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EAN : 9782205071269
96 pages
Dargaud (13/11/2015)
3.74/5   37 notes
Résumé :
La (Nouvelle) Planète des sages est entièrement inédite. Avec 44 nouveaux philosophes, cet album poursuit le voyage avec les penseurs indispensables pour apprendre à naviguer dans notre époque troublée.

Ce tome 2 met en scène les grands penseurs vivants, ceux qui, aujourd'hui, alimentent les débats majeurs de notre société. Au programme, la théorie du genre, avec Judith Butler; la conscience animale, avec Peter Singer; et, dans un autre genre, "les br... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
On prend les mêmes et on recommence ! Après le succès de leur « Encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies », Jul et Charles Pépin ont à nouveau décidé de s'attaquer au parcours et à la thèse d'une quarantaine de penseurs dont il n'avait pas été question dans le premier volume. A Aristote, Voltaire, Rousseau ou encore Descartes succèdent donc Diderot, Cicéron, Sartre, sans oublier Socrate et Camus, autant de grands noms de la philosophie dont les deux auteurs nous proposent des portraits toujours aussi drôles et instructifs. La formule reste en effet la même que dans le premier opus : d'abord une fiche explicative réalisée par Charles Pépin et expliquant les grandes lignes de la philosophie défendue par tel penseur, puis une bande-dessinée comique dans laquelle Jul s'amuse à confronter le sage à ses contradictions ou tout simplement à le placer dans une situation surréaliste. le travail de vulgarisation est encore une fois habilement mené et nous permet d'avoir accès à un large panel de courants de pensées puisque les deux auteurs n'hésitent pas à mêler les portraits de sages issus de milieux géographiques et d'époques très variés, de l'Antiquité à aujourd'hui en passant par le siècle des Lumières, le XIXe... Les philosophes ne sont d'ailleurs pas les seuls à avoir suscité l'intérêt de Jul et Pépin puisque figurent également au sommaire de cette encyclopédie des hommes politiques ou encore des scientifiques à l'image d'Einstein ou encore de Martin Luther King.

Comme dans le premier volume, on regrette parfois que les explications de Charles Pépin soient aussi brèves, ne fournissant au lecteur que très peu d'informations quant aux idées défendues par le penseur concerné. L'auteur ne se prive pas, en tout cas, de laisser transparaître ce qu'il pense de la thèse de tel ou tel philosophe, mettant le doigt sur les contradictions de certains ou insistant au contraire sur la clairvoyance des autres (Michel Serres, Adorno...). Au-delà de son aspect purement « pédagogique », c'est avant tout grâce à l'humour déployé par Jul dans ses illustrations que l'ouvrage séduit autant. Ne vous étonnez pas, par exemple, d'y croiser Martin Luther King racontant ses rêves de « licorne toute mignonne » et de « marmotte mettant le chocolat dans le papier d'alu » à une foule d'afro-américains quelque peu dépités. Vous croiserez aussi le Petit Prince reconverti en star de télé réalité s'exclamant, seul sur sa petite planète : « Allô, t'es une rose et t'a pas de shampoing ? ». Et puis il y a aussi Proudhon qui, fidèle à son adage « La propriété c'est le vol », plagie allégrement Titeuf, Boule&Bill ou encore Lucky Luke en se fichant allègrement de toute idée de copyright. le ton volontiers irrévérencieux avec lequel le dessinateur traite tous ces grands personnages qui se retrouvent bien souvent dans des situations complètement farfelues participent de leur démystification et nous les rend d'une certaine façon plus accessibles, plus sympathiques.

Cette « nouvelle » encyclopédie se révèle donc aussi réussie que la précédente et nous propose une découverte ludique d'une partie des grands courants de pensée qui influencèrent et influencent encore aujourd'hui notre société. Les explications de Charles Pépin sont encore une fois très pertinentes et s'associent merveilleusement aux dessins pleins d'humour et d'impertinence de Jul, preuve que ces deux là font toujours une bonne équipe !
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Ce tome est paru pour la première fois en 2015. Il constitue un complément à La planète des sages dont il peut être lu indépendamment. Il se présente sous la forme d'une page de bande dessinée, en vis-à-vis d'une page de texte. Les pages de BD ont été réalisées par Jul, les pages de texte par Charles Pépin. Cet ouvrage présente 38 philosophes célèbres, ainsi que les écoles grecques.

