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EAN : 9791095184249
80 pages
Editions Margot (25/03/2020)
4.44/5   183 notes
Résumé :
« Ma grand-mère se nommait Eugénie. Eugénie Appenzell.
D’elle, je tiens mes longs cheveux bouclés et, dit-on, mon caractère bien trempé.
Peu de jours avant ma naissance, grand-mère Eugénie quitta les siens.
En héritage, elle me laissa une boîte remplie de photographies et de lettres.
“Pour que tu connaisses ta famille”, m’avait-elle écrit.
Durant des années, j’ai démêlé les liens et les intrigues qui unissent ces personnes extraord... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
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"La vraie monstruosité n'est pas celle que l'on voit"

Et si vous me suiviez à travers l'histoire magnifique et hypnotique de la famille Appenzell ?

Oui, comme à mon habitude, il n'y a aucune surprise, c'est encore le fruit de la collaboration entre Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (désolée je suis amoureuse...).

Ouvrez la porte du manoir et rencontrez avec moi certains personnages familiaux tel que Charles Appenzell le défiguré, Sofia Triviani la légende, Edgar Cornut le virtuose ou encore Blanche Cornut la vampire,...

Toutes ces personnalités participèrent à la légende de la famille, leur renommée.
On continue d'ailleurs à leur rendre hommage grâce aux chocolats Appenzell (comment ça, vous ne les avez jamais goûté ?!).

Entre désir de fonder une famille, changement de vie, surendettement, rebondissements, cette famille fut la plus incroyable de toutes !

À cause des monstres, ils devinrent à la fois prisonniers et réfugiés... Leur heritage restera inconditionnel.

Venez, je vais vous les présenter ! :)
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Je ne suis jamais déçue par les illustrations de Benjamin Lacombe et cet album confirme son talent. Je découvre le scénariste Sébastien Perez et sa subtilité. Je ne saurais pourtant affirmer que ce livre plaise aux enfants car il n'y a pas de véritable histoire et moins encore d'action. En tant qu'adulte j'y adhère à cent pour cent.
La petite Victoria hérite de sa grand-mère, à sa naissance d'une boite remplie de photographies et de lettres " pour que tu connaisses ta famille ".
Ainsi,page après page nous rencontrons un membre de cette famille: un texte court retraçant synthetiquement son histoire et une gravure le représentant.
Chacun à une particularité physique qui pourrait le désigner souvent comme un monstre. Pourtant,sous la plume et le pinceau des auteurs tout n'est que beauté et atout. Les monstres n'arrivent qu'à la dernière page. Leur apparence ne révélerait aucune "anomalie" si leur costume ne dévoilait qu'ils sont nazies...
Il y a très peu de couleurs dans l'album,plutôt des tons sépia, ce qui ne retire rien à la splendeur des dessins . Plutôt qu'une leçon de morale sur la tolérance cet album est une incitation implicite mais puissante à modifier notre regard sur ce qui nous est étranger.
Seulement quatre étoiles du fait de mon incertitude suant à son adaptation pour des enfants.
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"La vraie monstruosité n'est pas celle qui se voit.

D'une union maudite naquirent des êtres singuliers.

Voici leur histoire : leurs joies, leurs peines.

Découvrez le destin d'une famille réellement extraordinaire."

***

Victoria Appenzell est la narratrice. Elle dédie son récit à sa grand-mère, Eugénie. Victoria ne l'a pas connu, la seule chose qu'elle sait est qu'elle lui ressemble beaucoup.

Son trésor se limite à une boîte remplie de photographies et de lettres avec un mot à l'intérieur "pour que tu connaisses ta famille."

Et c'est comme cela que Victoria retrace l'arbre généalogique des siens. On découvre alors avec elle, une famille différente et exceptionnelle.

***

A l'origine, les Appenzell sont une famille renommée de banquiers. Ils vivent dans un grand manoir et reçoivent une éducation stricte, digne de leur rang. Cependant, il y a une ombre au tableau. Il s'agit de Charles, l'arrière grand-père de Victoria. Il est défiguré et doit porter un masque pour que personne ne voit son visage. Ses sorties sont surveillées. Mais, un soir, sans rien dire, il se rend tout seul au cirque. Là-bas, il rencontre celle qui deviendra sa femme. Plus tard, ils se marieront et auront plusieurs enfants.

C'est ainsi qu'Eugénie nait avec un particularité.

***

Quelle belle lecture originale. le texte est rédigé avec une écriture ancienne, sur du papier jauni et dont les photographies illustrant l'ouvrage sont dessinées dans un style ancien, en noir et blanc.

J'ai beaucoup aimé le graphisme, réalisé avec soin, reflétant beaucoup de douceur. La couverture est magnifique dans un style cuir noir avec dorures.

