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Jean-Pierre Quijano (Traducteur)
EAN : 9782020344791
512 pages
Seuil (18/05/2004)
3.69/5   299 notes
Résumé :
Un pirate dans le système informatique du Vatican. Une église qui tue pour se défendre. Une belle aristocrate andalouse. Trois malfrats chargés d'espionner un agent secret en col romain. Un banquier épris de spéculation immobilière et un mystérieux corsaire espagnol disparu en 1898 au large des côtes cubaines. Tels sont les personnages de ce roman d'amour et d'aventure qui a pour décor la somptueuse Séville et son histoire millénaire. L'héroïne en est Notre-Dame-des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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« Vous n'avez jamais senti un vide inattendu, ici, à l'endroit du coeur ? (...) Il y a des lieux qui renferment des réponses. Et cette intuition nous pousse à tourner autour, aux aguets. »

La petite église « Notre-Dame des Larmes » ramassée dans un coin de Santa Cruz, le vieux quartier de Séville, représente par excellence ce lieu chargé de sens et de passé, qui attire à elle une jeune duchesse romantique, une soeur américaine redresseuse d'oeuvres antiques, un vieux curé aux yeux ardents et son jeune sicaire, tout aussi passionné. Mais la banque Cartujano, son président et son associé convoitent l'église, ou plutôt son emplacement, pour y bâtir des immeubles tout ce qu'il y a de plus laïcs...Des morts mystérieuses ont lieu...Un mystérieux pirate informatique veille au grain, cependant, et appelle au secours Rome, ni plus ni moins, qui enverra son prêtre le plus séduisant, Lorenzo Quart, enquêter et qui découvrira au fil de ses rencontres l'histoire d'amour tragique de l'aïeule de la duchesse, celle par qui tout commence...

Et nous voilà en train de cheminer dans ces ruelles étroites de Santa Cruz, de prendre le thé en compagnie de la vieille duchesse et de sa fille, dans le patio de leur palais, au coin de la fontaine tapissée d'azulejos...Nous passons le pont de Triana, également, pour nous asseoir dans un sombre bar de ce quartier populeux et observer avec délectation et amusement intense 3 personnes pour le moins pittoresques servant de renfort hasardeux à la banque Cartujano.

Arturo Perez-Reverte n'a pas son pareil pour planter le décor, pour faire vivre cette Séville ensorceleuse ainsi que ses personnages typés. J'ai ri ! J'ai tremblé ! J'ai sursauté ! Et je me suis sentie soulevée par la fin totalement déstabilisante !

En conclusion, je porterai toujours Séville en mon coeur car « après tout, rien n'était si important. Tous mourraient un jour. Mais cette ville serait toujours là, embaumant les orangers en fleurs et les oranges amères, les belles de nuit et le jasmin au printemps. Se mirant dans l'eau qui avait apporté et emporté tant de choses bonnes et mauvaises, tant de rêves et tant de vies :
Paraste el caballo,
Yo lumbre te dí
Y fueron dos verdes
Luceros de mayo
Tus ojos pa mí... »
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Panique au Vatican ! Un hurluberlu nanti de solides connaissances en informatique est parvenu à s'introduire sur l'ordinateur personnel du pape pour y laisser un curieux message : à Séville, en Andalousie, une église tuerait pour se défendre de mystérieux agresseurs. Deux morts sont déjà sur le carreau – un architecte empalé sur une pique après être tombé du toit du bâtiment et un secrétaire de l'archevêque de Séville retrouvé le crâne écrabouillé par une brique tombée d'une corniche.

Partagé entre l'inquiétude et l'agacement, le Saint Siège décide d'envoyer sur place l'un des meilleurs enquêteurs du Vatican, le père Lorenzo Quart, brillant et séduisant prélat, dont l'intelligence n'a d'égale que l'inébranlable sang-froid. Mais l'intelligence et le sang-froid du père Lorenzo seront rapidement mis à rude épreuve, car celui-ci trouvera bien peu d'alliés entre les murs de l'inoubliable Séville. du caractériel père Don Priamo Ferro – prêtre en charge de la fameuse église assassine – à la belle et beaucoup trop séduisante duchesse Macarena Bruner de Lebrija, en passant par le financier véreux Pancho Gravira et l'architecte américaine Gris Marsala, toutes les personnes qui louvoient autour de l'église Notre-Dame-des-larmes ne semblent avoir qu'un seul objectif : lui mettre la maximum de bâtons dans les roues. Heureusement, Lorenzo Quart n'est pas homme à se décourager pour si peu, et, tel un Templier des temps modernes, il est bien décidé à lutter jusqu'au bout pour extirper la vérité de ce lourd imbroglio de mensonges, celle-ci dût-elle se révéler aussi blessante et corrosive que l'acide.

