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EAN : 9782914581196
136 pages
Editions HB (01/09/2004)
3.1/5   10 notes
Résumé :
Depuis que j'ai ouvert cette librairie, j'ai toujours été entouré de voix. Dès les premiers jours, les gens découvraient un libraire qui savait les écouter. Plus tard, j'ai appris que l'on m'appelait " la grande oreille ". J'ai acheté un cahier. Besogneux du crayon et du papier, j'écrivais chaque jour le produit du rapt quotidien, les paroles ramassées au-dessus des livres, les confidences, les cris, les murmures, les angoisses, les appels au secours. J'ai la même p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
François, l'auteur de ce livre, vient d'ouvrir sa librairie et y entend de nombreuses voix, la voix de ses clients. C'est un condensé de ses réflexions, des souvenirs de ses clients lecteurs. Une sorte de journal intime sans les dates, écrit de façon pêle-mêle.
L'intention est poétique mais j'avoue que toutes ces pensées sont fouillies. Un peu comme si on lisait une prise de notes à la va vite.
Désolée pour ce commentaire mais c'est mon ressenti.
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François Perche, poète, a longtemps été libraire.
Très à l'écoute de ses clients, il est souvent devenu leur confident, et sa librairie leur refuge.
Et toutes les voix de ces personnes, il les a notées dans un cahier, pêle-mêle, sans ordre chronologique. Les rencontres, les impressions, les discussions.
« J'ai la même perception pour « mes » voix que pour les livres que j'expose dans les rayons et sur les tables : une commune vibration d'humanité. »
En même temps, l'Italie et Venise en particulier occupent une grande place dans ses pensées.
La lecture de ce témoignage est très agréable ; ses clients de passage, plutôt particuliers, sont très sympathiques.
On sent beaucoup de respect pour l'autre, beaucoup de chaleur humaine.
J'aimerais un jour entrer dans une telle librairie, et surtout, rencontrer un tel libraire.
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Ce livre est de la prose poétique. Ce n'est pas un recueil de poèmes, je n'aime pas trop les 'vrais' poèmes, assez difficiles, souvent, et il y a un peu trop peu d'histoire pour moi. Mais la prose littéraire a souvent beaucoup trop de texte pour être poétique.
Voici des petites chroniques en prose poétique. A savourer lentement. A relire, en faisant attention à la beauté du style, mais aussi, et surtout, à certains éléments dans le texte où l'auteur pointe vers l'essence de la vie.
Car l'auteur ne fait rien d'autre (en général) que de raconter des faits. Il est entouré de ces voix, de ces personnes, il a tout son amour et sa tendresse, mais sans jugement. Tout se présente dans l'instant et l'instant, qui est maintenant, change à chaque instant - ou bien, pourrait-on dire, ne connait pas le temps.


Les chroniques tournent autour de quelques thèmes. D'abord, il y a les 'murmures', les mots des personnes qui entrent dans la librairie, et ce qu'elles disent. Il y a les clients, les représentants, et des personnes qui entrent pour parler, pas pour un livre. François Perche a beaucoup de compassion, de tendresse. Il peut l'utiliser, là entre l'institut pour malades psychiatriques Sainte-Anne, et une prison. Et puis, il semble il y avoir tout plein de dames et messieurs qui sont vieux, dans son quartier. Il écoute, il est neutre, ils l'adorent.
Il parle aussi de sa vie à lui, de sa jeunesse, son amitié avec le très vieux violoniste Malqueline, son très grand amour pour l'écrivain Samuel Beckett et ses livres. Et aussi de son amour pour l'Italie (surtout), la Grèce, le Mexique.
Il y a un peu une chronologie, pour qu'on puisse suivre les anecdotes, les chroniques, mais le temps n'existe pas vraiment. Ainsi, une femme qui vient déposer son chat dans la libraire pour quelques jours, ne revient le chercher qu'à la fin du livre... mais là, il y a des années qui se sont écoulées.


Il y a beaucoup de tristesse dans ces chroniques, avec toutes ces vieilles personnes et leurs soucis, et puis les patients psychiatriques. Mais il y a un brin d'humour aussi, qui allège tout cela. Surtout et avant tout, il a ce ton neutre. Aucun jugement. Alors si les personnes racontent des choses qu'on peut percevoir comme tristes, elles sont simplement, et avec beaucoup d'amour, rendues comme des faits. C'est un livre méditatif.
Ce n'est pas que François Perche, sans jugement, ne connaitrait pas les sentiments. Il y a une personne qu'il ira voir à l'hôpital jusqu'à sa fin. Il y a une histoire avec une vieux peintre par laquelle il est excédé par le comportement des humains.
Lui, ne participe pas.


Voilà, j'ai trouvé ce livre de François Perche une perle rare, surtout pour une lectrice comme moi. Mais j'ai tellement aimé que je découvrirai - de sa main - peut-être un recueil de poèmes, et que je lirai quand même de la poésie.
Et sinon, lire un livre de Samuel Beckett que je ne connais pas.
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« L'Oreille du libraire » est une longue lettre dans laquelle le narrateur, libraire, met en scène des personnes qui ont croisé sa route à la librairie, en relatant des bribes de conversation ou en se livrant à des évocations plus développées. Souvent attachantes, ces personnes, du simple SDF au grand écrivain, en passant par la vieille dame, l'artiste-peintre ou l'original de service, réunies ici dans un étrange ballet par la plume de François Perche, forment une petite communauté, un concentré d'humanité très hétéroclite mais également liée par la présence des livres. Vivent les librairies !
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C'est écrit par un libraire. Ce roman sans nous dévoiler les ficelles du métier, nous fait tourbillonner dans un monde commun. le parcours du libraire ses pensées, farandole de phrases, de pensée de lecture et de lecteur du quartier
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je lui confie la librairie, pendant que je vais à la boulangerie. Quelques instants plus tard, elle dévore un sandwich, et la dernière bouchée avalée, elle reste longtemps, là, à dévorer cette fois-ci les livres qui se trouvent à sa portée.
Ses éditeurs la paient uniquement au pourcentage. Ce sont des livres de poésie. Donc elle a faim, naturellement.
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- Le Socrate fou, c'est moi.
C'est Marcel.
Il adore venir parader à la librairie. Il ne parle que de lui. Il se dit fou. Et supérieurement intelligent. Il est professeur de mathématiques, à l'université.
- Vous, François, vous êtes intelligent. Mais par rapport à la mienne, votre intelligence ne dépasse pas la partie supérieure de la semelle de mes souliers.
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Dès la naissance de la librairie, j'ai été immédiatement entouré de voix. Je me suis mis à les collectionner comme d'autres les cartes postales.
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Un livre, c’est fait de quoi ?
De mots, de phrases.
Et puis de murmures.
D’autres mondes.
Et surtout de plaisir.
Le plaisir
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J'ai l'impression que la partie centrale du labyrinthe est ma librairie. Je suis à la fois le Minotaure et Thésée. J'ai atteint le centre grâce au fil d'Ariane. C'est à la librairie que j'ai retrouvé ma liberté.
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