Le principe de cet ouvrage est identique à celui du premier tome. le lecteur découvre la pensée d'une quarantaine de philosophes en ordre dispersé. Les auteurs n'ont pas retenu l'ordre chronologique, afin d'éviter de donner l'impression d'une progression logique au fil des époques, pour préserver le potentiel de pertinence de chaque penseur. Ils ont retenu des philosophes d'horizon divers. Il y en a étiqueté comme tel, sans l'ombre d'un doute : Socrate, Raymond Aaron, ou encore Noamh Chomsky. Il y en a d'autres qui sont plus connus en tant qu'économistes, ou politiques, ou psychologues, comme Amartya Sen, Martin Luther King, Jacques Lacan. le lecteur découvre quelques entrées plus déconcertantes comme Jésus Christ ou encore le Petit Prince.

Chaque entrée se présente sous la même forme. Sur la page de gauche, Jul a réalisé une bande dessinée, qui se termine par une chute de nature comique. Il s'agit donc d'un gag en une page, qui joue sur l'une des idées principales du philosophe concerné, ou sur un de ses traits de caractère. Sur la page de droite, Charles Pépin a rédigé un texte de 25 à 30 lignes mettant en lumière un concept phare développé par le philosophe en question. Il n'y a que 2 exceptions à cette disposition : Noam Chomsky et les écoles grecques qui bénéficient tous deux de 4 pages, soit une illustration sur 2 pages, et un texte sur 2 pages.

Si le lecteur a lu le premier tome, il avait fait l'expérience de textes accessibles, et de gags plus ou moins convaincants, avec un choix de philosophes forcément incomplet au regard l'histoire de l'humanité à l'échelle de la planète. Il avait pu aussi apprécier les choix effectués par Pépin, et le talent de caricaturiste de Jul. Sans surprise, il commence la lecture de chaque entrée par la BD, d'abord parce qu'elle est placée sur la page de gauche en premier et ensuite parce que c'est plus gratifiant (ça se lit plus vite et en plus il y a un gag). le constat demeure : sous des traits qui semblent un peu grossiers, les dessins de Jul mettent en scène chaque figure historique avec une ressemblance frappante et un allant plein de vie.

Est-ce l'effet du premier tome ? le lecteur éprouve l'impression que les pages de Jul ont gagné en pertinence et en humour. Alors que, dans le premier tome, le lien entre le gag et la pensée du philosophe n'était pas toujours très direct, ici il semble évident et pertinent. Pour Socrate, Jul organise un banquet des plus réjouissants. Pour Simone de Beauvoir, il montre la présence écrasante de Jean-Paul Sartre. Pour Albert Camus, il met en scène le mythe de Sisyphe, en le liant avec la position de Camus vis-à-vis de Sartre. Est-ce le lecteur qui a gagné en sagesse et qui comprend mieux, ou est-ce Jul qui a affiné la construction de chaque gag ? Quoi qu'il en soit le résultat a gagné en pertinence et en efficacité.

Dans ses gags, l'artiste recourt à différents types de comique. Il peut être de nature visuelle, reposant sur ce qui est représenté, ainsi pour le nightclub de Maurice Merleau- Ponty, ou pour la page blanche sur laquelle John Locke a laissé des traces. Il peut s'agir d'un jeu de mot premier degré pour Alain Badiou, ou d'un jeu de langage en rapport direct avec le philosophe (les questions déstabilisantes de Jacques Lacan). Jul ne se prive pas de jouer avec les codes de son moyen d'expression, que ce soit Slavoj Žižek qui se rend compte qu'il évolue dans une bande dessinée, ou de Theodor Adorno qui croise des schtroumpfs.