Tous les familiers du romancier le savent, Arturo Pérez-Reverte est un amateur de romans de cape et d'épée et cette particularité saute aux yeux dès les premières pages de « La peau de tambour ». Certes, le récit se déroule à notre époque, mais on retrouve dans sa narration riche en rebondissements, dans la légèreté parfois un peu extravagante de ses intrigues et dans la fantaisie de ses protagonistes, des accents propres aux romans d'aventure du XIXe siècle. Sans dégager autant de séduction et de poésie que le magnifique « Cimetière des bateaux sans nom », « La peau de tambour » ne manque pas d'un charme bien à lui – grâce en soit rendue à la très belle plume du romancier dont les descriptions enchanteresses de Séville sont de véritables invitations à sauter illico dans un avion pour l'Andalousie et à son imagination aussi vivace que plaisamment fantasque. Comme c'est souvent le cas dans les romans de Pérez-Reverte, les personnages secondaires sont particulièrement réussis et j'avoue un faible énorme pour le trio de truands en charge de contrecarrer l'enquête du père Lorenzo, une parfaite bande de bras cassés si incompétents qu'ils en deviennent presque attendrissants. En conclusion, une bonne intrigue, divertissante, rocambolesque et toujours aussi joliment écrite.
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La peau du tambour est un roman relativement controversé. Il n'y a pas d'unanimité dans les avis sur ce livre : certains le trouvent vieilli, dépassé, d'autres le trouvent long et trop lent, et enfin d'autres le trouvent passionnant.

Un pirate informatique s'est introduit dans l'ordinateur central du Vatican pour remonter jusqu'au Pape. le Saint Siège va alors déléguer son émissaire secret, Lorenzo Quart, à Séville, lieu identifié où se trouve le pirate. Autour d'une église qui n'hésiterait pas à tuer pour se défendre, vont s'étaler les secrets d'une famille aristocratique tout à fait respectable, protégeant un religieux un peu fou.
De plus, des intérêts de spéculateurs immobiliers, liés à trois malfrats sans scrupules, vont compliquer l'énigme.
Une intrigue pleine de rebondissements qui mêle la grande et la petite histoire, et qui se passe dans le décor de l'Andalousie, avec des reflets de flamenco et de siestes lors d'après-midi lourds et surchauffés.
Arturo Perez-Reverte est un grand écrivain. La peau du tambour n'est peut être pas son meilleur roman, mais c'est une oeuvre étonnante, qui part d'une idée d'intrigue pour le moins originale. En effet, il ne s'y passe pas grand-chose, et il y a des côtés huis-clos qui peuvent décevoir. On n'est pas dans le Da Vinci code, mais pas dans la controverse de Valladolid non-plus !

On peut se faire son propre avis.
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N°387– Janvier 2010.
LA PEAU DU TAMBOURArturo Perez-Reverte – le Seuil.

Eh bien imaginez-vous qu'un pirate informatique, un hacker, s'est introduit dans l'ordinateur du Vatican et que le Pape est au courant. On soupçonne un ecclésiastique surnommé « Vêpres » (évidemment!), curé d'une petite paroisse à Séville, d'en être le coupable! Sauf qu'on n'est pas très sûr et que pour avoir des renseignements fiables on y délègue, en toute discrétion, un prude, vertueux mais élégant et non dénué de charme envoyé du Saint Siège, le père Lorenzo Quart, pour faire toute la lumière sur cette affaire. Il n'est pas indifférent au femmes et si son col romain lui ouvre bien des portes, il lui rappelle aussi ses voeux ecclésiastiques et lui évite des faux-pas.

C'est que cela se complique un peu quand l'église (Notre Dame des Larmes), une merveille architecturale qui tombe en ruine et que tente de restaurer Gris Marsala, une troublante architecte américaine, accessoirement religieuse atypique égarée dans les ordres dont le rôle lui paraît assez imprécis. Cet édifice religieux dont est responsable le brave et ombrageux curé sévillan, Don Priamo Ferro, « tue pour se défendre », selon une formule sibylline qui sied bien aux membres de cette congrégation, entendez par là qu'elle a déjà fait deux morts dans son enceinte, mais deux morts qui ressemblent à s'y méprendre à des homicides! C'est que le projet, déjà bien avancé, est de la détruire pour que le terrain sur lequel elle est construite soit destiné à la spéculation immobilière et que des subsides viennent, accessoirement, alimenter les caisses de l'archevêché de Séville dont Mgr Corvo préside aux destinées. Ajoutez à cela trois malfrats chargés de surveiller le père Quart, la belle et mystérieuse aristocrate andalouse, Macarena Bruner de Lebrija, aussi extravagante qu'infidèle, plus ou moins ex-épouse du financier véreux Pancho Gravira, le banquier spéculateur Don Octavio Machuca, le père Oscar Lobato, jeune vicaire qui a délibérément sacrifié son avenir et qui pourrait bien être « Vêpres » et un corsaire espagnol disparu au large de Cuba en 1898... Mais l'affaire se corse puisque les fidèles de cette paroisse sont prêts à tout pour conserver leur église et que Don Priamo Ferro ne veut pas s'en laisser conter et ce d'autant moins qu'il est soutenu par Macarena Bruner.

