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Aussitôt reçu, aussitôt lu ! À l'instar du cowboy le plus rapide de l'Ouest, je me suis jeté sur ce tout nouvel album des aventures de Lucky Luke selon Morris, comme la misère sur le pauvre monde. de fait, j'ai beau en avoir lu énormément, c'est mon tout premier Lucky Luke vraiment à moi et je suis tout fier de commencer, d'une certaine façon, une nouvelle collection du célèbre justicier (d'ailleurs, cette édition comporte, sûrement comme les autres, la liste de tous les albums sortis dans l'univers de Lucky Luke, ce qui est parfait pour harmoniser les titres sur Babelio de manière efficace !).

Après cette première lecture (et il y en aura d'autres, c'est évident), la première vision d'ensemble est très mitigée. Des gags faciles, peu de bons mots, une trame très, voire trop, linéaire : on peut donc trouver beaucoup de défauts à ce tome-ci. Même si l'histoire est quelque peu originale, car voir chaque Dalton faire "Cavalier seul" est une très bonne idée, les deux scénaristes, Daniel Pennac et Tonino Benacquista, sont loin d'être très inventifs ; on ne demande pas à un album de Lucky Luke de révolutionner le genre, loin de là, mais au moins de ne pas retomber inlassablement sur ses pieds. Doit-on d'ailleurs voir le fait que Lucky Luke devient hors-la-loi pour un temps comme une tentative de la part des scénaristes de révolutionner un tout petit peu la série ? L'essai est bon (car il faut bien tenter des choses pour se renouveler), mais la manière chancelante : la pente est très glissante quand il s'agit de faire passer Lucky Luke pour un méchant, un ronchon et un aigri ; la scène où il s'énerve en apprenant l'évasion des Dalton et celle où il leur fait la morale m'ont, je l'avoue, plutôt choqué, car pour moi ce n'est pas du Lucky Luke, tout cela ! (je suis bien conscient que je fais gros réac', mais j'assume)
À l'inverse (thèse, antithèse… c'est bien, je suis dans les temps), je suis pleinement satisfait du trait d'Achdé qui sait parfaitement reprendre le talent de Morris pour créer des personnages obtus, rondouillards, rapides, bref actifs et surtout attachants dans leurs multiples travers. Ainsi, tout adepte de Lucky Luke sera ravi de retrouver ses personnages préférés ; tout débutant en matière d'aventures du cowboy solitaire sera comblé par la qualité des dessins.
Au vu de ses deux composantes (attention, le clou de la critique : synthèse !), c'est l'agencement entre scénario bancal, même si original, et dessin attrayant qui pêche un petit peu ici. Je cherche sûrement la petite bête, mais je suis loin d'avoir rigolé tout du long pendant ces quarante-six pages. Pour comparer ce qui est comparable, il faudrait que je procure les premiers tomes de ces Aventures de Lucky Luke selon Morris, où Laurent Gerra officiait lui aussi au scénario… d'autres achats en perspective donc !

Merci en tout cas à Babelio, à son opération Masse Critique (qui me gâte bien souvent), ainsi qu'aux éditions Lucky Comics évidemment : dommage que le colis se soit abîmé en route, et certaines pages aussi du coup, mais le petit mot qui accompagne le tout est toujours apprécié. Bonne continuation à vous !

