Un polar en trois temps, qui revient sur les erreurs du passé et qui explore des coins peu connus de la belle ville de Québec.
En convalescence à Québec chez son ancien chef Émile, il semble très éprouvé. Avec son chien, il arpente inlassablement les petites rues et les parcs de la vieille ville pour trouver un peu d'apaisement et soulager le choc traumatique. Peu à peu, avec lui, on remonte le temps pour apprendre les détails de la grande tragédie qui a décimé l'équipe.
Le retour sur le passé, c'est aussi celui de la dernière enquête où son ami de Three Pines a été trouvé coupable de meurtre. Mais un doute s'insinue dans la tête de Gamache. Et si Olivier n'avait pas assassiné l'Ermite ? Il charge donc Beauvoir, aussi en convalescence, d'aller tenter encore une fois d'élucider l'affaire.
Troisième fil à suivre, un meurtre a eu lieu dans une bibliothèque de Québec. La victime est un passionné du passé qui recherche depuis des années la dépouille du fondateur de Québec, Samuel de Champlain. Un bon prétexte pour raconter un brin d'histoire tout en y mêlant des hypothèses plus ou moins vraisemblables pour résoudre le crime.
J'aime beaucoup l'humour « british » de Penny et ses personnages colorés. L'écriture est agréable et inclut de belles réflexions. L'émotion et le suspens lui auraient valu un bon 4 étoiles si ce n'était d'une impossibilité géographique un peu irritante.
La Grande Rivière, c'est à 1000 kilomètres à vol d'oiseau de Montréal. À moins que l'agente dispose d'un jet privé, je vois mal comment elle aurait pu faire l'aller-retour aussi vite. Il va sans dire qu'il n'y a pas plusieurs vols commerciaux chaque jour pour s'y rendre directement.
De plus, si le barrage de la Grande Rivière venait à se rompre, il ne pourrait en aucune façon inonder « des villes de plus en plus grandes. Val-d'Or. Rouyn-Noranda. » (p. 317). Ces villes sont déjà à plus de 600 km (presque Paris-Marseille). de plus, bien que dévastateur sur de grandes distances, l'écoulement des eaux suit quand même un bassin versant. Ainsi, Val-d'Or est au sommet du bassin de la Baie James alors que La Grande Rivière se jette dans la baie d'Hudson. Quant à Rouyn-Noranda, l'agglomération fait partie du bassin du Saint-Laurent, via la rivière des Outaouais. Aucun risque que les flots remontent jusque là.
Si on fait abstraction de ce détail, c'est un polar intéressant, qui aurait pu être un des meilleurs de la série.
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