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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Belle rencontre littéraire, ce roman a su me séduire. Et cela malgré deux petits bémols, les machinations politiques dans une Espagne du XIX ème siècle et des cours très théoriques dispensés par un Maître de l'escrime... J'avoue que j'ai été un peu perdue au milieu des échanges des escrimeurs... Mais le livre est bien écrit, très captivant aussi. Peu de personnages du roman sont dignes de sympathie, mais le héros du roman, le Maître d'escrime, sort du lot parce qu'il est humain, très désuet et véritable honnête homme! le lecteur a envie d'y croire. La fin est surprenante...
Un roman que je recommande. Je ne vais pas en rester là avec l'oeuvre de Arturo Pérez-Reverte!
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Un très bon Perez Reverte assurément. Même si le tableau du maître flamand et le Club Dumas restent mes favoris.

Ici l'auteur nous emmène dans le monde de l'escrime à travers un véritable roman de cape et d'épée. Je n'ai pas compris grand chose aux différentes passes d'armes, mais bien à l'intrigue maniée de main de maître, bien évidemment.

On est loin ici de la guerre d'Espagne, sujet fréquent, trop fréquent peut-être chez les auteurs espagnols, pour se retrouver septante ans auparavant où certains rêvent déjà d'une république et complotent en ce sens.

Un très bon roman. Qui se lit sans déplaisir, et qui vous donne l'envie de tout lâcher pour en connaître la fin.

Et si j'avais quelques années de moins, nulle doute que ce livre me donnerait l'envie de tenter d'apprendre cet art du fleuret !
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Dans l'Espagne de la fin du XIXe siècle à Madrid, un vieux maître d'escrime use ses derniers talents à enseigner son art à une bande de jeunes freluquets sans cervelle. Hidalgo fatigué, Don Jaime regrette le bon vieux temps où le combat à l'arme blanche était traité selon sa juste valeur et vomit ce siècle infect où l'on ne parle que de politique et de coucheries. Mais un jour, le siècle vient frapper à sa porte en la personne de la belle Adela de Otero, une splendide aristocrate qui vient lui demander – Ô scandale ! – de lui enseigner sa célèbre botte des deux cents écus. Indigné, embarrassé à l'extrême, furieux, puis finalement charmé – car la belle a des yeux époustouflants, assez de résolution pour faire ramper l'armée d'Espagne toute entière et manie l'épée comme un spadassin chevronné – le maître se laisse finalement convaincre. Mais la jeune femme cache de noirs secrets et le vieil homme se retrouve entraîné bien malgré lui dans une sombre machination. Meurtres, emprisonnements, tortures, cadavres défigurés … Au soir de sa vie, le maître d'escrime aura plus que jamais besoin de ses talents d'épéiste pour conserver son honneur et sa peau usée intactes.

« La Maître d'escrime » est le premier roman que je lis de Arturo Pérez-Reverte, auteur que l'on m'avait souvent vanté mais dont je n'avais jamais eu l'occasion de lire les ouvrages, et c'est un indéniable coup de coeur ! Moi qui adore les variations stylistiques, j'ai été immédiatement séduite par la plume de Pérez-Reverte et par son style narratif, à la fois élégant et enlevé, d'une grande richesse sans jamais paraître lourd pour autant. C'est un vrai plaisir de lire un roman si bien écrit. Et si bien renseigné ! Car outre le fait de bénéficier d'une écriture fluide et subtil, « le Maître d'escrime » est également un excellent roman historique. Excellent dans le sens où l'auteur parvient à dresser un portrait prenant et saisissant de l'Espagne de la fin du XIXe siècle – ses tensions politiques, ses grandeurs et ses médiocrités… – sans une once de pédanterie ou de pédagogie, un défaut commun à beaucoup de romans historiques. On sent cette Espagne ! On la vit ! On ne l'apprend pas.

Mais malgré le grand intérêt que je porte à ce contexte historique, c'est par ses personnages que « le Maître d'escrime » m'a définitivement séduite. Et avant toute chose, par son personnage principal, ce vieux Don Quichotte vivant au milieu de ses rêves et de ses obsessions, mais qu'un sourire de femme va soudain faire revenir à la vie. Il y a à la fois beaucoup de tendresse et de cruauté dans cet amour d'un fier vieillard pour une jeune ensorceleuse – car ne nous leurrons pas : dans la vie réelle, les sexagénaires peuvent s'enflammer pour de jeunes beautés mais il est assez rare qu'ils soient payés en retour. Quelque chose de touchant et de pathétique que j'ai trouvé très émouvant. On peut saluer au passage quelques discrets hommages à Alexandre Dumas dont Pérez-Reverte est, semble-t-il, un fan inconditionnel.

