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Critique de LePamplemousse


Si vous imaginiez qu'une enquête qui se déroule à huis clos dans un monastère allait être tranquille, vous avez tout faux.
Ce volume est très sombre, pas tant à cause du crime commis, que par comparaison avec l'ambiance qui est censée être sereine dans ce lieu dédié au silence et à l'amour. A l'amour de Dieu bien sûr, mais aussi et surtout à l'amour de la musique, car ce monastère presque oublié est un lieu où une vingtaine d'hommes se consacrent aux chants grégoriens.
Et dans ce tome, nous assistons également à une révolution concernant les liens qui unissent les deux personnages principaux, deux hommes qui se respectent, travaillent ensemble et partagent une amitié sincère.
On sent bien qu'après cette enquête plus rien ne sera pareil, les liens qui semblaient indéfectibles se rompent, les amitiés se brisent, la confiance se désagrège, l'amour lui-même est mis à mal, le doute et la noirceur envahissent les esprits et les coeurs et rongent tout de l'intérieur, comme une gangrène.
L'auteur aime visiblement beaucoup la musique et on ressent bien cette passion. On a parfois presque l'impression d'entendre les voix des moines s'échapper des pages.
Cette enquête, qui permet de s'échapper un peu du village de Three Pines est une parenthèse, mais malheureusement pas de celles qui sont reposantes et apaisantes. Ici, l'auteur nous montre ce que peut-être le mal, aussi bien celui qui est comme un petit caillou dans une chaussure, un léger désagrément mais qui peut bousiller la journée, que celui qui sépare les hommes, les monte les uns contre la autres, attisant la jalousie, la colère, et la haine jusqu'à générer des drames irréparables.
Un roman d'une grande force, qui nous montre le meilleur et le pire de chacun. L'auteur a toujours autant de facilité à exprimer des sentiments nobles tout autant que les pires bassesses, avec style et surtout beaucoup de compassion.
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