l'écriture de Daniel Pennac naviguant entre le style de Frédéric Dard (en moins drôle) et les histoires déjantées du Scénariste Albert Dupontel.
On rattrape bien sûr Benjamin Malaussène, toujours bouc émissaire, mais cette fois-ci aux "Editions du Talion". Dans cet épisode, il s'est fait porter pâle pour s'occuper chez lui de ses vieux. Benjamin les soigne avec des rations de rêves, médicaments tombés du camion qui en font les vieillards les plus drogués de Belleville. La mère de Benjamin est enceinte pour la septième fois et son chien Julius est toujours épileptique.
Ce second volet nous conte une triple histoire policière menée par le commissaire Cercaire et les inspecteurs Pastor et van Thian. Qui trucide les veuves de Belleville ? Qui a buté ce blondinet de flic marginal ? Qui a balancé une jeune femme inconnue à la Seine ?
La suite se déroule avec une arnaque de grande envergure, des surprises plus ou moins heureuses et un final féroce ; le tout étant plus orienté polar que comédie humaine.

Une nouvelle enquête dans l'univers un peu déjanté de Benjamin Malaussène. On retrouve avec plaisir les différents personnages, Benjamin bien sur et la belle Julie, les frères et soeurs et une petite nouvelle qui fait bien du bruit. L'inspecteur Pastor va devoir démêler une sacré enquête commencée par Julie.
Sympa - on passe un bon moment

J'aime Daniel Pennac. Pour son histoire avec l'école, d'un côté de la barrière ("Chagrin d'école") comme de l'autre ("Comme un roman"), pour son amour des mots et de la littérature. Je prends plaisir, en tant que professeure de français, à le citer: "Si vous croyez un enfant qui vous dit qu'il n'aime pas lire, alors il est foutu. Et vous, en tant que professeur, vous êtes foutu aussi".

C'est d'ailleurs ma recherche du livre accrocheur (ici pour mes élèves de quatrième pour lesquels je cherchais un policier qui mettrait en avant le thème de la ville) qui m'a amenée vers "La Fée Carabine", réel hommage au quartier de Belleville. On est plongé, dès le début, "in medias res": une petite vieille abat un policier, sous les yeux médusés du petit de Malaussène et de son chien épileptique (ça ne s'invente pas!). Alors, l'intrigue va partir dans diverses directions et cela m'a gênée, je l'avoue. J'ai d'ailleurs abandonné l'idée de le proposer à mes élèves pour lesquels la concentration est de plus en plus ardue... En outre, certain vocabulaire me semble trop complexe ou dérangeant pour un jeune public (et là, forcément, alors que cela ne les perturbe pas de lire sans comprendre certains mots, ils vont probablement m'interroger sur la définition d'une "situation coïtale"!!! Ils ont toujours le don de tomber sur LE truc qui va mettre en émoi le reste de la classe!).

Bref, revenons à notre "Fée Carabine": d'autres éléments sont compliqués à suivre, je trouve, pour de jeunes lecteurs, comme le passage du policier Thian à la veuve Hô, l'incertitude quant au sort de Julie (aussi prénommée Julia)... Néanmoins, je savoure l'écriture gouailleuse de Pennac (le "viol" par l'infirmière qui refuse de devenir dealeuse mais propose d'autres moyens de détente!!!), l'univers de la famille Malaussène on ne peut plus farfelue.
C'est donc, oui, une lecture tout à fait mitigée, mais plus positive que négative! ;-)

J'ai trouvé cette lecture intéressante, même si je n'ai pas accroché à l'histoire. le ton (ou l'humour) est bien travaillé, mais justement, il n'était pas à mon goût (un peu trop vieillot ? Ce n'est pas de ma génération et je le sentais). Cela accepté, il faut bien admettre que les descriptions regorgent de détails singuliers et bien pensés. de même, le roman fourmille d'aventures rocambolesques avec une chute maîtrisée, ce qui est aussi rare qu'appréciable. Bref, une lecture en demi-teinte pour moi!
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