Histoire d'amour, récit policier et politique, histoire d'escrime bien entendu (maintenant je sais ce que sont une parade du tierce ou une estocade courte. C'est-y pas merveilleux, ça ?) Il y a un peu de tout dans « le Maître d'escrime » et c'est bien cette diversité qui donne son charme au roman. Je le conseille avec enthousiasme et je m'empresse personnellement d'enchaîner sur la suite de la bibliographie de Pérez-Reverte. C'est qu'il semble avoir été plus que prolixe, l'excellent homme !
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Très beau roman que ce Maître d'escrime! Rien n'y manque: une intrigue qui, même si elle est "classique", nous tient en haleine; un pan de l'histoire espagnole qui demande à être exploré ultérieurement; un personnage principal attachant et remarquable de qualités morales; un raffinement dans l'expression et une langue de haute qualité. Décidément, Arturo Pérez-Reverte ne me déçoit jamais et en plus, chaque livre est une surprise, car il sait renouveler ses sujets.
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Don Jaime Astarloa est aujourd'hui un vieil homme. Dans sa salle d'armes, où il enseigne l'art et la philosophie de l'escrime à de jeunes gens, il défend les preceptes et un code d'honneur strict, la mystique d'un ordre de chevaliers en voie d'extinction. Car dans cette Espagne de 1868, qui est le siège de tous les complots, d'une lutte contre le trône d'Isabel II, il n'y a plus de place pour ce gentilhomme aux préceptes anachroniques.

Il n'écoute pas les débats féroces qui ont lieu chaque jour au café qu'il fréquente, se tient vaguement au courant de la riche actualité de son pays? Kes trahisons, les crimes, les manoeuvres politiques s'enchaînent mais ne l'intéressent pas. Lui poursuit une quête, peut-être utopique? Rédigeant un traité de l'escrime, il est en quête du coup parfait, le plus pur, l'estocade mortelle. Un but qui lui a si souvent échappé.

Oui, il est à présent un vieil homme auquel l'âge avancé interdit toute concession au progrès et aux temps modernes. Sa vertu inaltérable en fait un être terriblement crédule et foncièrement honête. Aussi est-ce avec une grande surprise que ses amis apprennent qu'il a un jour accepté d'enseigner l'art de l'escrime et sa botte secrète à une femme, Adela de Otero. Elle est très belle, recouverte d'un voile de mystère posé sur les secrets de son passé. Elle est énigmatique. Donc, il lui enseigne l'art de l'escrime. Les cours ont lieu et le maître apprend son art à une jeune femme déjà brillante. En venant dans sa salle d'armes, cette femme l'entraînera dans le monde politique qu'il a si souvent fui, dans une aventure terrible et si tragique...

