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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Perec aimait les listes, il était passé maître dans ce type de description. Il faut lire (et relire) La vie mode d'emploi et on ne peut qu'en être convaincu. Cette Tentative d'épuisement d'un lieu parisien était l'un de ses projets d'écriture lié à la revue de « critique radicale » Cause commune. Perec participa de 1972 à 1974 à cette aventure qui visait « une anthropologie de l'homme contemporain » et qui se vouait à « une investigation de la vie quotidienne à tous ses niveaux ». C'est dans cette recherche de l'ordinaire et même de l'infra-ordinaire qu'il se plie à cet exercice d'écriture en s'installant à un café de la Place Saint-Sulpice pendant trois jours pour y décrire « ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages ». le résultat est particulier et appartient à une catégorie d'ouvrages de Perec où la liste est traitée pour elle-même. Telles les 81 fiches-cuisine à l'usage des débutants ou la Tentative d'inventaire des aliments liquides et solides que j'ai ingurgités au cours de l'année mil neuf cent soixante-quatorze, ces listes constituent des exercices qui nourriront par la suite d'autres ouvrages qui s'en inspireront et les sublimeront. Je pense à Un cabinet d'amateur, La boutique obscure ou encore et toujours La vie mode d'emploi.

Lien : http://rivesderives.blogspot..
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J'ai trouvé cette lecture intéressante. Certes il n'y a pas d'intrigue mais cet inventaire rythmé par les répétitions, les variations et les ruptures est finalement poétique. L'expérience est originale et amène une ou deux réflexions à l'auteur sur les facteurs qui en font varier les constantes.
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En octobre 1974, , le père de l'Oulipo, Georges Perec, quelques années avant La Vie mode d'emploi qui va le consacrer, se lance dans un exercice littéraire dont il a le secret .

Pendant trois jours, du 18 au 20 octobre, il décide de s'installer dans un café Place Saint Suplice à Paris pour noter sur un carnet tous les micro évènements ordinaires de la rue, dont il est témoin et 1001 détails a priori anecdotiques du quotidien d'une grande ville : passages de gens, d'autobus, de véhicules et autres description qu'il voit tout autour de lui .

En listant tout les micros événements pendant trois jours, Perec s'adonne à un exercice de style amusant, mais qui a également une portée assez métaphysique, celle de tenter d'arrêter le temps et de coucher sur le papier aussi rapidement ce qu'il voit se dérouler sur ses yeux

Une tentative vouée à l'échec dans laquelle Perec se rendra compte des limites du réel ce qui entrainera pour moi un recours à la fiction dans les années à venir..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est un exercice intéressant auquel se prête Georges Perec. Dans un court texte, celui-ci se pose en regard extérieur, observateur discret de la place Saint-Sulpice, quelque part à Paris. La peinture du quotidien de la place Saint-Sulpice en 3 jours d'octobre 1974, en mots, voilà le résumé que l'on pourrait donner de Tentative d'épuisement d'un lieu parisien. Une chose que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre est le rythme qu'apportait les répétitions. La mélodie des répétitions, des descriptions était, j'ai trouvé, très appréciable et apaisante, toutefois ceci à faible mesure car, à force, l'effet devient vite rébarbatif et monotone. Heureusement, le livre est court et ne compte que 64 pages, ce qui permet de plutôt apprécier le texte.
Un livre original que je conseille de lire avec curiosité !
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Accumulation réfléchie.
C'est incroyable qu'en à peine 60 pages sur une idée "à la con", Perec arrive à susciter de l'émotion et un plaisir de lecture.
On pourrait penser qu'il ne fait que décrire mais il fait bien plus que ça. Il donne à voir un lieu à une époque donnée mais aussi sa perception de ce lieu. Car il note ce qu'il pense être banal, essaye de s'extraire de l'extraordinaire. Mais le fait qu'il consigne ces "non événements" en font un objet littéraire et ouvre une fenêtre sur l'auteur.
L'effet d'accumulation joue beaucoup, surtout au début. Mais au fur et à mesure des heures et des jours, Perec se fait plus sélectif et son cerveau ne peut s'empêcher de classer et de hiérarchiser. le sien comme tout les autres. Et ce cheminement est une pierre supplémentaire au projet initial.
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Précurseur de la vie mode d'emploi, ce livre est une expérience faite par le très parisien Georges Pérec. Assis à la même table de café, arrivant le matin, repartant dans l'après midi, il s'est essayé à dresser un inventaire de ce qui c'est passé place Saint Sulpice pendant trois jours. Il y énumère les bus qui passent, s'en lasse et passe à autre chose avant d'y revenir. Les gens, les rues d'où ils viennent, celles d'où ils repartent, les voitures. Les tours de place des pigeons. Les événements liés à l'église. Tout y passe. En listant tout les micros événements pendant trois jours, Georges Pérec note également ses réflexions sur cette expérience. Il s'interroge sur ce que lui même fait, il note ses lassitudes et les limites de l'exercice. Même en tentant de tout noter et décrire, il ne peux pas le faire. le réel à ses limites, que la fiction pourra abolir.
Lien : https://proposweb.com/2017/0..
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