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Citations sur Comment maximiser (enfin) ses vacances (44)

Pendant qu'on [rangeait les courses], un type qui traînait la savate est venu tourner autour de l'Iveco. (…) Comme les portières arrière étaient ouvertes, le mec en a profité pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur.
- Y'a un matelas ! C'est sympa, je peux venir ?
À vrai dire, il commençait à me gonfler. Surtout quand je l'ai vu lorgner sur la brioche king size qui dépassait d'un sac. Personne ne doit toucher à la Brioche. La Brioche, c'est sacré. Je l'ai repoussé légèrement, sans le bousculer, pour pouvoir charger le pack de lait. C'est là qu'il m'a sorti sa phrase toute faite :
- Hé mec, t'as pas une pièce pour manger ?
Le problème, c'est qu'à force d'entendre cette phrase à Paname, j'ai moi aussi ma réponse toute faite. J'ai pas eu le temps de réfléchir qu'elle était déjà sortie :
- Si, ça s'appelle une salle à manger.
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Je ne sais pas comment c'est pour vous mais, parfois, au réveil, on ignore où on se trouve. Si vous voulez une réponse rapide, je vous suggère cette expérience : éternuez fort. Lorsque trois personnes que vous ne connaissez pas répondent "À vos souhaits", c'est que vous êtes au camping.
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Comme je vois les choses, il doit y avoir autant de façon de voir l'amour que de gens sur terre. Et c'est assez rassurant. On n'est pas obligés de faire tous pareil, quand même.
C'est suffisamment compliqué comme ça, faut pas abuser non plus.
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Si tu devais choisir entre la paix dans le monde et être milliardaire , de quelle couleur serait ta Porsche ?
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"Si c'est ce qu'on veut tous les quatre... " Je suis resté bloqué sur cette phrase comme sur un sujet de philo corsé. C'était un lointain écho de celle de mon père à propos des études : "Si tu ne déconnes pas trop... " Décidément, c'était l'heure des choix. Je suppose qu'il arrive un moment dans la vie où tu te rends compte qu'il ne tient qu'à toi de réussir ou de rater ta vie. Et ça fout un peu la trouille.
Si ça se trouve, c'est ça, devenir adulte.
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J'ai pensé tout à coup à la famille des gens qui se suicident. A ce qu'ils devaient ressentir. Ce mélange de colère et de culpabilité. Ce besoin incontrôlable de trouver un responsable. Comme s'il y avait toujours une justice ! Un fautif. Ce qui suppose un rapport de cause à effet entre nous et les autres, comme si nous étions tous des roues dans un engrenage. Et pourtant, chacun tourne à vide dans son petit espace personnel. Et si parfois nous touchons une roue qui va dans le même sens, c'est un pur hasard. Il n'y a pas de grande mécanique de la vie, c'est des conneries.
(p. 256)
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- Si tu veux vraiment y aller, dans cette école de cols blancs [Sciences Po], pour faire partie de l'élite de la nation, t'as intérêt à la jouer fine ! Va falloir apprendre la modestie, mon gars. La classe dirigeante, ça s'intègre pas comme ça, les doigts dans le nez. Qu'est-ce que t'as cru ?
Mon père, ce héros marxiste.
- Papa, c'est juste une école, c'est pour apprendre des trucs ! Je veux pas devenir ministre et enfumer le peuple.
- T'apprendras autant de trucs à la fac. C'est moins prestigieux, mais si c'est le prestige que tu cherches, compte pas sur nous pour te soutenir. On va pas chialer parce que t'es recalé chez les petits-bourgeois.
- Philippe, calme-toi. Tu deviens grossier, on dirait ton père.
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Christian avait consenti à nous accompagner [à la plage]. Bien sûr, il ne se baignait pas (faut pas pousser). En T-shirt noir imprimé 'Ni Dieu ni Maître', il lisait 'Shoah'. Ça intriguait beaucoup ma soeur, qui n'arrêtait pas de lui demander « de quoi ça parle ».
- Ça ne parle pas. C'est un livre, a-t-il fini par lui répondre
sans la regarder.
J'ai dû me dévouer pour expliquer à Alice que c'était la transcription des interviews de témoins de l'extermination des Juifs, réalisées par Claude Lanzmann. La grosse marrade, quoi.
- Mais pourquoi tu lis ça à la plage ? a-t-elle insisté.
- Pourquoi ? Il faut un endroit spécial pour le lire, à ton avis ?
- Ben je sais pas ! C'est triste, c'est la guerre, les nazis tout ça...
Cette fois, il a levé les yeux du livre et a regardé ma soeur.
Mauvais signe. Très, très mauvais.
- Et alors ? Ça ne va pas avec la couleur du soleil, c'est ça ? Ou bien tu crois que les gens ne meurent pas quand il fait beau ?
(p. 188)
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Reconnaître dans un magasin la voix de son chanteur préféré, c'est comme si le doigt de Dieu venait vous toucher, façon chapelle Sixtine.
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Quand on est campeur, on a deux raisons majeures de traîner dans les supermarchés : la première, c'est la chaleur. Il est des moments dans votre vie où la climatisation apparaît comme un équivalent terrestre de l'Eden. La deuxième, c'est la pluie. Si vous regardez bien, en été, pendant les vacances, vous pouvez voir déambuler près des caisses des gens en espadrilles mouillées, qui guettent une éclaircie. Ils font semblant de s'intéresser aux petites annonces locales punaisées à la sortie : "Je fais votre ménage à mon domicile", "Donne chiot sevré cause double emploi", "Étudiante sérieuse propose baby-sitting sauf les soirs où il y a Game of Thrones à la télé".
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