Le lecteur prend donc un grand plaisir à découvrir les situations extraordinaires dans lesquelles Jul a placé ces philosophes, n'hésitant pas à les transposer dans l'époque actuelle (Laozi avec une casquette des Chicago Bull) ou au contraire à les renvoyer dans des contextes mythologiques (Peter Singer se retrouvant au temps du déluge). Ces bandes dessinées ne remplacent pas le texte de Charles Pépin, ni n'expliquent ou ne présentent la pensée du philosophe ou un de ses principaux concepts. Certaines nécessitent d'en être déjà un peu familier pour en saisir l'humour. D'autres se comprennent à la lumière du texte en vis-à-vis.

Non seulement le lecteur à l'impression que les gags de Jul ont gagné en pertinence, mais en plus il constate que Charles Pépin y fait plus référence. Il n'a pas plus le sentiment que les pages des 2 auteurs coexistent sans forcément avoir conscience l'une de l'autre. Il éprouve d'avantage l'impression qu'elles se répondent et se complètent. Les gags de Jul ne sont plus simplement une accroche séduisante pour mettre en valeur les textes de Pépin. Ces derniers sont toujours aussi ciselés.

D'évidence, Charles Pépin ne peut pas synthétiser toute la pensée d'un philosophe, parfois toute une vie et des dizaines d'ouvrages, en un texte d'une trentaine de lignes. Il doit choisir quel concept il mettra en avant, en s'appuyant sur une ou deux anecdotes qu'il estime être les plus éclairantes. Cette obligation du choix s'impose sous forme de contrainte forte dès la constitution de l'ouvrage. Des philosophes il y en a des centaines dans l'histoire de l'humanité, et il faut choisir parmi eux, choisir au travers des époques, choisir dans différentes cultures, différents pays. Même des ouvrages plus classiques, avec une plus forte pagination (comme Philosophes – Les grandes idées tout simplement) sont soumis à cette contrainte de synthèse, par essence réductrice.

À la lecture, plusieurs caractéristiques de l'écriture de Charles Pépin sautent aux yeux. Pour commencer, il utilise un registre de vocabulaire compréhensible par le commun des mortels. Certes il y a le risque de tomber dans un degré de simplification encore plus élevé, mais il y a adéquation avec l'objectif de vulgarisation. Ensuite, chaque texte prend soin de ne pas devenir un panégyrique. L'auteur glisse toujours une ou deux réflexions montrant que chaque thèse n'a rien d'universel, ou que le philosophe concerné n'est pas un individu parfait, au-dessus des polémiques.

Bien sûr (car c'est un attendu implicite pour le lecteur) chaque texte est structuré avec soin, dans un souci dialectique sous-jacent, mais bien présent. Chaque phrase est construite avec des mots soigneusement choisi. Il suffit pour s'en rendre compte de tenter l'expérience de retranscrire l'entrée sur un philosophe à une autre personne. L'expérience est édifiante : ce qui semble évident et simple à la lecture devient un vrai défi à reformuler pour le bénéfice d'une tierce personne. Non seulement chaque texte est articulé avec soin, mais en plus il ne se contente pas d'énoncer une doctrine ou une maxime. Il contient aussi une interrogation sur sa portée, une évocation sur son contexte. En outre, Charles Pépin n'a pas choisi que des philosophes évidents.

L'auteur prend le pari et le réussit de présenter Jésus Christ sous un angle philosophique, sans se focaliser sur le credo de la religion catholique. Il sait dire en quoi le discours de Jésus était révolutionnaire, indépendamment de l'Église à venir (et le gag de Jul est irrésistible). Dans la même optique d'ouverture d'esprit, Charles Pépin présente de manière synthétique la théorie d'Albert Einstein (celle de la relativité) en mettant en lumière en quoi elle bouleverse la manière dont l'homme se représente au sein de la création (et le gag de Jul est également pile entre les 2 yeux).

