Vampire, le roman de l'appétence extrême, ou Paul, le héros punching-ball, comme on peut en lire rarement dans un récit polyphonique - boulé de canons, où les voix s'élèvent en écho, en vociférations, en hoquets sanguinolents…
Paul comme la soif d'un possédé entiché à toutes les noirceurs de ce monde, en quête du mal par le mal, antihéros jusqu'au-boutiste sur le chemin de la perdition qui ne voudra, jamais, perdre son humour noir provocateur et sa volonté surnaturelle !
Ce roman étant le dernier d'une trilogie pouvant se lire indépendamment, marque un aboutissement horrifique et de talent chez l'artisan - écrivain, qui s'est donné à coeur joie de le faire tremper dans la sueur du désespoir, de la plus intolérable des façons, cherchant le pardon de son héros, qui de lui-même, les lèvres taillées de sang, lui refusera d'un râle de fierté mal placée !
Avec ce dernier opus, parfait pour Halloween, les tambours de guerre accompagnant la chasse de Paul, résonneront tout le long d'un récit sans temps mort, pour une soirée en littérature, mais me faisant tellement penser au cinéma Grindhouse de l'âge d'or : craspec, de sang épais, d'amour, de malfaisance.
Un hommage vous dis-je !