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Armand Gamache enquête tome 17 sur 17
EAN : 9782898110306
Flammarion Québec (02/11/2021)
4.03/5   53 notes
Résumé :
Tout commence assez innocemment, entre Noël et le jour de l’An, tandis que les habitants de Three Pines profitent des réjouissances hivernales. Armand Gamache doit interrompre ses vacances en famille pour répondre à une demande apparemment anodine. On le sollicite, en tant que chef des homicides de la Sûreté du Québec, pour assurer la sécurité lors d’une conférence dans une université voisine – l’exposé d’une professeure de statistiques. Perplexe, Gamache minimise ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Encore un roman de Louise Penny qui est particulièrement riche en émotions.
Dans ce volume Armand Gamache va devoir protéger une femme durant une conférence, une mission simple en apparence, mais la femme en question prône des idées qui suscitent de vives réactions au sein de la population et des débordements sont à prévoir.
Bien évidemment, l'affaire va se corser rapidement et un meurtre va être commis.
L'auteur nous emmène dans un futur où la pandémie de covid est terminée et où la vie a repris ses droits, mais tout pourrait basculer à cause d'une statisticienne, et le monde entier pourrait vivre un chaos à cause de ses théories qui sont loin de faire l'unanimité.
Louise Penny a à coeur de défendre les faibles, les petits, les impuissants, les personnes âgées, les handicapés, bref, tous ceux dont la vie est souvent menacée car le coût d'une vie, pour les hommes politiques et les puissants, ne se mesure pas toujours selon un aspect éthique ou moral, mais selon un calcul financier sur la base des pertes et des profits.
Armand Gamache a la chance d'avoir une famille et d'être très entouré, d'être aimé, mais qu'en est-il de tous ceux qui sont faibles, diminués ou oubliés, ont-ils le même droit à exister ?
J'ai été bouleversée par cette lecture, ce roman est très fort, très dur et nous fait nous poser des questions sur la valeur d'une vie.
Un excellent polar doublé d'un roman philosophique.
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Encore une fois, Louise Penny arrive à concocter un excellent polar d'émotions et de réflexion, qui traite cette fois-ci d'éthique scientifique et de manipulation des sentiments humains.

Gamache est à Three Pines pour le Temps des Fêtes lorsqu'il est appelé pour s'occuper de la sécurité d'une conférence d'une statisticienne à l'université de la région. Pas vraiment un travail pour un chef de l'escouade des crimes majeurs, mais il semble que ce soit plus compliqué que ça n'avait l'air. En effet, la présentatrice est une personne controversée, dont le travail a été refusé par ses employeurs, mais qui fait une croisade pour qui joue sur les peurs et les espoirs de la population post-pandémie.

Si le discours de la conférencière est sujet à réflexion, on y trouve aussi la difficulté des policiers qui doivent défendre quelqu'un dont ils détestent les idées qui représentent un véritable danger pour leurs proches.

Malgré les émotions meurtrières qui la traversent, Three Pines est particulièrement jolie sous sa couche de neige, et c'est toujours un plaisir de retrouver ses sympathiques habitants.
Joyeuses Fêtes!
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Je ne suis pas un lecteur habituel de Louise Penny. J'ai néanmoins entrepris la lecture de celui-ci, pris au piège d'un résumé éditeur particulièrement piegeux pour reprendre une expression québécoise
Je n'ai pas terminé le livre, mais le ferai sans doute, bien que je sache maintenant (mais je ne le dirai pas) quel est le sulfureux sujet de la conférence, qui serait inimaginable en France. Dès la publication de sa théorie, Robinson aurait été suspendue, elle ferait sans doute l'objet de poursuites judiciaires, et ses conférences seraient interdites pour atteinte à l'ordre public. Une preuve de la différence considérable entre nos sociétés

