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Citations sur Le roman d'Ernest et Célestine (35)

[...] le bonheur c'est à la fois immense et minuscule.
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Le Lecteur : Excusez-moi d’intervenir, chez Auteur, mais ça va durer encore longtemps ? Non, je vous pose la question parce que moi, les descriptions, je n’aime pas beaucoup ça…

Ernest : Tu n’as qu’à sauter le chapitre !

Célestine : Ernest, ne sois pas désagréable avec le lecteur, tu veux ?

Ernest : Ecoute, il n’est jamais content. Tout à l’heure on voulait qu’il saute un chapitre abominable, il a refusé, et maintenant qu’on lui fait un joli chapitre de description, il veut le sauter. (pp.94/95)
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Célestine,
tout à coup,
se sentit seule.
Si seule,
si loin de chez elle,
tellement abandonnée au fond de cette cave
que son cœur
son cœur
prit toute la place dans sa poitrine
et que les larmes
les larmes commencèrent à monter...
Vous savez, quand elles montent,
les larmes,
et qu'on essaye de les retenir...
Non, je ne pleurerai pas !
Il vaut mieux que je dorme.
Pour oublier que je suis seule.
Et Célestine s'endormit.
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Moi, c'est Célestine. Je suis une souris. Une "petite souris", comme ils disent. Vous avez remarqué qu'ils disent toujours une "petite souris" ? Quand ils n'ont pas peur bien sûr. Quand ils ont peur, ils te montrent du doigt en hurlant : "UNE SOURIS ! UNE SOURIS !". Ils crient aussi fort que s'ils voyaient un ours dans leur salle de bains. Et ils te courent après avec un balai. Enfin, les plus courageux... Les autres sautent sur une chaise en continuant à crier : "UNE SOURIS ! UNE SOURIS !".
Mais quand ils n'ont pas peur, quand ils parlent de toi sans te voir, ils disent toujours "une petite souris". Surtout quand ils racontent une histoire : "Il était une fois une petite souris...". C'est idiot, parce que les souris, c'est comme tout le monde : il y en a des petites, il y en a des grandes, il y en a des moyennes ; une souris, ça commence tout bébé, ça grandit, et ça peut finir très très vieux, sans une seule dent et avec des rhumatismes partout. Donc, moi, c'est Célestine, une souris comme tout le monde.
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« Il paraît que le bonheur ne se raconte pas. Il paraît que c'est très ennuyeux, le bonheur. Il paraît qu'il ne se passe rien chez les gens heureux. Ils sont heureux et puis c'est tout. Comme si le temps s'était arrêté. Rien à raconter, à ce qu'on dit. Je ne suis pas de cet avis. Mais alors pas du tout ! Je pense même que si on devait raconter tout le bonheur d'Ernest et de Célestine il faudrait des milliers de pages. Parce que le bonheur c'est à la fois immense et minuscule. »
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Il paraît que le bonheur ne se raconte pas. Il paraît que c'est très ennuyeux, le bonheur. Il paraît qu'il ne se passe rien chez les gens heureux. Ils sont heureux et puis c'est tout. Comme si le temps s'était arrêté. Rien à raconter, à ce qu'on dit. Je ne suis pas de cet avis. Mais alors pas du tout ! Je pense même que si on devait raconter tout le bonheur d'Ernest et Célestine il faudrait des milliers de pages. Parce que le bonheur c'est à la fois immense et minuscule. Pour décrire l'immense bonheur d'Ernest et Célestine, c'est facile, il suffit d'une phrase : "Ernest et Célestine étaient immensément heureux." Voilà, c'est fini. Mais pour décrire les mille et un petits bonheurs de ce bonheur immense, alors là, il faudrait un énorme livre !
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Chaque soir, ma fille voulait que je lui lise son histoire d'Ernest et Célestine. Avec ma robe de chambre et mes vieux chaussons, j'étais son Ernest et, bien sûr, elle était ma Célestine. Puis les années ont passé, par dizaines. Mon amie Gabrielle Vincent est morte. Je ne l'avais jamais vue, ni entendue. Plus tard, une photo me la révéla. Surprise : elle ressemblait à Célestine ! Et, comme Célestine, elle dessinait de la main gauche. En fait, je crois bien que mon amie Gabrielle Vincent était Célestine. C'est sans doute la raison pour laquelle Célestine signe ses albums Gabrielle Vincent. Et c'est pour qu'on se souvienne de mon amie jamais vue, jamais entendue, mon amie d'encre d'aquarelle et de papier que j'ai, moi, raconté cette histoire.
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Le Lecteur : Mais quoi ?

L’Auteur : Mais il faut que je me repose un peu. Je vais aller me faire un café.

Le Lecteur : Ah ! Non ! Ce n’est pas le moment !

Ernest : Il a bien droit à son petit café, tout de même?

Célestine : C’est vrai. Il a beaucoup travaillé aujourd’hui.

Le Lecteur : Pas question. Je veux la suite, moi !
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Une cave, c'est la mémoire de la maison. Ce n'est pas seulement plein de choses dont on ne se sert plus, c'est aussi plein de souvenirs qu'on ne veut pas oublier. En tout cas, c'était ça, la cave d'Ernest.
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Célestine: Tu n'as pas voulu me manger ?
Ernest: J'ai fait semblant de te manger. C'était pour rire !
Célestine: Semblant ? Tu parles ! C'était pour de vrai ! Si je ne t'avais pas raisonné, tu m'aurais avalée toute crue !
Ernest: Jamais de la vie ! Un ours ça ne mange pas de souris !
Célestine: Un ours, quand ça a faim, ça mange n'importe quoi !
Ernest: Je n'ai jamais mangé une souris de ma vie, Célestine ! Ce n'est pas pour toi que j'aurais commencé !
Célestine: Ce matin-là, tu avais tellement faim que tu aurais avalé n'importe quelle souris !
Ernest: Certainement pas !
L'auteur: Vous voyez, il vaut mieux que ce soit moi qui raocnte, sinon on ne s'en sortira jamais.
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