Perez-Reverte raconte ainsi dans un même temps l'histoire d'un homme périmé qui tente de se reconstruire une nouvelle existence et celle d'une Espagne en proie au tumulte de la Révolution. L'écriture est efficace et intense, l'aventure est trépidante et se déroule à un rythme soutenu. le roman débute à la manière d'un roman historique pour basculer dans le suspense haletant d'un thriller politique. A lire !
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Art, jeu ou combat ? Ou les trois à la fois ? L'escrime est définie par les époques qu'elle traverse et sa valeur change en conséquence.
Le vieux maître d'escrime Jaime Astarloa a traversé, lui aussi, plusieurs époques et reste toujours à la quête du Graal, sa quête initiatique de la botte parfaite, d'une vérité, sa vérité comme but d'une vie.
Touchée, c'est le cas de le dire, par l'anachronisme des valeurs qui perdent leur sens dans une période historique trouble où tous les coups sont permis.
Le roman, construit comme un duel, est structuré en chapitres d'estocades, honnêtes et directes ou basses sous la ceinture qui rythment l'intrigue et donnent au combat force et dramatisme.
Comme une parabole, l'histoire utilise les événements pour illustrer le combat moral et esthétique du maître d'escrime dont les valeurs de vie lui sont confirmées par le miroir de son fleuret moucheté.
Je vous salue tout bas Maître Arturo Perez-Reverte !
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Une construction littéraire codée comme un duel et ses règles jusqu'à la touche finale à pointe nue, mortelle. N'est pas maître de l'escrime qui veut!
Ici le fleuret n'est pas un sport, c'est un art lié à l'honneur, à la transmission de valeurs rares. La vieillesse face à l'imposture de la séduction , de la rouerie, des intrigues madrilènes de la fin du 19è siècle. Un roman passionnant qui cotoie tous les genres.
J'admire cet auteur qui inspire le cinéma (le hussard: les duellistes) je rechercherai le film du même titre.
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Un excellent Perez-Reverte, son deuxième roman, un roman très "galdosien" dans un Madrid de 1868.
Le maître d'escrime est Jaime Astarloa, un homme d'un autre temps avec un code d'honneur strict et qui sera compromis dans une conspiration. Sa chance sera la pratique parfaite du fleuret.
Chaque chapitre du livre porte le nom d'un mouvement de l'escrime.
Et dans ce Madrid agité de 1868, les militaires complotent contre une monarchie décadente. A leur tête, le général Juan Prim et au trône, Isabel II laquelle perdra justement le trône cette année lors de la Révolution Glorieuse.
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Le Maître d'escrime / Arturo Pérez Reverte
L'action se passe à la fin du siècle dernier en 1868, dans une Espagne secouée par des troubles politiques. Jaime Astarloa qui est maître d'escrime voit avec tristesse et résignation son art peu à peu se perdre, un art ayant son application pratique sur le champ de l'honneur, un art que l'on porte dans le coeur et dans la tête, pour devenir un simple sport ce qui le désespère ; il voit également les valeurs morales auxquelles il a été fidèle toute sa vie disparaître. Arrivé à un âge respectable, le visage émacié et le corps osseux, il est un homme solitaire, passionné d'escrime et obsédé par l'honneur ; son esprit navigue loin des passions qui en d'autres temps l'eussent assailli et il découvre que la paix à laquelle il aspirait, est sur le point d'être troublée par l'arrivée dans sa salle d'arme d'une belle et énigmatique femme dont la présence, la proximité et l'aplomb, frisent l'impudence. Adela de Otero dont une certaine vitalité émane de l'attirante personne, produit en Jaime un trouble étrange, un sentiment de tendresse automnale voilé d'un peu de tristesse dont les effets vont faire basculer sa vie dans une aventure qu'on n'attendait pas ni lui d'ailleurs. Il avait suffit chez Jaime de l'apparition fortuite de certains yeux violets pour que la fragilité de sa paix intérieure se manifestât dans toute son inquiétante simplicité. Trahisons et manoeuvres politiques vont alors se succéder dans un suspens palpitant jusqu'aux crimes qui se déroulent selon les règles d'un duel.
Ce merveilleux et subtil roman dont l'action se déroule à Madrid, retrace le crépuscule de la vie d'un homme qui est en anachronie avec son temps et qui observe la décadence de tous les compartiments du royaume. La gloire et la puissance de l'empire ont commencé leur effondrement en 1824 au Pérou après la bataille d'Ayacucho qui mettait fin à des siècles de pouvoir colonial en Amérique du Sud. le temps où un gentilhomme défendait son honneur à la pointe d'un fleuret semble bien révolu dans un monde où règnent la trahison et la délation. Si Jaime est bien le personnage principal, il faut bien reconnaître que c'est Adela de Otero qui nous fait le plus souvent vibrer et sursauter. de trente années plus jeune que Jaime, elle est une escrimeuse hors pair qui veut apprendre la botte imparable et fatale, celle qui donne le pouvoir de vie et de mort. Seul Jaime peut la lui enseigner. Habile et belle, Adela va jouer de son pouvoir de séduction pour tenter de faire céder le maître qui refuse d'emblée d'accéder à sa demande. Il est intéressant de noter la position d'Adela, opposante féminine prête à tout dans un monde d'hommes, ce qui mêle le subtil combat psychologique au duel plus physique à la pointe du fleuret. Passion, mystère, crimes et honneur, tous les ingrédients sont là pour faire passer une excellent moment de lecture.
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Beau portrait d'un homme d'honneur qui voit son monde s'évaporer et ses valeurs disparaître. Arturo Perez-Reverte offre encore une fois un roman bien rythmé, à l'écriture ciselée et y introduit un joli caractère humaniste.
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