Pour le moment, je parlerai simplement d'une particularité que j'ai trouvée amusante : dès l'abord j'ai été surpris de lire un texte truffé d'expressions québécoises souvent ésotériques, alors que l'auteur est anglophone et qu'il s'agit donc d'une traduction. Après consultation du copyright, tout s'explique. le texte, en effet anglais, a été traduit en français à Montréal.
Donc beaucoup d'expressions amusantes et ou déconcertantes.
Gardez sous la main votre smartphone, Wikipédia vous sera souvent utile. C'est ainsi que j'ai eu du mal à comprendre comment l'inspecteur Gamache pouvait élever un Suisse avec ses chiens,. Wikipédia consulté, j'ai appris que c'est ainsi que les Québécois appelaient familièrement un petit rongeur plus connu sous le nom de Tamia rayé. J'ai été soulagé pour le sort des citoyens helvétiques au Québec. Poursuivant ma consultation, je suis tombé sur la question d'une internaute dont le libellé m'a laissé perplexe : comment repousser les suisses ? Eh non, cette interrogation n'émane pas de François 1er à la veille de la bataille de Marignan !
Pour l'histoire, ce n'est pas si mal, à condition qu'on arrive à croire au village de Three Pines et à son improbable population. Et toujours le même ton bien-pensant et gentillet. Parfois les personnages sont d'une bienveillance et d'une tolérance révoltante. Je sais que l'expression peut sembler bizarre mais il y a des limites à ce qu'on peut tolérer. Si vous lisez le livre, vous verrez ce que je veux dire..
Mais je crois que je vais quand même le finir : il y encore un certain nombre de choses que j'aimerais bien savoir.
Je l'ai terminé. On peut reconnaître une chose à Penny : elle sait tenir son lecteur en haleine. Mais l'histoire est "abracadabrantesque" et les personnages invraisemblables.
En conclusion : on ne s'ennuie pas, mais on peut se dispenser de le commencer pour ne pas avoir à le terminer.
Une chose qui m'a surpris : la présentation cataclysmique du premier confinement, qui n'a pas été vécue sur le même mode chez nous. Effet de l'hypersensibilité de l'auteur, qui est peut-être en partie surjouee pour mieux entrer dans le ça de political correstness très prégnant au Canada ? Effet debilitant de ce dernier facteur sur une partie de la population ? Ou encore traumatisme réel plus important, en raison de l'effet d'amortisseur qu'a eu dans notre pays une intervention résolue de l'état dans la tradition de nos institutions, beaucoup moins présente outre-Atlantique, libéralisme oblige ? Sans doute un peu de tous ces facteurs.
Si quelqu'un veut connaître l'horrible sujet de la conférence, Il peut me le demander par message.
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Quelle déception que cette interminable enquête d'Armand Gamache, la 17e, inspecteur-chef de la Sûreté du Québec qui est constamment absent de son QG, comme ses proches collaborateurs. Et un énième meurtre qui vient s'ajouter dans le village de Three Pines, un bled perdu dans les Cantons de l'Est, à quelques kilomètres de la frontière du Vermont. Définitivement, le ministère de la Sécurité publique devrait déclencher une enquête pour expliquer le taux de criminalité qui y règne.

Bien sûr, Louise Penny véhicule – et c'est tout à son honneur – ses valeurs humanistes dans les interactions entre ses personnages très typés qui évoluent dans un environnement quasi folklorique. Ils y sont tous : Myrna, la bibliothécaire psychologue ; Ruth, la poétesse irrévérencieuse et sa canne de poche ; Gabri et Olivier, le couple masculin proprio du Bistrot où on sert, entre autres, de la langoustine au beurre à l'ail pour dîner, lieu de rencontre autant des villageois sans histoire que des enquêteurs et des criminels soupçonnés ; Clara, la peintre aux oeuvres déroutantes ; Gilbert, l'ermite ex-médecin dit « trou du cul » ; évidemment Armand Gamache, grand ami du premier ministre gay qui, après avoir été directeur de la Sûreté du Québec, est redevenu enquêteur, peut être en attendant de se présenter en politique, sait-on jamais [le ministère de la Sécurité publique pourrait lui être assigné] ; son épouse, Reine-Marie qui après avoir rien de moins que dirigé les Archives du Québec s'est transformée en consultante historienne spécialisée en interprétation de documents ; les collègues de l'enquêteur, Lacoste et Beauvoir, son gendre plus tourmenté que jamais... Et pour contribuer à l'énigme criminelle qui n'en finit plus d'être résolue : une candidate soudanaise au prix Nobel de la paix ; une statisticienne aux théories eugéniques [« nous n'aurons pas assez de ressources pour nous relever de la pandémie et, a fortiori, pour en affronter une autre. À moins de laisser mourir les malades et les vieillards »] et son amie d'enfance qui lui colle aux semelles ; une chancelière honorifique de l'université d'à côté ; et quelques autres personnages secondaires.

L'intérêt de ce long, trop long, roman réside dans la dénonciation de la manipulation des foules par des gourous aux idées et aux solutions socialement contestables. En ce sens, le polar de Penny illustre bien la réalité contemporaine qui menace nos sociétés. Aussi, parce qu'elle nous fait découvrir comment un illustre psychiatre, Donald Cameron, dans les années 1950, a abusé de patients en leur administrant, dans des locaux appartenant à l'University McGill de Montréal, des cocktails de barbituriques, de neuroleptiques et de puissants électrochocs dans le cadre d'un projet visant à parfaire des techniques de lavage de cerveau. Avec comme client rien de moins que la CIA. Une belle intégration du réel au fictionnel qui donne au récit une touche de pédagogie.

La première partie du roman – la première enquête – comporte un certain suspense. La deuxième – la recherche du meurtrier à la bûche qui a sévi pendant le décompte du Bye Bye, l'émission de fin d'année de Radio-Canada – nous entraîne dans un magma d'hypothèses, de contre-hypothèses, de redites, de contre-redites, de déclarations contradictoires peut-être vraies, fausses, à demi-vraies, à demi-fausses... Les enquêteurs et les criminels potentiels semblent s'y retrouver. Personnellement je m'y suis perdu jusqu'à la chute finale des plus frustrante. 514 pages plus tard !