L'histoire est très belle et le coup de crayon de Benjamin Lacombe est toujours aussi beau.

Un livre magnifique.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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A la prise en main, aucune surprise : la couverture imitation cuir imprimée de dorures est tout simplement magnifique et véritablement collector. D'ailleurs, je crois même qu'aujourd'hui, ce livre est en rupture de stock et je comprends parfaitement pourquoi.


Je parcours les pages, une par une, émerveillée par les illustrations tout aussi captivantes les unes que les autres. le papier et les couleurs choisies retranscrivent parfaitement le style ancien d'un vieux livre familial que l'on aurait retrouvé dans son grenier. le réalisme est bluffant malgré la dimension fantastique. Je suis véritablement enchantée de pouvoir enfin découvrir le merveilleux coup de pinceau de Benjamin Lacombe.

Mais, c'est en me plongeant réellement dans l'ouvrage, que de premier abord ce fut la déconvenue. Je ne sais pas pourquoi, où plutôt si, le résumé, pour moi, était sans nul doute annonciateur d'une histoire, d'un conte, de la découverte d'une famille à travers d'un récit.


Mais, en réalité, il s'agit d'un arbre généalogique où les personnages sont décrit par de petites biographies individuelles. Je me suis senti alors comme déçue, « trompée par la marchandise » si on peut dire et le soufflet est retombée instantanément sur le moment, je dois bien le dire.

Une première lecture, dans cet état d'esprit, ne m'a donc pas permise d'être vraiment objective.

Alors, je m'y suis replongée plus tard et cette fois préparée, conditionnée par les premières lignes des auteurs qui m'ont fait saisir alors tout le message qu'ils veulent faire passer :

« A tous ceux qui de tout temps ont été opprimés en raison de leur différence, de leur préférence ou de leur naissance ».

Tout est là, tout est dit. La grand-mère de Victoria Appenzell, aujourd'hui décédée, lui a laissé le plus beau des héritages : une boite remplie de photographies et de lettres afin de lui laisser une trace de sa famille. C'est de ce contenu que la petite fille va imaginer l'album de sa filiation, comme un arbre généalogique des siens, d'une famille pas comme les autres. Et elle nous le présente aujourd'hui, grâce à l'imagination et aux talents de nos deux auteurs. Et nous voilà arrivé sur la différence.

« La vraie monstruosité n'est pas celle qui se voit »

Des êtres différents physiquement, moralement, nés d'une union maudite et pourtant pas foncièrement méchants. Mais mis à l'écart du monde dû fait qu'ils ne rentrent pas dans le moule. Bien sûr, le trait est exagéré sur un fond de fantastique mais le message est là et profond. N'est-ce pas un mal existant de notre monde réel ?

Et finalement, c'est alors à ce moment-là que j'ai pu apprécier toute la valeur de ce livre, grâce à cette deuxième lecture. C'est pour cela, que je tenais vraiment à souligner qu'il soit dommage que la présentation du livre ne soit pas plus explicite.

Le texte est fluide, il se lit bien, s'apprécie, se savoure et l'émotion est là surtout à la fin, pendant La Guerre … Tellement fort et symbolique, une pensée forte en émotion.

Je vous invite à découvrir cette famille, cet ouvrage singulier.

De mon côté, il est fort probable que je m'intéresse aux précédents et nouveaux albums issus de cette collaboration.

Chronique complète à venir le 01/02/2021 sur sur www.placedesbouquins.com
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L'ouvrage se démarque d'emblée par sa dimension livre-objet : dès la couverture finement travaillée et avant même d'ouvrir l'album, on comprend que le fond et la forme vont se confondre. Similicuir embossé de volutes et d'arabesques encadrant une vraie-fausse photo de famille sépia et papier marbré en trompe-l'oeil (sans mauvais jeu de mot, vous vérifierez par vous-même) donnent le ton. Ce que les deux artistes-auteurs nous offrent là, c'est un merveilleux fac-similé d'album photos comme on en trouvait dans chaque famille au XIXème siècle, objet du souvenir des vivants et des morts.

    Ce très bel écrin est introduit par une citation de Victor Hugo qui donne à réfléchir : "Le prodige et le monstre ont les mêmes racines". B.Lacombe et S.Perez plantent ainsi les fondations de leur ouvrage, dont l'intérêt ne sera pas seulement esthétique. La réflexion se construit ensuite en filigrane de l'album et d'une vaste galerie de portraits rassemblés par la petite dernière des Appenzell,Victoria, désireuse de transmettre les bribes qu'elle a pu rassembler de son histoire familiale par les éminents membres qui en ont constitué les ramifications.