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Les frères Dalton ayant été occis dans l'album Hors la loi, ce furent les cousins qui prirent le relais dans l'album Les cousins Dalton, et qui devinrent les (bêtes et) méchants récurrents de la série Lucky Luke.
Ce que l'on ne pouvait nier aux Dalton, c'est leur fraternelle, étroite et indéfectible solidarité...
Tout le sel de cet album, est de casser temporairement cette union sacrée avec la contestation du leadership de Joe Dalton sur la fratrie. Il faut désigner le nouveau chef sur un critère indiscutable et objectif...
Brillante idée des maîtres-écrivains Benacquista et Pennac illustrée et animée par Achdé.
L'album de la discorde! (pour les Dalton).
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Le travail d'Achdé est assez remarquable, respectueux du grand Morris. Mais pour ce qui est du scénario, je ne sais pas, il y a du mouvement, de l'action, des idées, mais il y a toujours quelque chose qui me gêne. le sujet ou chacun des Dalton part de son côté, c'est déjà dans “Les cousins Dalton”, il y a aussi l'idée de “Les Dalton se rachètent”, et lorsque Lucky Luke prend la peau du bandit, on retrouve ça dans “Billy the Kid”. J'ai l'impression que les nouveaux scénaristes reprennent ça et là des idées déjà utilisées et constituent une sorte de patchwork, mais l'intérêt de la série à l'époque de Goscinny ne se situait jamais dans l'originalité du dénouement, c'était le traitement, le large éventail de gags sur plusieurs registres qui en faisait tout le sel, si on résume en cinq ligne un scénario de Goscinny, on se rend bien compte que c'est très superficiel et simplissime. Ici, non seulement le récit n'est pas si original que ça, mais il est parfois trop compliqué et pour ce qui est de l'humour, rien à faire, personne n'arrive à se mettre à la hauteur de René Goscinny. Je viens dans la foulée de relire “Le 20e de Cavalerie”, et on en est encore très loin. En voulant donner plus de poids à Jack et William, ils font perdre de la contenance à Joe et Averell, comme si le principe des vases communicants s'appliquait ici, et sur le plan de la légalité, la chute est un peu bancale, Lucky Luke n'est plus tout à fait le chevalier servant du bien contre le mal. L'histoire est plaisante, mais j'ai le sentiment que ce n'est pas tout à fait mon Lucky Luke, j'ai l'impression que les suites sont moins fidèles à l'esprit que les réappropriations comme “Jolly Jumper ne répond plus” de Guillaume Bouzard et “L'homme qui tua Lucky Luke” de Matthieu Bonhomme. Pourtant, le nom des scénaristes de ce numéro était plutôt alléchant. J'aimerais retrouver les rires procurés par “Le 20e de cavalerie” ou ”L'héritage de Ran-Tan-Plan”... J'attends toujours le scénariste à la hauteur de ces personnages. Bref, encore un nouvel auteur et toujours pas d'étincelles.
Je donne sans doute l'impression d'être un “c'était mieux avant”, détrompez vous, j'estime que beaucoup de séries s'en sortent très bien, Spirou et Fantasio, Blake et Mortimer et beaucoup de séries d'action, mais René Goscinny doit être maudit, ou juste inimitable (je me demande si pour Astérix ce n'est pas pire).
PS. La série de dessins animés "Les Nouvelles aventure de Lucky Luke" par Olivier Jean-Marie chez Xilam était pourtant très réussie et vraiment drôle.
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Ce tome, je l'ai lu dans le journal de Spirou et c'est un réel plaisir de retrouver Lucky Luke et les Dalton.

Qu'ont-ils encore fait, ces quatre bandits plus bêtes que méchants ? Ils se sont disputés, une fois de plus.

Mais là, les trois autres contestent le statut de chef du plus teigneux d'entre eux : Joe.

Le deal est simple : sera déclaré "Chef des Dalton" celui qui arrivera à réunir un million de dollars.

Les voilà donc qui se séparent, suivant chacun leur route pour arriver à leur fin (comme dans "les cousins Dalton).

Tout l'art du scénario se tient ici : comment faire pour nous rendre leurs choix de vie intéressant ?

Joe fait ce qu'il a toujours fait de mieux : les hold up dans le but de réunir le magot. Caché dans une ville fantôme, il regarde les liasses vertes s'amonceler.

William a volé... heu, acheté pas très légalement un tripot de jeu avec toutes les combines pour faire perdre le client.

Jack entame une fructueuse carrière politique et c'est magouille.com pour arriver à gagner.

Averell connaît un étonnant succès commercial dans la restauration rapide. le seul qui gagne son million de manière honnête, tiens.