Mais bon, c'est le choix de l'autrice dont la plume est tout de même agréable qui l'entraîne parfois, comme dans ses romans précédents, à des affirmations surprenantes. Par exemple : « la pandémie est terminée » (le roman a été écrit en 2020-2021) puisque « le vaccin a donné les résultats escomptés » ; presque tous les Québécois possèdent une tuque rouge ornée du « C » majuscule du club de hockey Canadiens de Montréal ; le 31 décembre, pour le réveillon, « une tradition québécoise », les enfants choisissent une fable de Lafontaine et, costumés, la mettent en scène devant la parenté !!!

L'univers de Louise Penny apporte certes un baume sur le quotidien de son lectorat. Son imaginaire « gamachien » semble inépuisable puisqu'une 18e enquête est déjà annoncée : Un monde de curiosité, qui vous l'aurez deviné, aura pour cadre le village de Three Pines où les habitants seront confrontés encore une fois à « des énigmes dans des énigmes et des messages cachés avertissant du chaos et de la vengeance ». Ils ont la couenne dure ces Threepiniens ! Espérons que les lectrices et les lecteurs réussiront à se dépêtrer du noeud gordien que Louise Penny aura formé et que Gamache saura trancher.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
***
Intrigue :
***
Psychologie des personnages :
***
Intérêt/Émotion ressentie :
**
Appréciation générale :
**

Lien : http://avisdelecturepolarsro..
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Tuer une personne ne tue pas les idées… Selon les avis de certains, cela peut même en faire un martyre et donner plus de force et d'exposition à ses idées… Il faut y penser avant de passer à l'acte… cela pourrait se révéler contre-productif.
Coeur et raison, faits et statistiques… On peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et aux statistiques, selon la manière de les interpréter …
Dans ce roman, l'autrice colle à l'actualité vu qu'elle nous parle des analyses et des statistiques économiques reliées à la pandémie de la Covid… Mais elle va loin… Elle relie cela aux expériences nauséabondes qui touchent à l'eugénisme, à l'élimination des plus faibles (malades, handicapés, vieillards…) et cela fait froid dans le dos…
L'Inspecteur Gamache est au coeur d'une affaire qui va bien au-delà du meurtre. Il va se trouver confronté au passé, à des agissements que la morale ne peut que réprouver, à des pratiques médicales et psychiatriques immondes… et à des morts anciennes et non résolues…
Et à l'hystérie des foules, à la manipulation des orateurs, à la politique de la peur…
Entre l'humanisme et les raisonnements économiques… la politique balance…
Et je vous laisse plonger dans l'enquête la plus anxiogène que l'Inspecteur Gamache est prié de mener, dans son petit paradis de Three Pines… Et aussi en apprendre davantage sur l'horrible personnage qu'était le Ewen Cameron…
Les références littéraires sont très parlantes.
Relisez La fable De La Fontaine «Les animaux malades de la peste» c'est édifiant de voir à quel point les années passent mais les comportements ne changent pas tant que ça …
Et comme j'adore Thomas Hardy… j'ai bien aimé le clin d'oeil au quatrième roman de Thomas Hardy (Loin de la foule déchaînée (titre original : Far from the Madding Crowd))
« Ça me rend malade. Et triste. Et heureux de vivre loin de…
— La foule déchaînée? »
C'est à la fois un roman policier, une enquête, un plaidoyer pour la vie, et c'est pour moi le meilleur livre de l'autrice.
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critiques presse (1)
LaPresse
21 juin 2022
Le village de Three Pines n’existe peut-être pas, mais l’autrice s’est inspirée pour sa série avec Armand Gamache des environs de Knowlton, où elle réside depuis des années.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais elle et lui savaient qu’on n’est nulle part à l’abri des blessures physiques. Tout peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. Si un endroit était sûr, c’était grâce aux gens. À la bienveillance. À la bonté. À l’entraide...

(Flammarion Québec, p.366)
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Depuis longtemps, il était conscient de la folie qui consiste à attendre des autres qu’ils se comportent et pensent comme nous, éprouvent les mêmes émotions et fassent les mêmes choix que nous.

(Flammarion Québec, p.438)
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Le secret n’est pas d’avoir moins peur: c’est de trouver plus de courage.
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Videos de Louise Penny (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louise Penny
**État de terreur**, le thriller d'Hillary Rodham Clinton et Louise Penny, est également disponible en livre audio !
Plus d'informations sur la version audio lue par Marie-Christine Letort : https://actessudaudio.boutique.edenlivres.fr/fr/products/etat-de-terreur-2a5f5d7d-430f-4fd7-810f-fa68b3b4034a
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Un nouveau président entre en fonction après quatre années marquées par un repli des États-Unis sur le plan des affaires internationales. Quand une série d'attentats terroristes met à mal l'ordre mondial, la secrétaire d'État fraichement nommée est chargée de constituer une équipe capable de déjouer un complot meurtrier, scrupuleusement conçu pour tirer profit d'un gouvernement américain déconnecté. Coécrit par Hillary Rodham Clinton, la 67e secrétaire d'État américaine, et Louise Penny, romancière dont l'oeuvre caracole en tête des listes de meilleures ventes du New York Times, **État de terreur** est un thriller de haut vol sur fond d'intrigues internationales. Depuis les coulisses, on assiste au déploiement d'une situation dramatique nourrie de détails que seule une initiée peut connaître.
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