La forme retenue (1 page BD + 1 page texte) produit parfois un effet inattendu, celui de confronter l'idée philosophique choisie, à la vie du philosophe. Loin d'être aveuglément déférents vis-à-vis de ces penseurs de l'humanité, les auteurs s'amusent à montrer le décalage qu'il y a pu y avoir entre leur oeuvre et leur vie. Ils s'amusent aussi à mettre en oeuvre ces concepts de manière facétieuse. Par exemple pages 46 & 47, le lecteur constate qu'ils lui resservent 2 pages déjà présentes dans le tome 1. Derrière cette provocation, il y a l'illustration patente qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

Ce deuxième tome de la Planète des sages propose au lecteur de découvrir une quarantaine de philosophes, sous une forme très synthétique et très distrayante. Il ne s'agit pas d'un stage d'initiation, mais d'une première prise de contact. Toutefois, Charles Pépin et Jul s'adressent bien à des adultes avec du temps de cerveau disponible. Leurs propos sont construits et denses, sous une apparence drôle et facile d'accès, une entreprise de vulgarisation exemplaire.
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Après la réussite du premier volume, on n'en attendait pas moins du deuxième.
Cette (Nouvelle) Encyclopédie Mondiale des Philosophes et des Philosophies propose une galerie de penseurs de l'Antiquité à nos jours avec l'introduction d'esprits contemporains.
Idées et concepts sont présentés dans des textes ciselés qui cernent l'essentiel de leurs auteurs et permettent soit de les découvrir soit de les replacer parmi tant de noms de la pensée à travers siècles, pays et courants.
Bref une manière spirituelle d'aborder la philo.
Les planches évocatrices et drôlissimes de Jul frappent l'esprit en le déridant et en ... l'élargissant.
Des mots malaxés, triturés de Socrate "Master Chef", de "Sex and the System" où Simone de Beauvoir soupire lourdement devant "l'amour nécessaire" de Sartre, d'Allô Maman, Credo" de qui vous devinez, du Bar-Club de Merleau -Ponty's au "On Tourne Aron" (j'en passe et de nombreux - 39), le manège de Jul au dessin et de Charles Pépin au texte sans oublier les couleurs de Zar Amir-Ebrahimi fonctionne à merveille, rouages parfaitement huilés d'une collaboration à nouveau réussie.
A quand le troisième volume?
Le monde des grands esprits est mis à la portée de tous mais derrière le rire, le tragique se perçoit.
Les clefs sont là, il suffit de s'en servir pour ouvrir d'autres portes.

Merci à Babélio et aux Editions Dargaud pour cette plaisante et instructive lecture.
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Parfait pour égayer les révisions du bac, cet ouvrage illustré avec son humour habituel par Jul, nous offre un large panorama de la pensée philosophique, et résume sur une double page l'essentiel des concepts de chaque penseur.
Ils déboulent tous en pagaille, sans respect de l'ordre chronologique ou alphabétique. Cette encyclopédie est d'ailleurs tout à fait irrespectueuse et ne se prive pas de tacler les Grands Hommes quand ils déconnent un peu trop.
Si Socrate, Héraclite, Diderot et Auguste Comte nous sont familiers, certains noms font une arrivée remarquée . Quels lecteurs ont déjà eu vent de Lyotard, d'Amartya Sen ou de Slavoj Zizek?
Au moins une excellente raison de rafraichir notre connaissance de la philosophie contemporaine et classique. On croise aussi Gandhi, Lao Tseu et Jésus, mais pas Maitre Yoda ni Paulo Coelho.
Deux femmes seulement: Beauvoir et Judith Butler, mais peut-être Arendt, Badinter et Hipparchia figurent-elles dans un autre volume.
Ne manquez pas les toutes dernières pages et conservez cette encyclopédie à portée de main, pour pouvoir placer Fukuyama dans la conversation, ça changera de Sartre et de Merleau-Ponty.
Juste pour souligner que Fukuyama n'est pas japonais, mais un pur Américain libéral.
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Je ne sais pas bien d'où vient le problème. JUL me lasse. Lorsque je l'avais rencontré, je le trouvais drôle, j'aimais ses dessins, nous étions sur la même longueur d'onde, et puis. Et puis, les habitudes sans doute, moins de légèreté, le poids des années, je ne sais pas. Ses blagues ne me font plus beaucoup rire, ce que je trouvais subtil me paraît lourdingue, peut-être est-ce toujours subtil et je deviens lourdingue. Notre histoire s'étiole.
Merci pour ce mammouth annonçait une rupture, le second volet de la Planète des Sages met un point final à notre relation.
Je l'avais prévenu lors de la parution du Tome 1 : cette idée de double page oui, mais à condition que la planche soit vraiment drôle et que le texte en miroir soit accessible et complet. Et si tu revois ce Charles...
Ils se sont revus.
Evidemment, il a voulu m'amadouer: des planches en double page, et autant pour la partie rédigée. Il sait mes inclinations, alors une bonne double pour Chomsky, une caresse du Petit Prince, il sait mes combats : les femmes ont été un peu moins mises à l'écart.
Mais JUL et moi ne vieilliront pas ensemble.