Pire peut-être, et comme si tout cela ne suffisait pas, un problème juridique de taille vient troubler ce jeu trop bien huilé : le curé de la paroisse doit dire tous les jeudis une messe pour le repos de l'âme de Gaspar Bruner, donateur du terrain sur lequel est édifiée l'église et ancêtre de Macarena et l'ecclésiastique entend respecter cette condition... et s'en servir pour garder son église. Si l'édifice venait à être détruit, le terrain reviendrait à la famille Bruner... mais ce n'est pas si simple et des actions judiciaires sont possibles, tant l'enjeu est important. de plus, le père Quart n'a pas été envoyé par hasard à Séville. Il a avec Mgr Corvo une vieille querelle inoubliée qui, bien entendu, refera surface! Tout cela se déroule dans un contexte de luttes d'influences, de prises de pouvoir, de volontés mercantiles, de coups bas aussi... Mais le père Quart ne va pas manquer de s'apercevoir rapidement que sa mission n'a rien de confidentiel, que les protagonistes de cette histoire sont tous à la fois mystérieux et solidaires, ce qui ne va pas aller sans rebondissements.

Vous avez ainsi tous les ingrédients d'un roman passionnant, avec cette histoire de carte postale mystérieuse, toutes les pièces d'un puzzle où les amours contrariées se mêlent à l'aventure et au dépaysement dans le somptueux décor de Séville, carrefour ancien des religions, des cultures et donc de la tolérance et de son tropisme irrésistible.

Comme toujours j'ai apprécié les portraits, le père Ferro qui qualifie lui-même les vieux prêtres de « vieille peau de tambour jaunie sur laquelle résonne la gloire de Dieu », mais surtout les femmes, celui de Cruz Bruner, de sa fille Macarena, mais aussi celui de Gris Marsala... La complicité amicale qui existe entre elles brouille un peu le jeu. Bien entendu, dans le contexte religieux, elles sont regardées par la hiérarchie catholique comme des créatures du Diable et donc comme des tentatrices dont il convient de se défier, pourtant Loranzo Quart fait ce qu'il peut pour ne pas succomber... !

J'ai retrouvé avec plaisir l'imagination débordante de Perez-Reverte où se mêle le suspense, une grande profusion de détails évocateurs et un sens de la formule et aussi beaucoup d'érudition historique. J'ai apprécié l'humour dont son style est emprunt, les descriptions de Séville, les dialogues entre ecclésiastiques faits d'hypocrisie, de duplicité, de mots couverts et d'euphémismes qui siéent si bien à cette corporation. J'ai même eu l'impression que l'auteur réglait quelques comptes, faisant, à l'occasion un constat pas si éloigné que cela de la réalité de l'église catholique apostolique et romaine...

Mais seul importe le plaisir de lire, et là, encore une fois, je dois dire qu'il a été complet! J'ai même franchement bien ri en lisant, à haute voix pour ne rien perdre de leur subtilité, certains paragraphes où l'auteur évoque les facettes de ses personnages.