Vous pensiez que Lucky luke allait les laisser faire ? Que nenni ! Et il va devoir ruser pour arriver à les faire tomber, sans compter que Jolly Jumper devra se passer au charbon...

Pas d'ennui durant la lecture, pas de temps mort et une belle aventure des Dalton, qui, décidément, resteront toujours les Dalton !

Et en Guest Star : non, je ne vous dis rien !
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Quand je lis un Lucky Luke mettant en scène les frères Dalton, je sais que je vais m'amuser.

Égaux à eux même, Joe, Jack, William et Averell ne se supportent plus et décident chacun de leur côté de rassembler 1 million de dollars et de prouver qui doit être le chef de la bande.
C'est donc un festival de péripéties que nous assistons qui donnera du fil à retordre à Lucky Luke. le cow boy et son fidèle Jolly Jumper trouverons une solution non commune pour déjouer les plans des frères Dalton. Même si ce n'est pas la première dispute de ces derniers, les 4 frères gardait une certaine fraternité mais qui sait cassée dans cet album. Une originalité bienvenu donc.

Gardant toujours l'esprit et l'humour de Morris. Les Dalton occupent la quasi-totalité de l'histoire et utilisent le domaine où ils réussissent le mieux pour réussir leur coup mais ce qu'ils n'ont pas prévu est que leur mère Ma veille toujours.

Pennac et Benacquista nous offrent un bon moment dans cet album toujours autant bien illustré par la patte de Achdé.
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Diable ! les Dalton s'évadent pour gagner leur vie honnêtement (ou presque...) chacun pour leur compte, ce qui ne va pas sans se terminer par une bagarre en règle, Lucky Luke venant semer la zizanie.... Diviser pour mieux régner ou plutôt pour mieux remettre en prison ces gredins, telle sera sa façon de s'y prendre. Un nouvel opus sympa, qui nous fait voir les Dalton sous un autre angle, c'est-à-dire séparément. Original et bien vu.
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Cela fait des années que je n'avais pas lu un Lucky Luke … L'opération Masse Critique de Babelio, spéciale BD, tombait donc à point ! Au milieu de plusieurs autres, était en effet proposé le nouvel opus des aventures du célèbre cowboy. Après la mort de Morris, c'est Achdé qui s'est chargé du dessin, toujours d'une très belle qualité. du côté des dialogues, Daniel Pennac et Tonino Benacquista (ma nouvelle idole !) ont pris le relais de Laurent Gerra qui a géré trois albums. Cavalier seul est le deuxième album qui voit la collaboration entre ces deux auteurs que j'apprécie énormément pour leur humour et leur style.

« Au Far West, bien des jeunes gens étaient tentés par la carrière de desperado, mais la vie de desperado ne ressemblaient en rien à celle dont ils avaient rêvé.
Ils s'imaginaient semer la terreur où qu'ils aillent, vivre au-dessus des lois, porter de beaux costumes, habiter de beaux palaces, et surtout ne jamais travailler !
Mais parmi tous ces hommes au destin contrarié, certains s'étaient fait un nom. »

Cavalier seul est atypique dans l'histoire de Lucky Luke, car pour la première fois, les Dalton se déchirent et décident de mener leur vie chacun de leur côté. Avec comme objectif : rassembler un million de dollars pour devenir le chef incontesté de la famille. Si Averell se tourne vers la cuisine, les autres ne vont pas employer des moyens aussi honnêtes … Et bien sûr, rapidement le grand Jolly Jumper, et son fidèle Lucky Luke, sont sur leur piste.

J'ai eu grand plaisir à retrouver ce qu'il me semble être l'esprit original de cette bande dessinée. Si j'ai eu plus de mal avec les suites d'Astérix et Obélix, ici les personnages sont fidèlement respectés, l'humour reste très présent et on est plongé avec efficacité dans ce paysage de western qui, sans nous faire rêver, nous fascine …

En bref un très bel album qui m'a fait replonger avec bonheur dans la belle qualité de la bande dessinée franco-belge classique.