Merci à Babelio et Dargaud d'avoir voulu nous réconcilier.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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critiques presse (1)
ActuaBD
03 novembre 2015
Un name dropping décapant de 44 philosophes ou considérés comme tels, joliment croqués par Charles Pépin (...) le tout formidablement commenté par Jul qui a le génie du dérapage verbal contrôlé.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans L'Homme unidimensionnel, sorti en France juste avant mai 68, Marcuse montre comment la société issue des Trente Glorieuses interdit tout changement véritable et contrôle insidieusement, par la publicité et la consommation de masse, les besoins de chacun. Les hommes se croient libres mais, avachis devant leur télévision, aveuglés par leur confort, ils ne se rendent pas compte qu'ils vivent et pensent pareil, votent pour des candidats qui se ressemblent tous et apprécient des œuvres d'art de plus en plus aseptisées.
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C'est étrange et terrible mais en lisant Adorno aujourd'hui, on croit voir notre époque : une société individualiste qui ne donne aucune chance aux vraies singularités, une vie sans tact ni politesse dans laquelle le langage utilitaire a effacé la libre conversation, une dilution de la vertu de l'art dans l'industrie culturelle, et même un avenir confisqué aux jeunes générations.

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Jean-François Lyotard – Quand on ne croit plus en rien, alors on commence à se moquer de tout. D'une certaine manière, et peut-être sans le savoir, Lyotard annonce le premier l'ère de l'ironie généralisée, de la parodie et des Guignols de l'Info.
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S'attarder un peu sur la stupéfiante richesse des écoles grecques et un éblouissement. Ce qui frappe au premier abord, ce sont les différences. Les platoniciens cherchent à contempler les vérités éternelles, quand les sceptiques, avançant qu'on peut toujours opposer à un argument un argument contraire d'égale valeur, font profession de douter jusqu'au bout. Pour les premiers, la vérité est le but. Pour les seconds, elle est l'ennemi et l'illusion : il s'agit de rester sur le fil du doute sans jamais tomber d'un côté ou de l'autre.
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Lucrèce maîtrise comme personne l'ajout d'effets puissants, il sait doser le lyrique et le tragique pour nous toucher au coeur. De la nature, qui a fasciné Montaigne, Hugo ou même Camus, est une version poétique des thèses d'Epicure - l'atomisme matérialiste, la quête du boneur comme absence de troubles, le combat contre les peurs... - qui sans cela, ne nous seraient jamais parvenues aussi précisément.
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Augustin Trapenard accueille Charles Pépin, pour son essai "Vivre avec son passé", publié chez Allary Editions, Laure Murat, pour "Proust, roman familial", un essai sur le pouvoir émancipateur de la littérature édité chez Robert Laffont, Agnès Desarthe, pour "Le Château des Rentiers", paru aux Editions de l'Olivier, Nathacha Appanah, pour "La Mémoire délavée", publié au Mercure de France, et Neige Sinno, pour "Triste tigre", paru chez P.O.L. et récompensé par le prix littéraire "Le Monde 2023.
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Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

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