©Hervé GAUTIER – Janvier 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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J'étais déjà entré avec délectation dans le domaine fascinant d'Arturo Perez Reverte avec "Le cimetière des bateaux sans nom" et, plusieurs années après, je découvre "La Peau du tambour".
Si le premier est un superbe duo de personnages très attachants, il faut bien reconnaître qu'ici, les personnages sont dominés par leurs fantômes.
Et quels fantômes ! L'Eglise catholique et l'aristocratie espagnole, couple malfaisant, complices étouffeurs d'une histoire écrasée.
Chacun des personnages principaux est une victime de ce qui reste de ces deux institutions dont le règne est à l'agonie:
- le Père Quart, soldat espion du Vatican, surveillé par les restes du Saint-Office, qui encore une fois, n'arrive pas à choisir entre l'attachement à sa mission et ses inclinations humanistes (et pas seulement) refoulées;
- le Père Ferro, curé traditionaliste dans la forme mais révolutionnaire dans le fond, qui, lui, a su choisir entre le soutien à la misère et l'obéissance stérile à sa hiérarchie ;
- Soeur Gris Marsala, à la vie déchirée par la fidélité à son serment de religieuse, dévouée jusqu'au pire pour une cause perdue ;
- Cruz Bruner, surprenante vieille et grande aristocrate ruinée et humiliée par un mari irresponsable, oisif et volage ;
- Macarena Bruner, trop belle pour être vraie, accrochée au souvenir du destin aussi romanesque que funeste de Carlotta, sa parente ;
- Octavio Machuca, l'aristocrate blasé par le pouvoir et la réussite financière et frustré par l'échec sentimental.
En face d'eux, un quarteron d'arrivistes, symbole du sacrilège commis face aux deux puissances traditionnelles de l'Espagne :
- Gavira, le profiteur aussi voyou et cynique qu'habile, mari abandonné et bafoué par Macarena, capable de tout pour réussir ;
- Corvo, l'archevêque véreux et rancunier ;
- Bonafé, minable journaliste de presse à scandales.
Le prétexte de l'affrontement entre eux est l'existence d'une église en ruine de Séville, symbole d'une tradition et d'une foi en perdition dans cette Espagne qui abandonne ce qu'elle croyait être des valeurs traditionnelles sans pouvoir les remplacer autrement que par des ambitions cupides. C'est aussi l'image d'un combat entre ceux qui s'accrochent à la représentation d'une foi qu'ils ont perdue et ceux qui font semblant d'être au service d'une foi qu'ils n'ont jamais eue et dont ils vivent.
Voila une interprétation bien personnelle de ce roman, pas toujours facile d'accès, mais remarquablement écrit par Arturo Perez Reverte.
Mais on ne saurait terminer sans évoquer la présence des personnages secondaires que constitue cette sorte de pieds nickelés, hommes de main pathétiques au passé incroyable de perdants de la vie, à la solde du "méchant" Gavira, et qui sont sans doute les acteurs les plus touchants de cette histoire diabolique malgré elle.
Et surtout ne manquez pas les dernières lignes du roman et cette chute remarquable.
Bravo Arturo pour cette lecture qui a réjoui un vieil athée.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
- Le problème, continuait Mgr Spada, c'est que le Saint-Père souhaite une enquête en bonne et due forme. Mais une intervention du Saint-Office lui paraîtrait excessive. On ne tue pas une mouche avec un boulet de canon. Il fit une pause calculée en regardant fixement Iwaszkiewicz: Ni avec un lance-flammes.
- Nous ne brûlons plus personne, murmura le cardinal, comme s'il parlait à la pluie. Et l'on aurait pu croire qu'il le regrettait.
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Dans quel endroit de cette voûte céleste résident les sentiments, la compassion, le calcul de nos pauvres vies, l'espérance ? - et son rire s'éleva, étouffé, rauque, inquiétant-. Les supernovae peuvent bien briller et les étoiles agoniser, les planètes mourir et naître, tout continuera à tourner, apparemment immuable, quand nous seront partis.
Quart sentit de nouveau cette solidarité instinctive qui tenait lieu d'amitié dans son monde de prêtres. Guerrier épuisés, chacun sur sa case de l'échiquier, isolés loin des rois et des princes. Livrant le combat de leur incertitude, avec leurs seules forces et chacun à sa manière. Il aurait aimé s'approcher de ce petit curé, de ce vieux curé, pour lui poser la main sur l'épaule ; mais il se retint. La règle prévoyait aussi la solitude de tous. (p. 361)
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C'est seulement ce qui est grave, précieux, transcendant qui nous fait mal lorsque nous le perdons...
Rien ne résiste à la lucidité impitoyable de celui qui se sent une minuscule petite goute d'eau de mer dans le crépuscule flamboyant de l'Univers - il s'arrêta et se tourna vers le campanile de l'église, entre les grands rideaux agités par le vent-. Sauf peut-être une main amie qui nous inspire résignation et réconfort, avant que nos étoiles ne s'éteignent une à une, et qu'il ne fasse bien froid, et que tout soit consommé. (p. 362)
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Puis il regarda les eaux gris-vert du Guadalquivir et la rue Betis sur l'autre rive. Le soleil embrasait le fleuve et dessinait à contre-jour la silhouette trapue de la Torre del Oro. Dans le monde de Pencho Gavira, il était légitime de désirer que tout cela finisse par être à lui ; que le reflet de métal bruni glisse pour lui seul tous les matins, vers son visage...
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La lumière du réverbère traçait des raies verticales sur le visage de Bonafé. Son sourire s'était envolé et il regardait maintenant Quart avec mépris.
- Ce n'est pas digne d'un prêtre - protesta-t-il en faisant trembler son double menton -. Je veux parler de votre attitude.
- Ah bon ? - c'était au tour de Quart de sourire, ce qu'il fit sans aucune amitié -. Vous seriez surpris de la quantité d'indignités dont je suis capable.
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Vidéo de Arturo Pérez-Reverte
Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
En savoir plus : https://bit.ly/3ViUsSE
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