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Les aventures du capitaine Alatr... tome 3 sur 7
EAN : 9782757808566
320 pages
Points (03/04/2008)
3.85/5   93 notes
Résumé :
La guerre des Flandres fait rage. Au pied de la cité de Breda, un siège sanglant oppose Hollandais et Espagnols. En juin 1625, après des mois de corps à corps, les clés de la ville sont enfin remises au général espagnol Spinola.
Neuf ans plus tard, Inigo Balboa, le jeune page fidèle du grand capitaine Alatriste, se souvient de cet abominable chaos, de cette bataille vécue aux côtés de son maître.
Que lire après Les aventures du capitaine Alatriste, tome 3 : Le soleil de BredaVoir plus
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Après de longues années de purgatoire à tailler les gorges dans les rues de Madrid, le Capitaine Alatriste a enfin l'occasion d'exercer à nouveau son métier de prédilection, celui de soldat. En compagnie de son page Inigo, il a quitté les brûlantes terres espagnoles pour celles plus clémentes des Flandres où révoltés protestants et troupes catholiques se déchirent à belles dents. En vérité, existe-t-il activité plus douce, plus fructueuse que la guerre ? Même le plus pauvre troufion peut espérer y dégotter honneurs, richesses et jolies femmes plus ou moins consentantes ! Mais cette vérité universelle ne s'applique malheureusement pas aux tercios espagnols : non contant de leur interdire viols et sacs de ville sous prétexte de ne pas exaspérer une population déjà à bout de nerfs, leurs généraux ne leur ont pas versé un sou de solde depuis le début de la guerre. Au pied des murs de la ville hollandaise de Bréda, les soldats du tercio de Carthagène grondent leur mécontentement et un parfum de mutinerie commence à flotter dans l'air… Les pieds dans la boue et les mains tachées de sang, le jeune Inigo dévore du regard cette tragédie en devenir et fait son dur apprentissage de l'art militaire, art qu'il découvrira constitué en majeure partie de massacres et de boucheries, où perce parfois l'étincelle éblouissante mais fugitive de la gloire.

C'est mieux, beaucoup mieux ! Après deux premiers tomes joliment écrits mais un peu mous du genou au niveau de l'intrigue, « Les Aventures du Capitaine Alatriste » gagnent enfin en envergure avec ce troisième opus très efficacement mené. Certes, ce n'est pas encore l'orgasme littéraire, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture et j'avoue même avoir eu la gorge serrée à plusieurs reprises. C'est que je commence à réellement m'y attacher à ce sévère capitaine et à son petit page, si brave et si sensible à la fois ! Les descriptions de la vie dans les tranchées et des affrontements sont très immersives et non dépourvues d'une certaine poésie douce-amère qui était déjà la marque de fabrique des premiers volumes. Nous avons droit en prime à un joli coup de chapeau de la littérature à l'art pictural par le biais d'une belle allusion à « La reddition de Bréda » de Vélasquez où aurait figuré le profil anguleux du Capitaine Alatriste avant d'être effacé par la main capricieuse du peintre. Un bon roman d'aventure et de guerre qui augure bien de la suite.

(Ceci dit, j'ai un gros doute maintenant : il a vraiment existé ou non, notre capitaine Alatriste ? J'étais persuadée qu'il s'agissait d'un personnage de fiction mais la postface de l'éditeur et l'allusion à Vélasquez me font à présent douter… Quelqu'un pourrait-il m'éclairer à ce propos ?)
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Troisième aventure du Capitaine Alatriste,voici le soleil de Bréda,du très dumasien,mais pas que,Arturo Perez-Reverte.Je découvre le capitaine,son valet Inigo Balboa et les vaillants arquebusiers espagnols en Hollande au début du XVIIème Siècle.C'est un très bon bouquin,ce qui ne me surprend pas car Perez-Reverte est un sacré raconteur.Et puis l'auteur concentre son livre sur 216 pages,ce qui est assez rare,romans de guerre,historique ou d'aventures étant souvent fort longs et riches de digressions souvent pesantes.Ainsi nous ne quitterons pas le théâtre des opérations et plus précisément le siège de Bréda en 1625.Aucune scène de retour au pays,de repos du guerrier en terre d'Espagne,de permissions de détente.On vit avec les soldats espagnols,au milieu des tranchées qui d'ailleurs annoncent d'autres tranchées moins éloignées dans le temps, quelque part en Argonne ou en Picardie,avec les mêmes poux et la même vermine.

