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Les Malaussène tome 3 sur 9
EAN : 9782070403684
420 pages
Gallimard (03/10/1997)
4.14/5   3588 notes
Résumé :
«"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !" L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
"Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !"
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort.»
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 3588 notes
Cher Benjamin Malaussène,
C'est avec une réelle gourmandise que je me suis replongée dans votre saga familiale. Après la Fée Carabine, cette Petite marchande de prose (oui je sais, la chronologie n'est pas mon fort) laissait présager un autre personnage féminin d'envergure, mais, rien à faire, grâce (ou à cause) de votre statut de bouc émissaire, vous êtes toujours le personnage central de vos aventures. Je note toutefois que dans le présent opus, vous avez le dernier chic pour cultiver l'art du paradoxe, certes un peu à l'insu de votre plein gré : la Reine Zabo vous a à peine parachuté sous les feux de la rampe qu'une sorte de vengeur masqué vous envoie jouer les figurants de pacotille pendant les ¾ du bouquin, mais malgré ça il n'y en a que pour vous. Ou en tout cas pour un certain JLB, que vous êtes censé incarner aux yeux du monde avide de connaître les secrets de votre réussite fulgurante (enfin, celle de JLB). J'arrête là, sous peine de vous emberlificoter dans votre propre histoire, car elle ne manque pas de malentendus, de drames et de morts. Elle ne manque pas non plus de femmes-tigresses, de bébé-fusilier, de frangins et frangines remuants, de voisins à toute épreuve de loyauté, de police bienveillante (cela dit, l'inspecteur Pastor me manque beaucoup, faudra que j'écrive à votre mère), de Julius le Chien, ni, surtout, de gouaille bellevilloise.
Quel bonheur (celui des ogres, je suppose) de retrouver ce quartier vaguement interlope mais où la fraternité (de sang ou pas) n'est pas un vain mot, avec sa ribambelle de personnages plus attachants les uns que les autres. Quel plaisir de relire ce style avec lequel vous racontez les pires tragédies sur un ton léger, quand il n'est pas franchement hilarant. Et en plus si vous vous mettez à dézinguer un certain monde de l'édition, davantage branché marketing et chiffres de ventes que littérature, et si vous pensez même à parler d'amour… Mais que demande le peuple ? je vous le demande un peu. Bon, s'il y avait un petit (tout petit) reproche à vous faire cette fois-ci, c'est d'avoir un peu trop tiré sur la corde de l'invraisemblance, mais admettons, dans votre état, c'est sûrement à cause de la morphine et des leçons de chinois (comprenne qui pourra). Malgré cela, sachez que je vous aime, Monsieur Malaussène, et qu'il me tarde de vous retrouver au fil d'autres pages.
Babeliotement vôtre,
Viou
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Ce roman est la suite de deux autres livres du même auteur, « Au bonheur des ogres » et « la fée carabine », relatant les aventures de Benjamin Malaussène, mais on peut très bien le lire seul (ce que j'ai fait au début, avant de dévorer les autres). J'ai ouvert ce livre par hasard, il y a bien longtemps, et là...divine surprise ! Une écriture dont je ne pouvait pas décrocher, jubilatoire, des mots précis, choisis, un vrai plaisir de bouche, des descriptions sensuelles, avec toujours un humour décalé en filigrane. Très bien écrit, lu et relu.
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J'ai découvert Daniel Pennac avec La petite marchande de prose. Je ne connaissais pas les aventures précédentes, mais j'ai adoré les personnages et le style particulier de Daniel Pennac.
Benjamin Malaussène travaille, toujours comme bouc émissaire, pour un éditeur. Il reçoit les auteurs de manuscrit refusé et le livre commence par une scène où il est mis en situation. Après avoir dévasté son bureau, un géant prétendant à la littérature, se retrouve à consoler Benjamin.
Benjamin n'est pas heureux, sa jeune soeur Clara va épouser le directeur sexagénaire d'une prison modèle. C'en est trop pour lui, il démissionne.
Sa patronne qu'il est le seul à interpeller de son surnom, la reine Zabo, a une idée lumineuse : Benjamin va assumer l'identité d'un auteur à succès. Et c'est le commencement des ennuis.
Un livre qui reste dans la mémoire.
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La famille Malaussène a encore frappé, et en plein dans les zygomatiques!

