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Citations sur Monstrueuse féerie (72)

Il faut bien reconstruire le monde à sa façon, on ne peut quand même pas le prendre tel qu’il est.
(p. 78)
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Les Monuments, la plupart des gens ne savent pas que ce sont des poètes. Quand ils délirent, on appelle ça des « décompensations psychotiques ». Je remplace par « poétiques », je préfère.
Je trouve que ça évoque mieux le poids du Verbe chez ces gens qui ont dû décider en urgence d’un truc inaugural afin de pouvoir se tenir debout face aux vivants.
Mais il faut les protéger, les Monuments.
Pas vraiment contre leur folie – parce qu’au fond la plupart d’entre eux savent mieux y faire que nous, à condition qu’on les entende –, mais contre ce qu’on peut leur vouloir. Cette façon de prétendre édulcorer la maladie mentale au nom d’une inclusion dont la définition même passe par le rejet de ce qui les caractérise.
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Comment faire pour empêcher les Monstres de me hanter ? Comment faire pour ne pas être malheureux maintenant que tu ne penses plus à moi ?
En fait, je ne sais même pas si je suis fou ou si je suis juste stupide. De toute façon, c’est vrai, je suis stupide. Il y a toutes ces choses dans ma tête.
Des Monstres, des Elfes, des Monuments. Mais en vrai, il y a du vide, un vide effroyable qui détruit tout ce que j’aime…
Je ne t’ai pas menti, jamais. Même si je sais que mes histoires sont un peu… Mais ce ne sont pas des mensonges. Ce sont des métaphores. C’est mon histoire, c’est moi qui raconte. J’ai le droit de faire des métaphores. Je n’ai pas le choix de toute façon. Il y a des choses qu’on ne peut pas raconter autrement. Et puis je ne veux pas. Ce n’est pas la direction que j’ai choisie. Il faut bien reconstruire le monde à sa façon, on ne peut quand même pas le prendre tel qu’il est. C’est trop triste. Prends le ciel, les nuages, les oiseaux, ce que tu voudras, ça n’a aucun sens si on n’y invente pas autre chose avec, un peu d’accent dans le regard qu’on y met. C’est vrai, c’est nul la nature naturelle…
Et puis, c’est à ça que ça sert de raconter des histoires depuis des milliers d’années. Il faut bien s’en servir. Ça étoffe. Et ça brouille les cartes.
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Et j’étais fier à son bras. Un vrai homme. Je veux dire : cette paroi de verre que je peux sentir entre moi et le monde sensible quand le trou noir m’absorbe, cette paroi de verre disparaissait et je me voyais avec le regard doux et déterminé qu’elle jetait sur moi.
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Elle n’est pas prête pour la poésie, ma psychiatre.
Mais je ne peux pas lui en vouloir.
Ne devient pas fou qui veut.
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Je voulais lui en parler. Ça me fait toujours bizarre de ne pas savoir comment l’appeler. Elle disait qu’elle n’avait pas de nom mais que je pouvais l’appeler comme je voulais. Ce soir-là, j’aurais voulu qu’elle ait un nom. Parce qu’elle n’était pas là et que je voulais l’appeler.
Souvent, quand je ne la voyais pas, je commençais simplement à lui parler comme si elle était dans la pièce et elle apparaissait. Je ne me suis jamais vraiment demandé comment elle faisait.
C’était une Elfe, après tout. C’est ce qu’elle m’avait dit. Je n’avais pas de raison de ne pas la croire.
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Les bords du Monde, c’est juste un fin rideau peint
aux couleurs d’un ciel étoilé.
Quand on le soulève, en tirant dessus par la languette,
il n’y a rien derrière.




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La vérité, c’est pareil.




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Alors j’ai choisi de revenir. Pour être vivant.
Je ne vais pas abandonner sous prétexte que j’ai été élevé
par des gens morts...
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Elle m’a dit tout de suite qu’elle était là parce
qu’elle voulait vivre avec les Monuments,
qu’elle avait compris que c’était le dernier lieu
où l'on pouvait trouver des humains poètes.
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Mais je ne mens pas. Parce que parler, ça veut dire porter un masque. Et quand le vide revient et me laisse exsangue, j'en change ou j'en mets un autre par-dessus.On porte tous des masques. Il faut bien. Simplement, les autres ne le savent pas. Et c'est quand même la vérité puisque c'est moi qui raconte en dessous...
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Mon activité inutile creusait comme une rigole de pas perdus derrière moi.
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