Et puis j'aime la richesse du vocabulaire,quand un bouquin m'oblige à en ouvrir un autre,le Larousse, pour apprendre le sens de fascine, biscayenne, gabion, par exemple.Ces termes sont d'art militaire,peu faciles à placer dans les salons,et pour tout dire heureusement démodés.Mais quelle saveur que cette langue!La guerre, elle,n'est pas démodée,et Arturo Perez-Reverte,en parle fort bien.Un passage m'a particulièrement touché, concernant le courage du corps à corps,quand on tue l'ennemi en sentant sa sueur et en touchant sa peau.

Inigo Balboa qui avait quinze ans sur le champ de bataille dit apercevoir, dans La reddition de Bréda de Diego Velasquez (Prado de Madrid de nos jours),tableau peint dix ans après le siège, le profil aquilin du Capitaine Alatriste.C'est une bien jolie idée qui fait que quand la légende est plus belle que le vrai,on imprime la légende.Et la vie sans légendes...L'épilogue du Soleil de Breda invite à réfléchir sur la gloire et les périls,la médiatisation par la peinture en l'occurence (mais depuis on a fait pire) des matamores plus que des fantassins.
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O reino de Portugal nunca fez parte do reino de espanha,pois a unificacao pela forca deste ultimo ocorre em principios do sec xvl
e portugal como reino independente da entao castela surge em
1139, por isso o reino de espanha nao perde a Catalunha e Portugal
simplesmente os Portugueses pela forca das armas pela sua tenacidade e coragem conseguem expulsar o invasor castelhano
que ocupou ilegalmente portugal de 1580a1640 , de facto o autor
esconde do grande publico que o unico estado nacao existente na
peninsula iberica e Portugal e nao a espanha esta sim uma amalgama
de estados peninsulares derrotados(excepcao portuguesa)e ocupados
por castela,por favor senhor escritor nao tente reinventar a historia...
pois ha sempre portugueses atentos!!! Viva Portugal e o grande escritor
luso Luis vaz de camoes Viva Miguel de Cervantes este sim um grande
escritor castelhano que respeitava a Lingua e Cultura portuguesas !
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"Le soleil de Breda" est le troisième tome d'une série littéraire, roman de cape et d'épée se déroulant à Madrid au 17ème Siècle.

"Il n'était pas le plus honnête ni le plus pieux des hommes, mais il était vaillant". Ainsi commence le récit, par le jeune Inigo de Balboa - fils d'un camarade du capitaine, mort, et placé sous la garde du capitaine - , des aventures de cet ancien soldat plein de courage s'étant illustré lors des batailles de Flandres, et vivant désormais d'expédients - il gagne sa vie "a la pointe de son épée".

Dans ce troisième tome, écrit cette fois sous forme de flash-back raconté par Inigo, le capitaine est reparti après avoir épargné son ennemi Malatesta, pour la campagne de Flandres, accompagné de son jeune compagnon, mener de terribles batailles. Inigo relate ces combats tout en contemplant le tableau de Velasquez "La reddition de Breda", où figurait initialement la figure d'Alatriste.

Là encore, le récit est érudit, et l'écriture épique qui vous embarque dans le feu de la bataille, vivante et colorée, avec des personnages très caractéristiques et bien étoffés.