Troisième volet de la saga Malaussène et c'est toujours aussi bon, en tous cas moi, je ne m'en lasse pas! On retrouve nos personnages préférés dans leur quartier de Belleville, certains sont en vacances, d'autres vont nous quitter et on se prépare à accueillir un ange...

Daniel Pennac a le chic pour nous embarquer dans les situations les plus rocambolesques avec cet humour qui le caractérise mais au-delà de l'humour, il y a aussi plein de tendresse!

Je reste fan et je suis prête pour de nouvelles aventures!
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Ça y est ! je l'ai lu ce troisième tome de la saga des Malaussène, toujours aussi déjantés et attachants.
C'et du Daniel Pennac pur jus. Peut-être devrait-on dire du "Malaussène" ?
Dans cet ouvrage, Benjamin Malaussène inverse les rôles. Lui qui a toujours été le souffre-douleur, le bouc émissaire réceptacle de la haine de l'humanité, le voici au début du roman, l'objet de l'adoration des foules.
Mais à quel prix ?
D. Pennac écrit bien. Malgré quelques allers retours dans le temps, les passages concernés sont suffisamment courts pour que le lecteur ne se sente jamais perdu.
Et il en profite pour relancer certains thèmes, certains débats, comme l'idée de "Sérial Killer" ou d'euthanasie, sans y répondre d'ailleurs. Mais n'est-ce pas là le propre d'un débat, que de ne pas répondre à tout ?
En tout cas, j'avais été, je l'avoue, un peu perturbé lors de la lecture du premier tome de la série, par l'humour un peu décalé du texte et l'imagination débordante de Daniel Pennac.
Cependant je m'y suis habitué et ils vont tous finir par me manquer, les Benjamin, Julius, Claire et autres membres de la tribu.
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Citations et extraits (153) Voir plus Ajouter une citation
-Mes enfants, le secret est le carburant du mythe. Tous ces messieurs de la finance qui décrivent les romans de J.L.B. se posent la même question: qui est-il? Qui donc les connaît si bien pour les décrire si juste? Cette émulation par la curiosité se répercute jusqu’aux couches du tout petit commerce et n’est pas pour rien dans notre chiffre de vente, croyez-moi!

Lequel chiffre claque, comme un étendard:

– Près de deux cents millions d’exemplaires vendus depuis 1972, Malaussène. Café?

– Volontiers.

– Gauthier, un café pour Malaussène, vous avez des pièces?

Petite cascade de pièces dans le ventre de la machine. Vapeur, glouglou, sucre en poudre.

– Malaussène, nous allons frapper un grand coup pour la sortie du prochain J.L.B.

– Un grand coup, Majesté?

– Nous allons dévoiler son identité!

Ne jamais contredire la patronne en état d’inspiration.

– Excellente idée. Et qui est-ce, J.L.B?

Un temps.

–Buvez votre café, Malaussène, le choc va être rude.

La vie vaudrait-elle d’être vécue sans une bonne mise en scène? Et l’art de la mise en scène, mesdames et messieurs, n’est-ce pas ce qui, parmi quelques milliards de détails, distingue l’homme de la bête? Je suis censé tomber sur le cul en apprenant l’identité du prolifique J.L.B.? Soit. Composons-nous donc le visage assoiffé de l’impatience. Ne pas s’ébouillanter la glotte, néanmoins. Siroter le café. Tout doux…Ils attendent sagement, autour de la table. Ils m’observent, et moi, je revois ma Clara, la pauvrette, il y a deux ou trois ans, lire en cachette un pavé de J.L.B. Alors que je tentais de l’initier à Gogol, Clara sursautant, planquant le livre, moi tout honteux de la surprendre, tout merdeux d’avoir engueulé Laurent et Louna, d’avoir joué l’intelligent, l’esprit fort…Mais lis donc ce que tu voudras, ma Clarinette, lis ce qui te tombe sous l’oeil, ne te soucie pas du grand frère, ce n’est pas à lui de faire le tri de tes plaisirs, c’est ta vie qui triera, le tamis bien serré de tes petites envies.