    Par "éminents", on pourrait entendre "célèbres". "Marquants" serait plus approprié : tous les Appenzell depuis Charles, né au milieu des années 1800, sont... des monstres. Visages défigurés, cornes, branchies, taille gigantesque, membres en plus ou en moins, pilosité démesurée ; monstres à faire peur ou monstres de foire, mais monstres à travers les yeux des autres, surtout. Connaissez-vous la racine étymologique du mot "monstre" ? Tout simplement : "montrer, ce qui montre" ; la figure du monstre n'est pas tant dans le visage des premiers concernés que dans le regard d'autrui, et dans ce que cela révèle d'une société. Cette idée est au centre du message que souhaitent délivrer les deux auteurs qui dédicacent le livre "A tous ceux qui de tout temps ont été opprimés en raison de leur différence, de leur préférence ou de leur naissance".

    D'un portrait à l'autre et d'affiches en photographies, Victoria retrace le parcours des Appenzell à travers les années, entre petite et grande histoire. Chaque personnage est présenté par une courte biographie, volontairement lapidaire comme le sont parfois les bribes d'existence qu'on nous transmet de tel ou tel aïeul. Chaque texte suffit cependant à retenir notre attention et susciter notre curiosité. Progressivement, les embûches rencontrées par cette famille permettent de sortir de la fiction et de rappeler à quel point la différence a pu, de tout temps, se trouver maltraitée. Les événements de 39-45, notamment, invitent à poursuivre la réflexion sur le vrai visage de la monstruosité.
 
    Visuellement, c'est également un sans faute : Benjamin Lacombe semble se perfectionner d'année en année. Sa maîtrise du flou, qu'on avait découvert dans son "Alice au pays des merveilles" paru en 2015, trouve à s'exprimer dans la création de vraies-fausses photographies sépia dont on croirait qu'elles sont de vrais daguerréotypes (avec une mention spéciale pour les clichés post-mortem, criants de réalisme). Les techniques et les styles se diversifient lorsque, entre deux pages, on trouve une affiche de théâtre ou de concert magnifiquement aquarellée ou un portrait qu'on croirait réellement peint à l'huile pour être suspendu au-dessus d'une cheminée.

  Si le véritable sujet de l'album a une réelle profondeur, les auteurs ne s'interdisent pas quelques clins d'oeil et références qui parleront aux amateurs de monstres et de pop culture. Charles Appenzell, avec son sac en cuir sur la tête, nous évoque l'enfant du film "L'orphelinat", produit par G. del Torro ; Edgard Cornut-Appenzell, avec son teint pâle, ses cheveux en bataille et ses doigts interminables, est un sosie d'Edward aux mains d'argent ; Blanche Cornut ressemble à s'y méprendre à Morticia Addams (et pour cause, il s'agit initialement d'un fan art réalisé par Benjamin Lacombe). Enfin, le tout n'est pas sans évoquer le concept de "Miss Peregrine et les enfants particuliers" de Ransom Riggs. Pour ce qui est des autres easter eggs, on vous laisse le plaisir de les découvrir...

En bref : Un très bel objet-livre conçu comme le fac-similé d'un vieil album de photos de famille tout droit sorti du XIXème siècle. Composés de nombreuses illustrations imitant à la perfection d'anciens daguerréotypes, cet ouvrage à la dimension artistique incontestable propose aussi une pertinente et touchante réflexion sur la monstruosité. Magnifique.
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critiques presse (2)
Ricochet
02 avril 2021
Le duo Perez-Lacombe réalise ainsi une création belle autant sur le fond que sur la forme.
Lire la critique sur le site : Ricochet
LigneClaire
09 novembre 2020
Benjamin Lacombe a un talent fou, qui prend sous son charme le lecteur, pris au piège du regard de ses personnages, souvent tristes ou évanescents. L’histoire est elle-aussi surprenante car mélange de fiction réaliste, de fantaisie, de poésie. C’est Victoria qui raconte sa famille grâce à ce qu’elle a trouvé dans une vieille malle.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère a un chant bien à elle, que l’on entend de loin. Elle dit qu’elle l’a appris des dauphins. Je ne sais pas si c’est vrai. Elle aime être entourée de mystère. Quand j’étais enfant, chaque matin, sa douce mélodie s’insinuait jusque dans ma chambre et me réveillait. Aussitôt, je descendais et me plongeais dans l’eau fraîche pour lui faire un câlin. Sa peau était lisse et glissante, d’un beau reflet nacré.
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Je sais que ton absence est douloureuse. Tu étais leur force et leur joie. Je leur envie ces années passées à tes côtés.
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La vraie monstruosité n'est pas celle qui se voit.
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"Les livres qu'elle écrivait étaient son seul lien avec le monde. [...] Un à un, je les ai lus. Tous racontent sa douleur et sa peur d'être oubliée"
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"Le prodige et le monstre ont les mêmes racines"
-Victor Hugo
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Videos de Sébastien Perez (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Perez
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