Un régal à dévorer pour les fans du genre - et je suis sure que comme moi vous irez voir à quoi ressemble le tableau de Velasquez, afin d'y guetter la figure du valeureux capitaine.
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Le Soleil de Breda est un roman de transition. A peine rescapés des griffes de Bocanegra, le capitaine et Inigo se retrouvent au coeur de la guerre des Flandres. Adieu les ruelles étroites et mal famées de Madrid, les complots et les intrigues, nous voici sur le champ de bataille, lors du siège de Breda que Velasquez peignit quelques années plus tard. Inigo fait son apprentissage auprès du capitaine, toujours aussi taciturne et désabusé. Car les vétérans Espagnols, entre deux morceaux de bravoure, sont plongés dans une véritable boucherie où dominent la peur, la bassesse et la crasse. le jeune Inigo prend un peu plus d'importance dans ce roman, une certaine tristesse flotte sur les dernières pages, et Perez-Reverte nous dévoile en partie le destin du Capitaine.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Au nord, les Etats généraux, soutenus par la France, l'Angleterre, Venise et d'autres ennemis, consolidaient leur rébellion avec l'aide du culte calviniste, plus utile pour les affaires de leurs bourgeois et de leurs commerçants que la vraie religion, oppressive, surannée et si peu pratique pour ceux qui préféraient un Dieu qui encourageait le lucre et le bénéfice, secouant ainsi le joug d'une monarchie castillane trop distante, centralisatrice et autoritaire. De leur côté, les Etats catholiques du Sud, encore loyaux, commençaient à se lasser du coût d'une guerre qui allait durer quatre-vingts ans, ainsi que des exactions et abus de soldats que l'on considérait de plus en plus comme des troupes d'occupation. Tout cela envenimait plus qu'un peu la situation, sans parler de la décadence de l'Espagne, où un roi bien intentionné mais incapable, un favori intelligent mais ambitieux, une aristocratie stérile, des fonctionnaires corrompus et un clergé aussi stupide que fanatique nous précipitaient tête baissée vers l'abîme et la misère, alors que la Catalogne et le Portugal menaçaient de se séparer de la Couronne, pour toujours dans le cas du Portugal.
Pris entre les rois, les aristocrates et les curés, dont les coutumes religieuses et civiles tenaient dans le mépris ceux qui prétendaient gagner honorablement leur pain avec leurs bras, les Espagnols préféraient chercher fortune en combattant dans les Flandres ou en conquérant l'Amérique, à la recherche du coup de chance qui leur permettrait de vivre comme des gentilshommes, sans payer d'impôts ni lever le petit doigt.
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Quand l’argent manquait, il ne restait plus que la réputation. Les tercios espagnols mettaient un point d’honneur à ne pas exiger leurs arriérés de solde et à ne pas se mutiner avant une bataille, pour qu’on ne puisse les accuser d’avoir peur de se battre. Sur les dunes de Nieuport et à Alost, les troupes déjà mutinées suspendirent même leurs réclamations pour aller au combat. A la différence des Suisses, des Italiens, des Anglais et des Allemands, qui exigeaient souvent de toucher les soldes qui leur étaient dues comme condition pour se battre, les soldats espagnols se mutinaient toujours après leurs victoires.
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Comme d'habitude, ils s'opposaient les uns aux autres selon leur langue et leur pays d'origine, les Valenciens d'un côté et les Andalous de l'autre, les Léonais face aux Castillans et aux Galiciens, les Catalans, les Basques et les Aragonais chacun pour son compte, tandis que les rares Portugais qui se trouvaient dans nos rangs faisaient bande à part. Bref, il n'y avait pas deux régions ou royaumes qui fussent d'accord. A bien y penser, vous ne pouviez comprendre comment la Reconquête avait été possible, si ce n'est que les Maures étaient eux aussi des espagnols.
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[...] celui qui tue de loin ignore tout de ce que signifie tuer. Celui qui tue de loin ne tire aucune leçon sur la vie ni sur la mort. Il ne risque rien, il ne se salit pas les mains, il n'entend pas la respiration de son adversaire, il ne voit pas l'épouvante, le courage ou l'indifférence dans ses yeux. Celui qui tue de loin ne met pas à l'épreuve son bras, son coeur ni sa conscience. Il ne crée pas de fantômes qui reviennent ensuite le tourmenter toutes les nuits, pour le restant de ses jours. Celui qui tue de loin est un coquin qui confie à d'autres le sale travail qui est le sien. Celui qui tue de loin est pire que les autres hommes, car il ignore la colère, la haine, la vengeance et la terrible passion de la chair et du sang en contact avec l'acier d'une lame. Mais il ignore aussi la pitié et les remords. Celui qui tue de loin ne sait pas ce qu'il perd.
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"Celui qui tue de loin ne tire aucune leçon sur la vie ni sur la mort.Il ne risque rien,ne se salit pas les mains,n'entend pas la respiration de son adversaire,il ne voit pas le courage,l'épouvante ou l'indifférence dans ses yeux.Celui qui tue de loin ne met pas à l'épreuve son bras,son coeur,ni sa conscience.Il ne crée pas de fantômes qui viennent ensuite le tourmenter toutes les nuits,pour le restant de ses jours.Celui qui tue de loin est pire que les autres hommes,car il ignore la haine,la colère,la vengeance et la terrible passion de la chair et du sang en contact avec l'acier d'une lame.Mais il ignore aussi la pitié et le remords. Celui qui tue de loin ne sait pas ce qu'il perd."
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Vidéo de Arturo Pérez-Reverte
Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
En savoir plus : https://bit.ly/3ViUsSE
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