Voilà. Café bu.

– Alors, c’est qui, J.L.B?

Ils s’entre-regardent une dernière fois:

– C’est vous, Malaussène.
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Un écrivain anonyme, en somme, comme un alcoolique repenti. L'idée me plaît assez. Les couloirs des Editions du Talion sont encombrés de premières personnes du singulier qui n'écrivent que pour devenir des troisièmes personnes publiques. Leur plume se fane et leur encre sèche dans le temps qu'ils perdent à courir les critiques et les maquilleuses. Ils sont gendelettres dès le premier éclair du premier flash et chopent des tics à force de poser de trois quarts pour la postérité. Ceux-là n'écrivent pas pour écrire, mais pour avoir écrit - et qu'on se le dise. Alors, l'écriture anonyme de J.L.B., ma foi, et quel qu'en soit le résultat, ça me paraît honorable. Seulement voilà, le monde d'aujourd'hui est monde d'images, et toutes les études de marché disent clairement que les lecteurs de J.L.B. veulent la tête de J.L.B. Ils la veulent sur les rabats de couverture, ils la veulent sur les affiches de leur ville, dans les pages de leur hebdo et le cadre de leur télé, ils la veulent en eux, épinglée dans leur cœur. Ils veulent la tête de J.L.B., la voix de J.L.B., la signature de J.L.B., ils veulent se payer quinze heures de queue pour une dédicace de J.L.B., et qu'un petit mot tombe dans leur oreille, et qu'un sourire les conforte dans leur amour de lecteurs. Ils sont gens humbles et innombrables, Clara, Louna, Thérèse et quelques millions d'autres, non pas lecteurs précieux et avertis qui aiment à dire : "J'ai lu untel ..." mais lecteurs naïvement cubiques qui donneraient leur liquette pour pouvoir dire : "Je l'ai vu." Et s'ils ne voient pas J.L.B., s'ils ne l'entendent pas causer, si J.L.B. ne leur file pas son opinion télévisée sur la marche du monde et le destin de l'homme, alors, c'est simple, ils l'achèteront de moins en moins, et petit à petit J.L.B., pour n'avoir pas voulu devenir une image, cessera d'être une affaire, notre affaire.
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C'est d'abord une phrase qui m'a traversé la tête : "La mort est un processus rectiligne." Le genre de déclaration à l'emporte-pièce qu'on s'attend plutôt à trouver en anglais : "Death is a straight on process"... quelque chose comme ça. J'étais en train de me demander où j'avais lu ça quand le géant a fait irruption dans mon bureau. La porte n'avait pas encore claqué derrière lui qu'il était déjà penché sur moi.
- C'est vous, Malaussène?
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Il arrête. Tout soudain. Son cul retrouve le cuir du fauteuil avec une lenteur de soufflet.
- Alors, je vais vous dire une bonne chose, monsieur Malaussène.
Silence. Café. Re-silence. Puis, le plus posément du monde :
- Vous commencez à me faire sérieusement chier.
(Je vous demande pardon?)
-Vous jetez une ombre d'une telle épaisseur sur nos enquêtes qu'à cause de vos foutues vertus nous perdons un temps phénoménal !
Ça ne rigole plus du tout, derrière le bureau.
-Est-que par hasard vous imaginez que la police nationale est une institution destinée exclusivement à prouver votre innocence une fois par an?
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On dit que l'arabe est une langue gutturale, voix sèche du désert, râle de sable et de ronces? L'arabe est une langue de colombe, aussi, promesse lointaine des fontaines.
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Vidéo de Daniel Pennac
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Daniel Pennac vous présente son ouvrage "Le cas Malaussène Vol.2 : Terminus Malaussène" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2670947/daniel-pennac-le-cas-malaussene-vol-2-terminus-malaussene
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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