« I'm a poor lonesome cowboy and a long way from home. »
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Après un énième braquage raté, les Dalton se disputent. Jack, William et Averell contestent le leadership de Joe. Ce dernier leur propose alors un marché : puisqu'ils se prennent pour les plus malins, il les met au défi de réunir avant lui un million de dollars par leurs propres moyens. le premier qui y parviendra deviendra le chef des Dalton. Les frères se séparent alors, chacun tentant sa chance dans un domaine différent. Joe multiplie les hold up pour réunir le magot, William se lance dans l'industrie du jeu pendant que Jack entame une fructueuse carrière politique et qu'Averell connaît un étonnant succès commercial dans la restauration. Mais au final, c'est toujours Lucky Luke qui gagne la partie…

Un album entièrement dédié aux Dalton et reposant sur un postulat de départ simple : comment chacun d'entre eux pourrait se comporter sans les trois autres ? La difficulté pour les auteurs consistait à mener quatre intrigues en parallèle sans perdre en route le jeune lecteur. Grâce à quelques récitatifs pour situer les différents lieux et un enchaînement de séquences d'une grande fluidité, la lisibilité de l'ensemble reste parfaitement cohérente. Graphiquement, Achdé jongle entre les décors et est toujours aussi à l'aise avec ses personnages, créant un univers visuel vraiment très proche de celui de Morris. Seuls petits bémols, tout se déroule très vite et on relève au final peu de situations réellement drôles. Il n'empêche, depuis deux albums et l'arrivée au scénario des écrivains Daniel Pennac et Tonino Benacquista, jamais une reprise de Lucky Luke ne s'était autant approchée en termes de qualité de la série originale. Espérons que la collaboration entre ces trois talentueux auteurs durera encore longtemps


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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L'ambiance typée imaginée par Morris se retrouve dans les moindres détails d'un album qui restera parmi les meilleurs... du moins de ceux issus de la nouvelle génération.
La scénario est original et unique. Lucky Luke se fait souffler sa place de protagoniste, sans avertissement aucun ! Car ici, les (anti)héros sont bien les quatre frères popularisés par un autre Joe. Quelle panache ! Les planches se succèdent les unes aux autres à une vitesse folle. Les réparties sont cinglantes à souhait, les tribulations des quatre compères bien typées : un agréable moment en perspective !
Mais le plus important est l'hommage rendu à la famille, non... pas à celle-là... mais bien à la Famille, à toutes les Familles. Que l'on soit issu d'une grande fratrie, que l'on soit seul(e), solitaire ou bien entouré(e), tout le monde y retrouvera des souvenirs heureux...
Intérêt non négligeable dans notre contexte morose, le rêve étasunien est ici revisitée d'une manière cocasse et terriblement... subversive. Un très très bon cru !
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Joe Dalton ne fait plus l'unanimité : après qu'un de ces coups a été déjoué par Lucky Luke, ses frères craquent : non, ils ne veulent plus obéir à Joe, non il ne veulent plus de ses plans-qui-ne-marchent-jamais-et-qui-finissent-toujours-en-prison, et non il ne veulent plus sauter de repas par sa faute ! Les 4 frères décident de partir chacun de leur côté.

Alors les ennuis de Lucky Luke sont multipliés par quatre : le poor lonesome cowboy doit poursuivre les 4 frères dans leurs manigances. Parviendra-t-il à les renvoyer en prison ? Les Daltons finiront-ils par se rabibocher ?

Un épisode de Lucky Luke tel que j'en attendais depuis longtemps, subtil et drôle. Luke y apparait désemparé et doit ici user d'artifices pour contrer ses meilleurs ennemis qui, sans Joe le colérique, usent de moyens moins bêtes et plus efficaces que d'habitude.
Un bon épisode !

BD reçue dans le cadre de Masse Critique. Un grand merci aux éditons Dargaud et Lucky Comics !!
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