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Critique de latina


« Vous n'avez jamais senti un vide inattendu, ici, à l'endroit du coeur ? (...) Il y a des lieux qui renferment des réponses. Et cette intuition nous pousse à tourner autour, aux aguets. »

La petite église « Notre-Dame des Larmes » ramassée dans un coin de Santa Cruz, le vieux quartier de Séville, représente par excellence ce lieu chargé de sens et de passé, qui attire à elle une jeune duchesse romantique, une soeur américaine redresseuse d'oeuvres antiques, un vieux curé aux yeux ardents et son jeune sicaire, tout aussi passionné. Mais la banque Cartujano, son président et son associé convoitent l'église, ou plutôt son emplacement, pour y bâtir des immeubles tout ce qu'il y a de plus laïcs...Des morts mystérieuses ont lieu...Un mystérieux pirate informatique veille au grain, cependant, et appelle au secours Rome, ni plus ni moins, qui enverra son prêtre le plus séduisant, Lorenzo Quart, enquêter et qui découvrira au fil de ses rencontres l'histoire d'amour tragique de l'aïeule de la duchesse, celle par qui tout commence...

Et nous voilà en train de cheminer dans ces ruelles étroites de Santa Cruz, de prendre le thé en compagnie de la vieille duchesse et de sa fille, dans le patio de leur palais, au coin de la fontaine tapissée d'azulejos...Nous passons le pont de Triana, également, pour nous asseoir dans un sombre bar de ce quartier populeux et observer avec délectation et amusement intense 3 personnes pour le moins pittoresques servant de renfort hasardeux à la banque Cartujano.

Arturo Perez-Reverte n'a pas son pareil pour planter le décor, pour faire vivre cette Séville ensorceleuse ainsi que ses personnages typés. J'ai ri ! J'ai tremblé ! J'ai sursauté ! Et je me suis sentie soulevée par la fin totalement déstabilisante !

En conclusion, je porterai toujours Séville en mon coeur car « après tout, rien n'était si important. Tous mourraient un jour. Mais cette ville serait toujours là, embaumant les orangers en fleurs et les oranges amères, les belles de nuit et le jasmin au printemps. Se mirant dans l'eau qui avait apporté et emporté tant de choses bonnes et mauvaises, tant de rêves et tant de vies :
Paraste el caballo,
Yo lumbre te dí
Y fueron dos verdes
Luceros de mayo
Tus ojos pa mí... »
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